Source : Le Figaro
FIGAROVOX/TRIBUNE – Douze intellectuels saluent la résolution adoptée par le Parlement européen en faveur de la lutte contre l’antisémitisme et l’antisionisme.

 

Pascal Brückner, journaliste et écrivain

Gilles Clavreul, ancien délégué à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT

Denis Jeambar, journaliste et écrivain

Serge Klarsfeld, avocat et historien

Marc Knobel, historien et essayiste

Joël Kotek, professeur à l’université libre de Bruxelles

Eric Marty, écrivain et universitaire

Simone Rodan, politologue

Georges-Elia Sarfati, Professeur des Universités

Pierre-André Taguieff, philosophe et historien des idées

Jacques Tarnero, essayiste et documentariste

Stéphane Wahnich, professeur associé à l’UPEC


Le 1er Juin 2017, le Parlement européen a adopté une résolution visant à définir les cadres de la lutte contre l’antisémitisme. Cette résolution prend appui sur la définition de l’antisémitisme qui a été proposée par l’Alliance Internationale pour la Mémoire de l’Holocauste (AIMH). La définition de l’antisémitisme inclut le ciblage de l’État d’Israël, c’est-à-dire l’antisionisme.

Depuis plusieurs décennies, l’antisionisme est la forme mutante de l’antisémitisme, il en est la dernière expression historique. En raison de cet état de fait, le Parlement européen a raison d’inclure dans sa définition de l’antisémitisme, l’expression de l’hostilité structurée et systématique à l’égard de l’État d’Israël. Cette hostilité discrimine non seulement tous les habitants d’un pays, mais encore expose à la violence toute personne qui témoigne d’un lien affectif ou culturel avec ce pays.

L’initiative louable du Parlement européen a le mérite d’actualiser la définition de la haine doctrinale des Juifs, qu’ils soient citoyens des pays de la Diaspora, ou citoyens de l’État d’Israël. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le motif antisioniste a servi d’alibi au nazisme, au stalinisme, au tiers-mondisme, à l’islamisme pour assurer le recyclage de l’antisémitisme. A cause de l’extermination de la moitié du peuple juif, l’antisémitisme est devenu tabou, et l’on se dit ‘’antisioniste ».

La résolution adoptée par le Parlement européen marque une évolution salutaire dans la prévention des différentes formes de la judéophobie: l’antisémitisme dirigée contre les personnes, comme l’antisionisme compris comme nouvelle forme de discrimination collective, sous prétexte de ‘’critique du gouvernement israélien ».

Nous pensons que cette évolution permet d’en finir avec le clivage pervers d’une pseudo-critique politique qui consiste d’un côté à sanctuariser les ‘’Juifs », par définition survivants du génocide hitlérien, et de l’autre côté, à diaboliser l’État d’Israël et ses sympathisants, sous prétexte d’une ‘’critique de la politique de son gouvernement ».

Nous pensons que cette évolution permet d’en finir avec la lecture unilatérale du conflit palestino-israélien.

Nous pensons que cette évolution permet d’en finir avec la lecture unilatérale du conflit palestino-israélien, en ouvrant le spectre de la critique sur les responsabilités historiques du mouvement national palestinien, de ses dirigeants et de ses sympathisants.

Nous pensons que la critique politique est incompatible avec le refus de la connaissance historique, et plus encore avec la complaisance coupable de ceux qui articulent la critique de l’Etat d’Israël sur le refus de l’histoire. Cette position constitue un dévoiement de la critique politique, contribue à empoisonner l’opinion, et ne sert qu’à entretenir ou à reproduire le préjugé judéophobe.

C’est cette même discrimination qui fait le lit de la désinformation et de l’ignorance. Pour rappel: ce sont les Palestiniens qui ont refusé le partage de la Palestine mandataire en deux États, l’un juif l’autre arabe, en 1947. C’est le Fatah palestinien qui a inventé le terrorisme international, à la fin des années 60. Après 1993, c’est l’Autorité Palestinienne qui a subverti les Accords d’Oslo. Depuis le milieu des années 2000, c’est l’Autorité Palestinienne qui refuse de reconnaître le caractère juif de l’État d’Israël. Depuis son entrée en diplomatie, c’est l’Autorité Palestinienne qui cultive le double discours, encourage l’assassinat de civils, et sanctifie les assassins en persistant à rétribuer leurs familles.

