Il existe peu de témoignages sur le camp d’extermination de  Treblinka, étant donné le faible nombre de survivants.

La Mémoire de la révolte

Abraham Krzepicki a pu s’évader de Treblinka 18 jours après son arrivée à la fin du mois d’.

Il a rejoint le ghetto de Varsovie et rédigea le premier témoignage direct sur le processus d’extermination du camp.

Son manuscrit fut enterré par les membres de l’Oneg Shabbat et retrouvé après la guerre. Lui-même a péri dans l’insurrection du ghetto de Varsovie en

Parmi les survivants, Yankel Wiernik, survivant de la révolte, accueilli par la Résistance polonaise, témoigna en 1944 de ce qu’il a vécu à Treblinka dans le document Un an à Treblinka (écrit en polonais puis traduit en anglais sous le titre A year in Treblinka).

Dans les années 1950, il construisit pour le musée des Combattants des Ghettos en Galilée une maquette de Treblinka.

Il est le seul survivant à avoir été dans les deux parties du camp. En 1961, il témoigna au procès Eichmann.

Un autre survivant, Samuel Rajzman (qui a témoigné en 1946 à Nuremberg), confia à Alexandre Donat dans The death camp Treblinka (1979) : « J’ai été témoin d’une fête donnée par les SS pour célébrer l’arrivée du millionième juif à Treblinka, et ceci bien avant la fin des activités du camp ».

Franciszek Zabecki, cheminot et membre de la Résistance polonaise, contrôleur à la gare ferroviaire de Treblinka pendant toute la période de fonctionnement du camp, a pris des notes détaillées sur tous les trains partant pour le camp.

Richard Glazar fut témoin aux procès des bourreaux de Treblinka, en 1963 et 1971. Il publia son témoignage sur Treblinka, qu’il a traduit en allemand en 1990 sous le titre Die Falle mit dem grünen Zaun.

Il fut aussi l’un des témoins du film Shoah de Claude Lanzmann avec Abraham Bomba. Dans ce documentaire, le réalisateur interrogea aussi en caméra cachée l’ancien SS Franz Suchomel préposé à la récupération de l’or, de l’argent et des valeurs des Juifs déportés.

On compte aussi le témoignage de Chil Rajchman (1914-2004) que l’on peut lire à travers son journal autobiographique Je suis le dernier Juif. Treblinka (1942-1943).

Déporté en depuis le ghetto de Varsovie, il devint sonderkommando : il tria les vêtements, coupa les cheveux, arracha les dents en or et transporta les cadavres issus des chambres à gaz. Il participa à l’insurrection d’ et parvint à s’échapper du camp. Il se réfugiea chez un ami jusqu’à la fin de la guerre, où il rédigea le récit de ses dix mois vécus dans le camp d’extermination.

Le troisième procès des bourreaux de Treblinka, celui de Franz Stangl eut lieu en 1970 à Düsseldorf. Celui-ci avait jusqu’alors réussi à échapper à la justice en s’enfuyant à l’étranger

Un témoignage provient aussi de Martin Gray, déporté en provenance du ghetto de Varsovie avec sa mère et ses frères, il échappa à l’extermination immédiate en devenant sonderkommando, puis parvint à s’échapper et retourna à Varsovie.

Il rejoignit l’Armée rouge jusqu’à la fin de la guerre. Son témoignage a été relaté dans un livre paru en 1971, Au nom de tous les miens.

Il faudrait aussi citer le témoignage d’Eddie Weinstein, The Story of an Escape from Treblinka, publié en 2002, où l’auteur retrace sa détention à Treblinka puis son évasion le .

Le témoignage de Samuel Willenberg, Révolte à Treblinka, parut quant à lui en 2004.

Durant des années, les chefs religieux de la communauté juive de Pologne et les autorités polonaises n’ont pas autorisé de fouilles archéologiques sur le site du camp de Treblinka, par respect pour les morts qui y sont inhumés.

Cependant, une autorisation portant sur des fouilles archéologiques limitées a été délivrée pour la première fois en 2010 à une équipe britannique de l’université du Staffordshire. 

Les chercheurs ayant estimé que deux de ces éléments pouvaient être des restes des chambres à gaz, ils furent autorisés à poursuivre leurs recherches.

L’équipe d’archéologues chargée des recherches a découvert trois nouvelles fosses communes.

Par respect pour les victimes, les restes humains mis au jour ont été inhumés à nouveau. La seconde excavation a mis au jour la première preuve physique de l’existence des chambres à gaz.

De nouvelles découvertes ont fait l’objet d’un reportage télévisuel en 2014 sur le Smithsonian Channel. D’autres recherches ont été planifiées.

Chronologie des faits

 

Un an après c’est l’ouverture du camp connu sous le nom de Treblinka I, un second camp fut construit, camp qui devient très vite un outil majeur dans le plan d’extermination des juifs conçu par le Troisième Reich.

Ancien arrêt de Treblinka, situé à 4 kilomètres du camp

Treblinka II, situé à environ 2 km du premier camp, construit par des firmes allemandes employant des prisonniers juifs et polonais, devait servir de centre d’extermination pour les juifs d’Europe Centrale. Après les camps de Sobibor et Bełżec, il s’agit du troisième camp d’extermination construit dans le cadre de l’Aktion Reinhard.

Jusqu’en , le camp fut commandé par l’Obersturmführer SS Irmfried Eberl. L’Obersturmführer SS Franz Stangl le remplaça ensuite et commanda le camp jusqu’en . Kurt Franz lui succéda jusqu’au démantèlement du camp fin 1943.

A suivre…..

Par JForum

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