Tags antisémites : le ras-le-bol de Michèle

En trois ans, c’est la neuvième fois que le domicile de cette Versaillaise de religion juive est souillé par des inscriptions antisémites.

Michèle, jeudi matin, devant sa fenêtre souillée. Trois autres étoiles de David ont été tracées au marqueur noir dans le hall de l’immeuble, dont un de près d’un mètre de hauteur.
Michèle, jeudi matin, devant sa fenêtre souillée. Trois autres étoiles de David ont été tracées au marqueur noir dans le hall de l’immeuble, dont un de près d’un mètre de hauteur.

Cinq étoiles de David : une sur un volet de l’appartement, une autre un appui de fenêtre, deux dans le hall d’entrée, une dernière sur le bloc des boîtes aux lettres. C’est ce que Michèle et son mari ont découvert, ce  jeudi  au petit matin.

Le couple occupe le même appartement depuis cinquante ans, un rez-de-chaussée au fond d’une cour qui donne sur l’avenue de Paris.

Depuis trois ans, c’est la neuvième fois que nous sommes victimes d’inscriptions antisémites, raconte Michèle. Jusqu’à présent, cela me blessait profondément. Aujourd’hui, j’éprouve un sentiment de colère. Je veux que les gens sachent que, même à Versailles, de tels actes sont commis.»

Croix gammées à l’envers

Les premiers tags sont apparus en février 2013. A cette époque, ce sont des croix gammées, tracées au marqueur noir, qui recouvrent le mur de l’appartement de Michèle, mais aussi celui de ses parents qui donne directement sur l’avenue de Versailles.

Puis il y a eu des étoiles de David, avec ou sans croix gammées. Une fois, nous avons trouvé une lettre anonyme dans notre boîte avec l’inscription “sales juifs”.»

Pour Michèle, pas de doute, l’auteur de ces tags est le même à chaque fois : «On reconnaît son “coup crayon”, et sa façon de tracer les croix gammées à l’envers. Je ne sais pas qui c’est, mais je ne comprends vraiment pas son acharnement contre nous. Notre vie est sans histoire, nos enfants ont été élevés chez les sœurs, nous ne pratiquons pas notre religion de manière exubérante. Et quand bien même…»

La police en quête d’indices

Dans la matinée de jeudi, moins d’une heure après la découverte des dernières inscriptions, un équipage de police était sur les lieux pour procéder aux constations et relever d’éventuels indices qui permettrait d’identifier l’auteur des tags. «Ce qu’on remarque, note Michèle, c’est que certains de ces actes sont concomitants d’autres événements dramatiques. Cette fois, c’est deux jours après les attentats de Bruxelles. La fois précédente, c’est dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015, au moment même où étaient commis les attentats à Paris.»

78000 Versailles
Publié le : 25/03/2016 à 08:40

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