Israël a vivement et formellement protesté contre le soutien financier apporté par la Suisse à une exposition montée par une organisation anti-israélienne subventionnée par des ennemis d’Israël, comme le Qatar et l’Autorité Palestinienne, mais surtout par l’Union Européenne, et qui se veut être très critique des opérations de défense de l’armée israélienne , ont indiqué les Affaires étrangères mercredi.

Comme le démontre l’observateur NGO Monitor, cette exposition, qui est publicisée comme un « événement culturel », est, en fait, de façon parfaitement innapproriée et immorale, sponsorisée par le Ministère des Affaires étrangères Suisse, la Municipalité de Zurich et plusieurs groupements épiscopaux hyper-actifsdès qu’il s’agit de campagnes anti-israéliennes. Il faut, peut-être, entendre cet appui de l’Etat suisse comme une forme de représailles pour les mises en causes de ses banques et de son silence sur le détournement de fonds de victimes de la Shoah. 

   La recherche et l’analyse de NGO Monitor sont au centre du débat en cours en Israël, qui a atteint un tournant, à l’encontre de ce groupe BtS (Briser le Silence), et a suscité des réponses critiques de cette organisation, dans les médias. Nous avons démontré que BtS recueille des témoignages sous couvert d’anonymat qui ne peuvent, en aucun cas, être vérifiés et qui sont totalement tirés de leurs contexte, celui de la guerre contrele groupe terroriste Hamas. Notre recherche a aussi dévoilé que les financiers de BtS exigent, avant de verser le moindre chèque un nombre minimal de « témoignages » noircis ou négatifs, dela part de cette « ONG » moralement corrompue – incitant ainsi à la diabolisation du comportement global des soldats de Tsahal. Les accusations de BtS sont centrales dans les techniques de guerre politique et juridique à l’encontre de l’Etat d’Israël et de son armée nationale. 

Autant les citoyens israéliens que les responsables du gouvernement se manifestent pour aller directement à la confrontation avec les financiers qui favorisent le travail de sape et les campagnes internationales de « Briser le silence ». Des centaines d’Israéliens, qui font partie intégrante d’initiatives locales plus vastes, ont protesté à l’extérieur de l’Ambassade suisse de Tel Aviv, jeudi dernier. Contrairement à « Briser le Silence », ils n’ont ni les occasions ni les ressources financières, qui leur soient fournies par des gouvernements étrangers ingérents, pour présenter et défendre leur propre récit (narratif) en Europe et aux Etats-Unis. 

Un autre éclairage, en Israël, a été apporté par le débat au cours de l’émission-phare de la Radio Reshet Bet (3 juin) entre un responsable de NGOMonitor Itai Reuveni et le Directeur exécutif de BtS, Yuli Novak. Reuveni a souligné que toute discussion au sujet de l’éthique entourant la conduite de Tsahal, doit, fondamentalement, commencer et se produire en Israël même. Cet évènement, orgnaisé en Suisse, ainsi que les  présentations et événements oranisés à Bruxelles, Copenhague, New York, Washington, Seattle et partout ailleurs, contribuent à diaboliser, grâce à « Briser le Silence » (qui cherche à faire un bruit assourdissant de portée mondiale et on se demande où de pauvres bidasses de seconde classe trouvent tout cet argent pour faire le tour du monde!) et tant d’autres ONG politisées et financées directement et principalement par l’Union Européenne. 

L'exposition se veut le reflet de la réalité... (Photo: AFP)

La ministre israélienne adjointe des Affaires étrangères Tzipi Hotovely a ordonné à ses services et à l’ambassade à Berne d’étudier immédiatement les moyens de s’opposer à l’ouverture, prévue jeudi à Zurich, de l’exposition de l’organisation «Briser le silence», a dit à l’AFP le porte-parole des Affaires étrangères Emmanuel Nahshon.«Briser le silence» est l’une des bêtes noires du gouvernement israélien et de l’armée. Elle offre sous le couvert de l’anonymat une plateforme à certains soldats israéliens pour raconter leur vécu et dénoncer les agissements selon eux condamnables.