Corrélativement, c’est l’antisionisme qui contribue à la subversion des institutions internationales (conseil de sécurité de l’ONU, votes négationnistes de l’Unesco). Corrélativement, c’est l’antisionisme qui relaye dans le monde une propagande haineuse et simpliste, accusatrice et homicide ; c’est l’antisionisme manié comme une arme, sous prétexte de critique de la politique du gouvernement d’Israël, qui appelle illégalement au boycott, en empêchant les exigences d’une critique authentique de se faire entendre.


Note de JFORUM :

Les auteurs de la Tribune font allusion à la résolution 2017/2692 du Parlement Européen en date du 1er juin 2017, et plus précisément au paragraphe suivant :

« 2.  invite les États membres et les institutions et agences de l’Union à adopter et à appliquer la définition opérationnelle de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA)(4) , afin de soutenir les autorités judiciaires et répressives dans les efforts qu’elles déploient pour détecter et poursuivre les attaques antisémites de manière plus efficiente et efficace, et engage les États membres à suivre l’exemple du Royaume-Uni et de l’Autriche à cet égard; »

Or, l’IHRA donne, pour définir ou redéfinir l’antisémitisme,

« des exemples contemporains d’antisémitisme dans la vie publique, les médias, les écoles, les lieux de travail et dans la sphère religieuse, qui pourraient, en tenant compte du contexte général, comprendre, sans s’y limiter, les faits suivants :

– appeler au meurtre des juifs ou à leur nuire au nom d’une idéologie radicale, ou par extrémisme religieux, ou justifier ces faits,
– diffuser des mensonges ou stéréotypes pour déshumaniser, diaboliser les Juifs, ou suggérer un pouvoir des Juifs collectif – par exemple, mais pas exclusivement, le mythe d’une conspiration juive mondiale ou de Juifs contrôlant les médias, l’économie, le gouvernement ou d’autres institutions de la société.
– accuser les juifs en tant que peuple d’être responsables de méfaits réels ou imaginaires commis par une seule personne juive ou un groupe, ou même d’actes commis par des non-Juifs.
– nier le fait, la portée, les mécanismes (chambres à gaz par exemple) ou la volonté du génocide du peuple juif par l’Allemagne nationale-socialiste et ses partisans et complices pendant la Seconde Guerre mondiale (l’Holocauste).
– accuser les Juifs en tant que peuple, ou Israël en tant qu’Etat, d’inventer ou d’exagérer l’Holocauste.
– accuser les citoyens juifs d’être plus loyaux envers Israël, ou aux priorités présumées des Juifs dans le monde entier sur les intérêts de leurs nations propres.
– nier le peuple juif à son droit à l’autodétermination, par exemple en affirmant que l’Etat d’Israël est un état raciste.
– l’application de deux poids deux mesures en exigeant d’Israël un comportement qu’on ne demande pas aux autres nations démocratiques
– l’utilisation de symboles et images associés à l’antisémitisme classique (par exemple, les mythes de Juifs tuant Jésus ou diffusant le sang) pour caractériser Israël ou les Israéliens.
– des comparaisons, par dessins, de la politique israélienne contemporaine aux actes nazis.
– tenir les juifs collectivement responsables des actions de l’Etat d’Israël. (traduction et adaptation S.Hendi)

Pour compléter les informations, on se rapportera utilement au résumé de la résolution du 1er juin fait par l’Institution elle-même :

résumé de la résolution 2017/2692(RSP) du 1er juin 2017 Texte adopté du Parlement, lecture unique

 

Le Parlement européen a adopté une résolution sur la lutte contre l’antisémitisme

Le texte adopté en plénière avait été déposé en tant que résolution par les groupes PPE, S&D et ALDE.

Les députés rappellent que la lutte contre l’antisémitisme est une responsabilité de la société dans son ensemble. Ils invitent dès lors les États membres et les institutions et agences de l’Union à adopter et à appliquer la définition opérationnelle de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) afin de soutenir les autorités judiciaires et répressives dans les efforts qu’elles déploient pour détecter et poursuivre les attaques antisémites de manière plus efficiente et efficace.

Les députés invitent les États membres à prendre toutes les mesures nécessaires pour contribuer activement à assurer la sécurité de leurs citoyens juifs. Dans ce contexte, ils se félicitent de la nomination d’un coordinateur de la Commission chargé de la lutte contre l’antisémitisme et appellent les États membres à nommer des coordinateurs nationaux chargés de la lutte contre l’antisémitisme sur leur territoire.

