Shin Bet : attentats déjoués à Tel Aviv, Jérusalem et Itamar©

L’acte d’accusation qui a été soumis contre un chef de la cellule terroriste du Hamas basée à Naplouse, qui planifiait des attentats à Jérusalem, à Tel-Aviv et en Judée-Samarie, explique comment lui et ses co-conspirateurs étaient contrôlés par un opérateur d’Al Nusra en Syrie et comment ils ont comploté pour attirer des soldats israéliens vers une première explosion servant de leurre avant de faire exploser une puissante bombe.

Deux des djihadistes du Hamas de Naplouse qui dirigeaient la cellule étaient responsables de la production des bombes et ont tenté de recruter toujours plus de terroristes dans leurs rangs. Ils ont été identifiés comme s’appelant Mutassem Salem, 35 ans, et Fares Zawidi, 33 ans.

 

Un acte d’accusation sera soumis contre Zawidi dans un proche avenir, mais Salem a déjà été accusé.

L’acte d’accusation détaille comment Salem a accepté la proposition d’un djihadiste du Front Al-Nusra en Syrie d’une somme de 100.000 dollars en échange de plusieurs attaques en Israël. Le membre d’Al-Nusra lui a alors envoyé une liste de produits chimiques requis pour produire une bombe.

Plus tard, Salem a approché un autre djihadiste qui faisait partie du réseau terroriste et l’a convaincu de l’aider à préparer la bombe en échange d’argent.Peu de temps après, selon l’acte d’accusation, l’accusé a visité un certain nombre de pharmacies à Naplouse et a acheté 40 litres de peroxyde d’hydrogène et 20 litres d’acétone. Dix litres d’acide, qu’il a acheté dans un site qui vend des batteries de voiture, ont ensuite été ajoutés à la concoction létale.

Les produits chimiques ont ensuite été donnés à deux autres membres du réseau qui étaient impliqués dans le complot, mais quand il s’est avéré difficile pour eux de les convertir en bombes, Salem les a transmis à Mahadi al-Qa’abi – un enseignant spécialisé dans les produits chimiques qui a accepté de les aider.

En novembre dernier, les membres de la cellule, dirigée par Salem, ont commencé à travailler sur leurs bombes dans un laboratoire installé dans un bâtiment abandonné à Naplouse.

 

Selon l’acte d’accusation, les membres des cellules terroristes ont commencé à fabriquer une bombe à base de substances chimiques et on a demandé à Salem de fournir de l’acide salicylique et de l’engrais. Les terroristes ont partagé des fichiers sur Internet en cherchant des informations sur la manière d’assembler des bombes destinées à être incorporées à des ceintures explosives.

Dans une tentative pour éviter la surveillance par les équipes israéliennes de cybersécurité, poursuit l’acte d’accusation, les membres de la cellule ont copié des documents et des vidéos sur une clé USB en utilisant des codes. Ce n’est que plus tard, après avoir été aidés par leurs listes de préparation en ligne, qu’ils ont commencé à travailler sur la production des explosifs.

En outre, l’acte d’accusation dit que Salem a recruté un homme à Jérusalem-Est qui s’est porté volontaire pour mener à bien l’attentat-suicide. Prenant des précautions supplémentaires, il aurait utilisé un tiers pour coordonner l’action avec le volontaire, qui a été invité à procéder avec prudence.

L’acte d’accusation détaille comment, à une date ultérieure, la cellule a décidé de recruter un autre kamikaze et d’obtenir des armes à feu (deux fusils d’assaut M-16) dans le but de commettre des attaques contre d’autres cibles. Finalement, un différend s’est développé entre les membres, certains d’entre eux affirmant que l’attentat-suicide devait être perpétré à Jérusalem ou à Tel-Aviv, tandis que d’autres soutenaient qu’une implantation juive en Judée-Samarie devait être la cible.

 

Pendant tout ce temps, le djihadiste du Front Al-Nusra a continué à donner des instructions depuis la Syrie et a promis de leur envoyer 5 000 $ pour ajouter 25 kg de matières explosives et 300 litres d’acide nitrique.

Alors que la cellule était en train de planifier l’attaque, le kamikaze de Jérusalem-Est a décidé de reculer, amenant les commanditaires terroristes à changer de plan et à faire exploser la bombe à distance.

Selon le nouveau plan, la première bombe qu’ils assemblaient serait placée à côté de l’implantation d’Itamar et exploserait de loin, ne faisant que du bruit pour servir de leurre. Ce n’est que lorsque les soldats de Tsahal arriveraient sur les lieux que l’explosif puissant et mortel exploserait.

Selon l’acte d’accusation, l’un des chefs de la cellule terroriste a tenté de s’inspirer pour commettre l’attentat en regardant une vidéo et des photos des terroristes qui ont assassiné le rabbin Raziel Shevah au début de l’année.