«Nous ne pouvons accepter les agissements d’une organisation dont le but est de salir les soldats de l’armée israélienne sur la scène internationale et de porter gravement atteinte à l’image d’Israël», a dit la ministre, selon des propos rapportés par son ministère.

L’ambassadeur d’Israël à Berne a exprimé auprès des Affaires étrangères suisses «l’indignation» israélienne, a précisé le porte-parole.

Interrogées par l’AFP, les Affaires étrangères suisses ont expliqué avoir pour principe de ne pas s’exprimer sur des entretiens entre diplomates.

Elles ont confirmé avoir octroyé à l’exposition une aide de l’ordre de 15 000 francs suisses (17 000 $). La municipalité de Zurich a dit, elle, avoir contribué à hauteur de 10 000 francs suisses.

 

«Briser le silence» s’est encore attiré les foudres officielles en mai en publiant un document accusant l’armée israélienne d’avoir causé un nombre sans précédent de victimes civiles en recourant à la force sans discrimination pendant la guerre de Gaza en 2014.

L’exposition se veut le reflet de la réalité quotidienne en Judée Samarie.

Ce n’est pas la première fois qu’Israël dénonce un soutien apporté par l’étranger à «Briser le silence», a rappelé la presse israélienne. Il l’a fait par le passé avec la Grande-Bretagne et les Pays-Bas par exemple.

La ville de Zurich savait que l’exposition pouvait faire «l’objet de débats», a dit le porte-parole des finances de la municipalité, Patrick Pons. Elle a donc «bien réfléchi» et «trouvé qu’elle était équilibrée», a-t-il ajouté.

«Cette exposition informe et pose des questions sur des opinions communes et ouvre des possibilités de dialogue», a-t-il argumenté.

Andrea König, la directrice du Kulturhaus Helferei, l’organisation qui accueille l’exposition, s’est dite «étonnée» par l’ampleur des réactions.

«Je m’attendais à des réactions car tout le monde sait c’est que c’est un sujet sensible. Mais je ne m’attendais pas à ce que cela prenne une telle dimension», a-t-elle confié à l’AFP.

Le Kulturhaus Helferei s’est efforcé d’organiser un débat équilibré, a-t-elle insisté, notamment en organisant une série de tables rondes.

«Nous avons accepté cette exposition à condition d’organiser un programme autour et de donner la parole aux gens qui ne sont pas d’accord avec Briser le silence», a-t-elle expliqué.

«On a très tôt contacté des organisations juives à Zurich, nous avons débattu avec elles, on les a invitées à participer aux discussions», a-t-elle précisé.

L’organisation a d’ailleurs proposé à l’ambassade d’Israël de participer mais celle-ci a décliné l’invitation, a-t-elle ajouté.

Mercredi, des membres de «Briser le silence»  s’affairaient aux derniers préparatifs, répétant les présentations qu’ils donneront aux visiteurs.

«Nous pensons qu’il y a un écart entre ce que les Israéliens et la communauté internationale savent sur ce qui se passe et ce qui se passe vraiment là-bas», a expliqué Shay Davidovich, qui a servi pendant trois ans dans l’armée israélienne.

Les membres de Briser le silence se sont défendus de vouloir ternir l’image de leur pays, expliquant qu’ils voulaient donner une voix aux soldats pour ouvrir le dialogue. Mais en fait tout le monde connait les vraies intentions de cette pseudo ONG, payée pour nuire à Israël

«C’est quelque chose de déplaisant dont personne ne veut parler», a jugé Yuli Novak, qui approuve les atrocités du Hamas, sans rien trouver à y redire.

«En tant qu’Israéliens et en tant que patriotes (palestiniens), nous devons le faire», a-t-elle affirmé.

JForum.fr – AFP

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