Vives tensions au Likoud autour de la stratégie à Gaza
Une réunion houleuse s’est tenue lundi au sein du parti du Likoud, mettant en lumière les profondes divergences qui opposent le ministre de la Défense Yoav Gallant à une frange dure du gouvernement sur la question épineuse de Gaza.
Alors que M. Gallant a réaffirmé son opposition à toute prise de contrôle militaire de l’enclave palestinienne, arguant des lourds sacrifices humains qu’impliquerait une telle opération, certains élus lui ont vivement reproché son manque de fermeté.
« Une guerre menée est un échec colossal. Vous ne faites pas le travail, la contrebande persiste », ont lancé les députés Tali Gottlieb, Amit Halevi et Moshe Saada, réclamant des explications claires sur la stratégie défendue.
Pour le ministre, l’option d’un gouvernement militaire israélien se révélerait à la fois coûteuse en vies humaines et difficilement tenable d’un point de vue opérationnel, le service militaire devant alors être allongé à 4 ans faute d’effectifs suffisants.
Sa préférence irait plutôt vers l’instauration d’une « agence locale » chargée d’administrer le territoire. Une option que certains lui ont vertement reprochée, des voix s’élevant pour demander l’identité de ces interlocuteurs alternatifs au Hamas.
« Qui sont ces gens ? Des amoureux d’Israël ? », s’est insurgé un parlementaire, illustrant la défiance qui règne au sein du Likoud vis-à-vis de toute solution négociée avec les Palestiniens.
Au-delà du dossier gazaouate, les échanges ont aussi mis en lumière les fortes dissensions internes qui minent la coalition conservatrice au pouvoir à la suite de l’échec du plan de réforme judiciaire.
« Le gouvernement ne fonctionne pas, tout est bloqué dans un profond désordre », a déploré le ministre de l’Économie, alors que plusieurs députés pointaient du doigt l’autoritarisme du Premier ministre Netanyahou au sein de son propre camp.
« Nous ne serons pas vos marionnettes », a insisté M. Saada, appelant le chef du gouvernement à davantage de dialogue et de collégialité.
Face aux critiques nourries, M. Gallant s’est efforcé de réaffirmer ses convictions tout en rassurant sur sa loyauté au parti historique d’Israël, se revendiquant comme l’héritier des valeurs du fondateur Menahem Begin.
« Le Likoud est ma maison, je reste au Likoud », a-t-il martelé, promettant de poursuivre son action au sein de l’exécutif malgré les tensions.
Ce règlement de comptes musclé au sein de la majorité illustre à quel point le dossier de Gaza reste explosif sur la scène politique israélienne, alors que les solutions peinent à émerger près de 20 ans après le désengagement militaire.
Jforum.fr
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Toute solution maintenant localement la population gazaouie, donc le socle du hamas, coûterait très cher à Israël, en hommes et en argent. On comprend qu’aucun pays arabe, ni consortium international, ne veuille administrer gaza.
Israël doit voir ses intérêts en premier, et la meilleure solution pour lui est le déplacement des populations arabes vers l’Égypte, les pays arabes et l’Europe qui les aime tant, et recréer le goush katif en transformant la bande de gaza en une zone agricole, industrielle et touristique. Chacun pour soi et Dieu pour tous.
On peut se poser des questions. Est-ce normal qu’en huit mois, on n’est pas parvenu à mettre hors d’état de nuire les occupants de la bande de Gaza ?
Pourquoi faut-il encore se battre dans des zones où Tsahal a déjà remporté la victoire ?
Défaillance totale du renseignement militaire pendant 15 ans, incompétence des politiciens israéliens qui se sont faits mettre bien profond par le hamas, durant ces 15 ans, inefficacité de Tsahal depuis 8 mois, malgré de grands moyens technologiques, des milliards d’aide américaine, et surtout beaucoup d’esbroufe. La totale, quoi!