Charlotte Lecaille, 28 ans, a été interpellée par les autorités turques alors qu’elle voulait manifester aux côtés de réfugiés syriens. En France, sa famille s’inquiète.

Cela fait trois ans que Charlotte Lecaille vit à Istanbul, où elle enseigne la langue de Molière. Lundi 21 septembre, le quotidien de cette Française de 28 ans s’est assombri. Elle a été interpellée en compagnie d’une amie allemande en marge d’un rassemblement de soutien aux réfugiés syriens dans la capitale.

Selon France 3 Nord Pas-de-Calais, les deux Européennes sont accusées d’avoir incité les migrants à passer la frontière entre la Turquie et la Grèce et la Bulgarie. La presse turque parle de cette Valenciennoise d’origine comme d’une « anarchiste », d’une « espionne » qui serait « membre d’un groupuscule politique » cherchant à « déstabiliser le pouvoir ».

Que lui reprochent les autorités exactement ?

Metronews a pu joindre Margaux Lecaille, l’une des soeurs de la jeune femme. « C’est tellement risible et fou de lire ça. Mais c’est aussi très inquiétant. On ne sait pas pourquoi ils dressent un tel portrait », confie-t-elle. France 3 rapporte que le père de Charlotte Lecaille, Jean-Luc, a pu la joindre deux fois depuis son arrestation : elle serait en bonne santé mais ne comprendrait pas les raisons de son incarcération au centre de détention administratif de Kumkapi. « Elle garde le moral. Elle est détenue dans de bonnes conditions, avec de nombreuses personnes, notamment des migrants », ajoute Margaux dans les colonnes de Metronews.

La ressortissante française est défendue par des avocats missionnés par le consulat de France, bien qu’on ignore encore ce que les autorités turques lui reprochent officiellement. « C’est une personne qui aime aider, elle a toujours fait partie de mouvements spontanés de solidarité. Mais ce n’est certainement pas celle que la presse veut décrire », martèle Margaux Lecaille. Sur Facebook, une page « Soutien à Charlotte Lecaille » a été ouverte et clame le message de la Française et Nora, son amie allemande : « Nous sommes convaincues que la solidarité n’est pas un crime ». La gestion de leur cas est ralentie car les administrations turques sont fermées jusqu’au lundi 28 septembre, fête de l’Aïd-el-Kébir oblige.

Nicolas Bamba – 6Medias

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