Le 19 juillet, un demandeur d'asile afghan de 17 ans, brandissant une hache et hurlant « Allahu Akbar » a grièvement blessé cinq personnes dans un train à Wurtzbourg. On le voit à gauche dans une vidéo de l'Etat islamique clamant « au nom d'Allah, je suis un soldat du Califat et je vais lancer une opération martyr en Allemagne... Je vous tuerai dans vos maisons et dans vos rues ». A droite, le corps du terroriste est emmené du lieu où il a été abattu. Il avait chargé la police avec une hache.

Trois jours après son investiture, Donald Trump a pris une décision hautement symbolique : il a signé une ordonnance qui entérine le retrait des États-Unis du traité de libre-échange transpacifique (TPP). Le nouveau président américain affirme ainsi sa volonté de remettre à plat les relations commerciales de son pays avec ses principaux partenaires accusés d’exposer les salariés américains aux quatre vents de la mondialisation.

MONNAIE REFUGE

Le traité de libre-échange trans-pacifique avait été signé en février 2016 entre les États-Unis et onze autres pays (Canada, Mexique, Chili, Pérou, Japon, Malaisie, Vietnam, Singapour, Brunei, Australie et Nouvelle-Zélande). D. Trump a aussi annoncé qu’il allait commencer à renégocier l’accord de libre-échange nord-américain (Aléna) avec les dirigeants du Canada et du Mexique.

Pour Israël, la nouvelle politique commerciale des États-Unis pourrait transformer le shekel en monnaie refuge. Certes, Israël n’est pas considéré comme une puissance économique dans le marché global ; Israël ne figure pas non plus parmi les principaux partenaires des États-Unis et il n’est donc pas concerné par cette nouvelle « guerre commerciale ». Mais à moyen terme, un affaiblissement du dollar lié aux incertitudes du programme économique de Trump accentuerait les mouvements de capitaux vers Israël.

CYBERSÉCURITÉ ET DÉFENSE

En fait, c’est indirectement que l’économie israélienne pourrait subir les contrecoups de la nouvelle donne internationale. L’économie américaine pourrait connaître une récession qui s’étendra, par contagion, à d’autres pays comme Israël : la locomotive de la croissance israélienne passerait alors à une vitesse inférieure.

En revanche, Israël pourrait tirer profit de certaines décisions de la nouvelle administration américaine : les secteurs qui en bénéficieraient seraient la cybersécurité et les industries militaires. Ce qui permettrait de compenser les effets du ralentissement du commerce international sur Israël.

MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES

En fait, l’annulation du TPP pourrait profiter à la Chine ; le TPP avait été signé pour faire effet de contrepoids à l’influence grandissante de la Chine dans le commerce mondial. Aujourd’hui, la Chine envisage de signer un accord commercial avec chacun des 11 pays de l’ex-TPP ; Or Israël est lié par un accord de libre-échange avec les États-Unis mais pas lié au TPP.

En revanche, des entreprises israéliennes pouvaient sceller des accords de coopération avec des entreprises américaines ; ce qui leur permettait de sous-traiter une partie de leurs produits aux États-Unis et de les réexporter dans les pays de l’ex-TPP. Un des secteurs qui souffrirait de l’annulation du TPP pourrait être celui des médicaments génériques qui ne bénéficiera plus de la coopération américaine pour pénétrer les marchés du pacifique.

Jacques Bendelac (Jérusalem)Israël Valley

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Yoav

Qui “entérine” ? Non, non, faites attention à l’usage des mots… Entériner, ça signifie “ratifier”… J’imagine que vous vouliez dire qui “enterre”… Attention, voyons.

Marc

entérine le retrait des États-Unis du traité de libre-échange transpacifique. C’est parfaitement correct d’entériner (approuver la décision déjà discutée de se retirer) un retrait.

En revanche, il faut prendre garde de ne pas s’enterrer la tête dans le sable tout seul, à force de se croire plus éclairé que les voisins…