Condamner l’antisémitisme : les députés encouragent les membres des parlements nationaux et régionaux et les dirigeants politiques à condamner systématiquement et publiquement les déclarations antisémites. De même, les États membres sont appelés à encourager les médias à valoriser le respect de toutes les convictions et la diversité.

Ils appellent à l’application correcte de la décision-cadre du Conseil sur la lutte contre certaines formes et manifestations de racisme et de xénophobie au moyen du droit pénal, afin de veiller à ce que les actes antisémites soient poursuivis par les autorités des États membres, aussi bien en ligne qu’hors ligne.

Ils prônent en particulier la coopération transfrontalière à tous les niveaux dans le cadre des poursuites pour crimes de haine mais aussi la mise en place d’un système complet et efficace de collecte systématique de données fiables, pertinentes et comparables en matière de crimes de haine.

Lutte contre l’antisémitisme dès l’école : les députés encouragent les États membres à promouvoir l’enseignement de l’Holocauste (la Shoah) à l’école et à veiller à ce que les enseignants soient correctement formés pour remplir cette mission. Ils convient également de revoir les manuels scolaires pour s’assurer qu’ils traitent de l’histoire juive et de la société juive contemporaine de manière exhaustive et équilibrée.

Ils demandent en outre à la Commission et aux États membres d’accroître le soutien financier en faveur d’activités ciblées et de projets éducatifs.

Parallèlement, ils invitent la Commission à réclamer un statut consultatif au sein de l’IHRA.

Enfin, ils appellent chaque État membre à commémorer officiellement la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, le 27 janvier.

et à l’intégralité de la résolution (Source : site du Parlement Europééen)

Le Parlement européen,

–  vu le traité sur l’Union européenne (traité UE), et notamment son préambule, deuxième et quatrième à septième alinéas, ainsi que son article 2, son article 3, paragraphe 3, deuxième alinéa, et son article 6,

–  vu l’article 17 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne du 7 décembre 2000,

–  vu la décision cadre 2008/913/JAI du Conseil du 28 novembre 2008 sur la lutte contre certaines formes et manifestations de racisme et de xénophobie au moyen du droit pénal(1) ,

–  vu la directive 2012/29/UE du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2012 établissant des normes minimales concernant les droits, le soutien et la protection des victimes de la criminalité et remplaçant la décision-cadre 2001/220/JAI du Conseil(2) ,

–  vu l’adoption, en 2015, du programme européen en matière de sécurité,

–  vu la résolution 2106 (2016) du Conseil de l’Europe du 20 avril 2016 intitulée «Engagement renouvelé dans le combat contre l’antisémitisme en Europe»,

–  vu les conclusions du premier colloque annuel de la Commission sur les droits fondamentaux, qui s’est tenu à Bruxelles les 1er et 2 octobre 2015 sous le titre «Tolérance et respect: prévention et lutte contre l’antisémitisme et la haine anti-islam en Europe»,

–  vu la nomination, en décembre 2015, d’un coordinateur de la Commission chargé de la lutte contre l’antisémitisme,

–  vu la création, en juin 2016, du groupe de haut niveau de l’Union européenne sur la lutte contre le racisme, la xénophobie et d’autres formes d’intolérance,

–  vu le code de conduite visant à combattre les discours de haine illégaux en ligne convenu, le 31 mai 2016, entre la Commission et les grandes entreprises de technologies de l’information ainsi qu’avec d’autres plateformes et entreprises de médias sociaux,

–  vu sa résolution du 13 décembre 2016 sur la situation des droits fondamentaux dans l’Union européenne en 2015(3) ,

–  vu les attaques violentes et terroristes ciblant des membres de la communauté juive perpétrées ces dernières années dans plusieurs États membres,

–  vu la responsabilité première des gouvernements pour la sécurité et la sûreté de tous les citoyens, et, partant, leur responsabilité première pour la surveillance et la prévention de la violence, y compris la violence antisémite, et pour la poursuite des auteurs,

–  vu l’article 123, paragraphe 2, de son règlement,

A.  considérant que le nombre d’actes antisémites commis dans les États membres de l’Union a fortement augmenté ces dernières années, comme l’ont relevé, entre autres, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA);

B.  considérant qu’il a été montré que des mesures de sécurité ciblées, une fois mises en place, contribuent à prévenir les agressions à caractère antisémite et à en réduire le nombre;

C.  considérant que la lutte contre l’antisémitisme est une responsabilité de la société dans son ensemble;

1.  souligne que les discours de haine et toutes les formes de violence à l’égard des citoyens juifs européens sont incompatibles avec les valeurs de l’Union européenne;

