Un sénateur américain républicain attaque le nouveau ministre israélien des Affaires étrangères
Graham, qui est l’un des sénateurs américains les plus proches de Binyamin Netanyahou, a réagi aux propos d’Eli Cohen concernant le conflit en Ukraine.
»Sur la question de la Russie et l’Ukraine, nous allons faire une chose: moins parler publiquement. Nous allons préparer au sein du ministère des Affaires étrangères, une approche détaillée que nous transmettrons au cabinet afin de déterminer une politique responsable. Quoi qu’il arrive, l’aide humanitaire conséquente à l’Ukraine se poursuivra », avait dit Cohen lors de sa prise de fonction, en ajoutant qu’il allait rencontrer Lavrov.
Graham a été choqué de ces propos et a tweeté: »Je suis content de voir que M. Cohen, le nouveau ministre des Affaires étrangères israélien, place les relations avec les Etats-Unis en tête de ses priorités et soutient la poursuite de l’aide humanitaire à l’Ukraine. Mais l’idée selon laquelle Israël parlera moins de l’invasion de l’Ukraine par la Russie me préoccupe un peu. J’espère que M. Cohen comprend que lorsqu’il parle ave Lavrov, il parle avec un représentant d’un régime qui commet de très nombreux crimes de guerre, chaque jour. Demeurer silencieux face à cette attitude criminelle de la part de la Russie? Cela ne présage rien de bon ».
Le ministre Eli Cohen s’est, par ailleurs, entretenu avec son homologue amércain, Antony Blinken. Il l’a informé de la discussion prévue avec Lavrov et Blinken lui a demandé de lui transmettre certains messages.
Dans l’entourage du ministre, on explique que c’est à la demande de Lavrov que cet entretien doit avoir lieu et que Cohen doit aussi parler avec son homologue ukrainien dans les prochains jours.
»Lorsque Cohen dit qu’il faut moins parler, il émet une critique envers les bavardages incessants de Bennett. La démarche de Bennett qui a essayé de jouer les intermédiaires entre les Russes et les Ukrainiens et le fait qu’il l’ait rendue publique a nui à l’image d’Israël. Selon Cohen, s’il existe une possibilité de médiation, il faut la mener en coulisses, en silence. Son intention n’était pas de signifier un changement de politique en faveur d’une partie ou de l’autre », a précisé l’entourage du ministre.
Lors de la discussion entre Cohen et Blinken, plusieurs sujets ont été évoqués. Le Secrétaire d’Etat américain a affirmé que face à l’échec des négociations autour de l’accord sur le nucléaire, les Etats-Unis envisageaient de renforcer les sanctions contre l’Iran et veulent encourager les autres puissances occidentales à faire de même. Elie Cohen a rappelé la position d’Israël contre tout accord et pour un système de sanctions le plus ferme possible. C’est ce qu’a rapporté le journaliste spécialiste des Etats-Unis, Ariel Kahana dans Israël Hayom.
Les deux ministres ont également parlé du forum du Neguev qui doit se poursuivre. Une rencontre est prévue en mars 2023 au Maroc en présence des Américains, des Israéliens et des représentants de tous les pays signataires des Accords d’Avraham. D’ici là, les Etats-Unis et Israël aimeraient parvenir à rallier des pays africains qui ne reconnaissent pas encore Israël. Concernant l’Arabie Saoudite, aussi bien à Jérusalem qu’à Washington, on comprend qu’elle ne rejoindra pas immédiatement le projet.
La question palestinienne a aussi fait l’objet d’un échange entre les deux hommes. Blinken a rappelé l’engagement des Etats-Unis envers la solution à deux Etats et leur opposition à toute politique qui l’éloignerait. Néanmoins, aucune déclaration explicite sur les constructions en Judée-Samarie n’a été prononcée par le Secrétaire d’Etat. Le ministre israélien n’a pas abondé dans son sens.
Une visite d’Antony Blinken en Israël est programmée pour la fin du mois de janvier après celle du conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan.
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« La démarche de Bennett qui a essayé de jouer les intermédiaires entre les Russes et les Ukrainiens et le fait qu’il l’ait rendue publique a nui à l’image d’Israël. Selon Cohen, s’il existe une possibilité de médiation, il faut la mener en coulisses, en silence. »
On ne saurait mieux dire. La diplomatie commence par l’art de savoir tenir sa langue.