Ein von der Oesterreichischen Nationalbibliothek zur Verfuegung gestelltes, undatiertes Archivbild zeigt den Schriftsteller Stefan Zweig, der sich vor 65 Jahren, am 22. Februar 1942, zusammen mit seiner Ehefrau Lotte in Brasilien das Leben nahm. Im Jahr 1934 verliess der juedische Autor seine oesterreichische Heimat. Er lebte zunaechst in London, dann in den USA und schliesslich in Brasilien. (AP Photo/Oesterreichische Nationalbibliothek, Franz Loewy) * B/W ONLY * NO SALES * NO ARCHIVES * ONE-TIME USE ONLY * ** zu unserem KORR. APD7352 ** --- Undated photo provided by the National Library of Austria in Vienna showing Jewish author Stefan Zweig, who together with his wife Lotte committed suicide in Brazil on Feb. 22, 1942. Zweig fled his homeland Austria in 1934 and since then lived in London, the U.S. and finally Brazil. (AP Photo/Austrian National Library, Franz Loewy) * B/W ONLY * NO SALES * NO ARCHIVES * ONE-TIME USE ONLY *

La pitié dangereuse

Peut-on confondre Amour et Pitié ? Comment peut-on ainsi se laisser sombrer corps et âme dans une telle confusion ? Telles sont les questions qu’aurait dû bien soupeser ce jeune officier, avant de s’engager dans une telle aventure et que sa vie ne vire au cauchemar.

On ne peut s’engager à la légère, même sous le coup de l’émotion et des principes généreux, et il l’apprend à ses dépens.

340 pages (éditions Grasset – Les cahiers rouges) de cauchemar angoissant. Un malaise terrible qui se dégage.

Comme toujours, une finesse dans l’écriture et l’analyse des sentiments par un Stefan Zweig toujours aussi exceptionnel.

Du très grand roman. Marquant. Durablement marquant.

Le voyage dans le passé

J’ai découvert ce livre par hasard, en 2008, sur le comptoir d’une petite librairie, alors que j’étais à la caisse. Je l’ai acheté aussitôt, sans me poser de question.
Ce fut pour moi aussi un voyage dans le passé, alors que je n’avais plus lu cet auteur depuis de nombreuses années. Un inédit, du moins un roman de Stefan Zweig dont je n’avais pas entendu parler.

J’ai donc entrepris la lecture. Et là, tout est revenu. Le style unique de l’auteur, sa sensibilité particulière, son écriture envoûtante.

Du toujours aussi grand Stefan Zweig, le maître de la psychologie et de la description sublime des sentiments des personnages, que l’on parvient à ressentir parfaitement.
Une plongée dans l’atmosphère d’une autre époque que celle d’aujourd’hui avec ses technologies de l’information.

Un retour à l’authenticité, à la simplicité, dans le monde d’hier, qui ne tardera toutefois pas à devenir malheureusement inquiétant, avec l’arrivée des deux grandes guerres (on sait la fin tragique qu’a choisi de connaître le grand auteur).

L’histoire forte d’un amour refoulé, puis contrarié, le couple à peine formé. Après avoir vécu deux années proches l’un de l’autre sans oser s’avouer leur amour, ils se trouvent séparés par les circonstances, qui vont s’aggraver avec la guerre, puisqu’un océan va les séparer.

De sorte qu’ils ne se verront plus pendant neuf très longues années, au lieu des deux prévues initialement, déjà interminables. Deux années durant lesquelles le personnage principal s’enfermera dans un labeur acharné destiné à occuper ses pensées pour mieux supporter la douloureuse séparation.

Neuf années qui vont tout changer. Car les sentiments peuvent-ils rester intacts durant tout ce temps ? C’est la question au centre de ce roman, traitée avec toute la subtilité et l’authenticité qui caractérise l’auteur.

Un vrai retour dans le passé, qui m’a donné l’envie de retourner aux lectures qui ont bercé mes années 1990. Le livre se lit intensément et d’une seule traite. Impossible de s’en détacher ; on est comme emporté.

(À noter que le roman est très court, puisqu’il ne fait en réalité que moins de 100 pages, la deuxième partie du volume étant l’original en allemand. Avis aux amateurs ou étudiants en langue allemande).

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