Le Sud de Tel Aviv est au cœur d’un débat de société brûlant. En effet, depuis des dizaines d’années, ces quartiers ont vu s’installer de plus en plus de clandestins ou demandeurs d’emploi venus d’Afrique. Peu à peu, ces quartiers sont devenus peu sûrs et les habitants juifs dénoncent une vie devenue dangereuse et loin de leur idéal.

Récemment, le gouvernement a décidé de renvoyer vers leurs pays d’origine ou des pays tiers, les Africains présents clandestinement sur le sol israélien. Il s’agirait de leur donner une somme d’argent et de les faire repartir vers des pays où leur vie ne serait pas en danger. Ces mesures ne concerneront que les hommes.

La presse israélienne fait les gros titres sur la situation de ces clandestins, qu’ils présentent, pour la plupart, comme  les victimes d’un racisme d’Etat. LPH a voulu donner la parole aux habitants juifs de ces quartiers, à ceux qui ont vu leur environnement changer. A la tête du mouvement de défense des habitants du Sud de Tel Aviv, on trouve une femme, Sheffi Paz. Son action est saluée par ses voisins dont Vera Amram qui a accepté de nous expliquer sa vie quotidienne.

 Des clandestins dans mon jardin

 Vera est originaire de l’ex-URSS. Elle a fait son alya il y a 44 ans. ”Ma famille était très sioniste”, nous explique-t-elle, ”Sur les cinq enfants que nous étions, quatre vivent en Israël. Si nous avons décidé de nous installer sur cette terre, c’est parce qu’elle est la nôtre. Nos parents ont toujours vu l’alya comme le meilleur moyen de préserver notre identité juive et de ne pas s’assimiler”.

Vera vit, dans un premier temps, à Jérusalem où elle suit des études pour faire de l’enseignement. Puis sa vie est ponctuée de douleurs et de joies. Il y a 27 ans, sa sœur est tuée dans un attentat. Puis elle se marie et s’installe dans le quartier de Shapira, au Sud de Tel Aviv. Alors que ses deux garçons n’ont que 4 et 6 ans, son mari décède brutalement. Peu de temps après, c’est sa mère qui quitte ce monde. “J’ai vécu beaucoup de drames, ma vie n’a pas été facile. J’ai élevé seule mes deux enfants. Je me suis toujours battue comme une lionne”.

Vera est toujours animée par cet esprit de combat lorsqu’elle nous décrit comment elle a vu son quartier changer. “Nous nous sommes installés au Sud de Tel Aviv il y a 30 ans. Il y a toujours eu des travailleurs étrangers qui vivaient à la périphérie de notre quartier. Ils venaient principalement d’Asie et il s’agissait uniquement d’hommes qui gagnaient de l’argent à envoyer à leurs familles restées dans leur pays. Ils ne rentraient pas dans le cœur de nos quartiers et restaient discrets”. Le changement intervient il y a une dizaine d’années: ”Nous avons vu arriver des immigrés d’Afrique en masse. Ils étaient amenés dans nos quartiers par autobus. Un matin, j’ai trouvé des clandestins endormis dans mon jardin! J’ai dû appeler la police”. Lire la suite dans Guitel Benishay

     

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    cohensyd

    La situation est identique partout où les « clandestins « s’établissent