2.  invite les États membres et les institutions et agences de l’Union à adopter et à appliquer la définition opérationnelle de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA)(4) , afin de soutenir les autorités judiciaires et répressives dans les efforts qu’elles déploient pour détecter et poursuivre les attaques antisémites de manière plus efficiente et efficace, et engage les États membres à suivre l’exemple du Royaume-Uni et de l’Autriche à cet égard;

3.  invite les États membres à prendre toutes les mesures nécessaires pour contribuer activement à assurer la sécurité de leurs citoyens juifs et des infrastructures religieuses, éducatives et culturelles juives, en étroite concertation et en menant un dialogue avec les communautés juives, les organisations de la société civile et les ONG œuvrant dans le domaine de la lutte contre la discrimination;

4.  se félicite de la nomination d’un coordinateur de la Commission chargé de la lutte contre l’antisémitisme, et demande instamment à la Commission de mettre à disposition tous les outils et les appuis nécessaires pour que cette fonction soit la plus efficace possible;

5.  invite les États membres à nommer des coordinateurs nationaux chargés de la lutte contre l’antisémitisme;

6.  encourage les députés des parlements nationaux et régionaux et les dirigeants politiques à condamner systématiquement et publiquement les déclarations antisémites et à prononcer des contre-discours, ainsi qu’à constituer des groupes parlementaires contre l’antisémitisme réunissant plusieurs partis, afin de renforcer la lutte dans l’ensemble de la classe politique;

7.  souligne que les organisations de la société civile et l’éducation jouent un rôle essentiel dans la prévention de toutes les formes de haine et d’intolérance et la lutte contre celles-ci, et demande de leur accorder un soutien financier plus important;

8.  invite les États membres à encourager les médias à valoriser le respect de toutes les convictions et la diversité, ainsi que la formation des journalistes relative à toutes les formes d’antisémitisme, afin de lutter contre les préjugés éventuels;

9.  invite les États membres dans lesquels il n’y a encore eu aucune invocation de motifs fondés sur la race, la nationalité ou l’origine ethnique, la religion ou les convictions en tant que circonstance aggravante dans le cadre d’une infraction pénale à remédier à cette situation dans les plus brefs délais et à appliquer pleinement et correctement la décision-cadre du Conseil sur la lutte contre certaines formes et manifestations de racisme et de xénophobie au moyen du droit pénal, afin de veiller à ce que les actes antisémites soient poursuivis par les autorités des États membres, aussi bien en ligne qu’hors ligne;

10.  insiste sur la nécessité de fournir aux autorités répressives des formations ciblées sur la lutte contre les crimes de haine et la discrimination, ainsi que de mettre en place des unités spéciales de lutte contre les crimes de haine au sein des forces de police lorsque de telles unités n’existent pas encore, et invite les agences de l’Union et les organisations internationales à épauler les États membres dans l’organisation de telles formations;

11.  prône la coopération transfrontalière à tous les niveaux dans le cadre des poursuites pour crimes de haine et surtout des poursuites pour infractions pénales graves, telles que des activités terroristes;

12.  invite l’Union européenne et ses États membres à redoubler d’efforts pour assurer la mise en place d’un système complet et efficace de collecte systématique de données fiables, pertinentes et comparables en matière de crimes de haine, avec une ventilation selon la motivation et comprenant les actes de terrorisme;

13.  demande aux États membres, eu égard au code de conduite convenu entre la Commission et les grandes entreprises de technologies de l’information, d’encourager les intermédiaires en ligne et les plateformes de médias sociaux à prendre des mesures urgentes pour prévenir et combattre les discours de haine antisémites en ligne;

14.  souligne que l’école offre une occasion unique d’inculquer les valeurs de tolérance et de respect, puisqu’elle s’adresse à tous les enfants dès leur plus jeune âge;

15.  encourage les États membres à promouvoir l’enseignement de l’Holocauste (la Shoah) à l’école et à veiller à ce que les enseignants soient correctement formés pour remplir cette mission et pour appréhender la diversité dans les classes; invite en outre les États membres à envisager une révision des manuels scolaires pour s’assurer qu’ils traitent de l’histoire juive et de la société juive contemporaine de manière exhaustive et équilibrée, en évitant toute forme d’antisémitisme;

16.  demande à la Commission et aux États membres d’accroître le soutien financier en faveur d’activités ciblées et de projets éducatifs, d’instaurer et de consolider des partenariats avec des communautés et des institutions juives, ainsi que de favoriser les échanges entre les enfants et les jeunes de différentes confessions dans le cadre d’activités conjointes, en lançant et en soutenant des campagnes de sensibilisation dans ce domaine;

17.  invite la Commission à entretenir des contacts étroits avec des acteurs internationaux tels que l’UNESCO, l’OSCE et le Conseil de l’Europe, ainsi qu’avec d’autres partenaires internationaux, afin de combattre l’antisémitisme au niveau international;

18.  invite la Commission à réclamer un statut consultatif au sein de l’IHRA;

19.  encourage chaque État membre à commémorer officiellement la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, le 27 janvier;

20.  charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux gouvernements et aux parlements des États membres de l’Union et des pays candidats, ainsi qu’au Conseil de l’Europe, à l’OSCE et aux Nations unies.

(1) JO L 328 du 6.12.2008, p. 55.
(2) JO L 315 du 14.11.2012, p. 57.
(3) Textes adoptés de cette date, P8_TA(2016)0485.
(4) http://ec.europa.eu/newsroom/just/item-detail.cfm?item_id=50144

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[…] en 2017, ce qu’on trouve sur le site JForum (jforum.fr/une-definition-de-lantisemitisme-qui-integre-enfin-lantisionisme), qui cite le rapport original publié en 2016 par l’Alliance internationale pour la mémoire […]

Guy Cirta

Je remercie, bien vivement, Solange Hendi (auteur de l’art.), qui ne me donne pas tout à fait tort, puisque qu’elle a l’honnêteté et la transparence d’émettre, aussi, ses doutes en écrivant :

« .. Je partage votre scepticisme sur un point : cette résolution n’est pas claire en ce sens que pour y voir la condamnation de l’antisionisme, il faut fouiller afin de dépouiller ce paragraphe »,

contrairement à Marc, à qui il faut plus de 35 cms de lignes d’écriture…, pour tenter de justifier que l’U.E. a bien assimilé » l’antisionisme à l’antisémitisme », juxtapposition explicite des termes qui n’apparaît, d’ailleurs pas.
Donc, Mr Marc, excusez-moi.. !mais les lecteurs de JFORUM (et d’autres sites juifs, inconditionnels d’israel..)ne sont, en général, que de simples citoyens et personnes, et non des JURISTES FERUS de droit en politique internationale ; donc, clarté, art. succincts et compréhensibles sont très appréciés et souhaités, sinon, à notre époque, on a tendance à lire en diagonale… MERCI

Marc

Disons que l’être prétendûment civilisé du XXIè siècle n’a plus la culture de l’effort, de la recherche, que c’est un consommateur béat à qui on mouline sa purée. La vérité est qu’il faudra se battre pour que cette définition s’applique un jour dans quelques démocraties et pas toutes et probablement très difficilement en France.

Guy Cirta

Je suis très déçu à la lecture de cet art.
en effet, je m’étais réjoui (probablement, trop tôt !) que, ENFIN, l’U.E., dans sa Résolution du 01/06/17, assimile bien et dénonce « l’antisionisme comme antisémitisme » ; ce qui apparaît, tant dans la Tribune des intellectuels , parue dans Le Figaro d’hier, et répercutée dans votre art. (ci-dessus), ainsi que dans votre titre.
Or, il semble qu’il n’en soit rien ! sauf erreur, rien de tel dans les extraits de la Résolution, que vous publiez !!
DONC ! OUI ou NON ?, l’U.E. a-t-elle bien inséré dans sa résolution un §§ stipulant que :
« La définition de l’antisémitisme inclut le ciblage de l’État d’Israël, c’est-à-dire l’antisionisme »
NB – MM. de JFORUM, si vous ne mélangiez pas, dans vos art., en permanence, des propos originels avec ;les propres commentaires de vos rédacteurs et auteurs d’art., ça serait bien plus clair, moins du «CLAIR COMME DU JUS de CHIQUE » ! , car on n’y comprend rien!! (en plus, souvent, le mélange des polices de caractères, mais pas cette fois-ci..).

Marc

Merci de ne pas tout mélanger à votre tour en supputant gratuitement qu’il y aurait dans cet article des commentaires des rédacteurs : l’article vient du Figaro, les seuls commentaires sont ceux des intellectuels (12) se réjouissant de.
S’ils se réjouissent, c’est qu’ils ont, contrairement à vous, pris la peine de lire la définition donnée par l’IHRA de l’antisionisme comme ici promue par l’UE et dont nous avons, dans JForum, donné des extraits très clairs depuis plusieurs années : à voir l’article par exemple :

– invite les États membres et les institutions et agences de l’Union à adopter et à appliquer la définition opérationnelle de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA)(4) , afin de soutenir les autorités judiciaires et répressives dans les efforts qu’elles déploient pour détecter et poursuivre les attaques antisémites de manière plus efficiente et efficace, et engage les États membres à suivre l’exemple du Royaume-Uni et de l’Autriche à cet égard;

Or voici ce que contient cette définition mise en exergue par plusieurs pays depuis un moment :

https://jforum.fr/limportance-cruciale-dune-definition-de-lantisemitisme.html

https://jforum.fr/lantisemitisme-anti-israelien-le-concept-de-gerstenfeld.html

https://jforum.fr/adoption-dune-nouvelle-definition-de-lantisemitisme.html

https://holocaustremembrance.com/media-room/stories/working-definition-antisemitism

Calling for, aiding, or justifying the killing or harming of Jews in the name of a radical ideology
or an extremist view of religion
.
 Making mendacious,
dehumanizing, demonizing, or stereotypical allegations about Jews as such
or the power of Jews as collective
— such as, especially but not exclusively, the myth about a
world Jewish conspiracy or of Jews controlling the media, economy, government or other
societal institutions.
Accusing Jews as a people of being responsible for real or imagined wrongdoing
committed by a
single Jewish person or group, or even for acts committed by non-Jews.
 Denying the fact, scope, mechanisms (e.g. gas chambers) or intentionality of the genocide of the
Jewish people at the hands of National Socialist Germany and its supporters and accomplices
during World War II (the Holocaust).
Adopt the following non-legally binding working definition of antisemitism:
“Antisemitism is a certain perception of Jews, which may be expressed as hatred
toward Jews. Rhetorical and physical manifestations of antisemitism are directed
toward Jewish or non-Jewish individuals and/or their property, toward Jewish
community institutions and religious facilities.”
2
 Accusing the Jews as a people, or Israel as a state, of inventing or exaggerating the Holocaust.
 Accusing Jewish citizens of being more loyal to Israel, or to the alleged priorities of Jews
worldwide, than to the interests of their own nations.
 Denying the Jewish people their right to self-determination, e.g., by claiming that the existence
of a State of Israel is a racist endeavor
.
Applying double standards by requiring of it a behavior not expected or demanded of any other
democratic nation
.
 Using the symbols and images associated with classic antisemitism (e.g., claims of Jews killing
Jesus or blood libel) to characterize Israel or Israelis
.
 Drawing comparisons of contemporary Israeli policy to that of the Nazis.
 Holding Jews collectively responsible for actions of the state of Israel.

Solange Hendi

Bonjour Monsieur,

Je partage votre scepticisme sur un point : cette résolution n’est pas claire en ce sens que pour y voir la condamnation de l’antisionisme, il faut fouiller afin de dépouiller ce paragraphe :

« 2.  invite les États membres et les institutions et agences de l’Union à adopter et à appliquer la définition opérationnelle de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA)(4) , afin de soutenir les autorités judiciaires et répressives dans les efforts qu’elles déploient pour détecter et poursuivre les attaques antisémites de manière plus efficiente et efficace, et engage les États membres à suivre l’exemple du Royaume-Uni et de l’Autriche à cet égard… »

C’est le seul paragraphe (à moins que je n’ai mal lu ?) qui fasse allusion à l’antisionisme, et encore, ce par renvoi à la définition donnée par l’Alliance Internationale pour la Mémoire de l’Holocauste (AIMH), dont voici le lien : https://www.holocaustremembrance.com/sites/default/files/press_release_document_antisemitism.pdf

C’est ce point qui a été mis en évidence par les auteurs de la Tribune reprise dans l’article.
On peut légitimement être déçu, comme vous paraissez l’être, qu’après la lecture du titre de la tribune, cette fameuse résolution européenne ne soit pas davantage explicite.
Toutefois, vous savez comme nous que dans cette guerre de communication actuelle contre l’antisionisme il faut faire feu de tout bois, … en attendant une résolution très claire qui intègre dans le texte cette évidence que l’antisionisme n’est qu’une forme ou prétexte de l’antisémitisme.
Je vous remercie pour votre remarque, qui va me permettre de préciser l’article de JFORUM, ce que je ferai dans la journée. Cordialement