Israël frappe l’aéroport international de Sanaa
Israël frappe les Houthis : un avertissement inédit avant l’assaut
Pour la première fois depuis le début de ses opérations contre les Houthis au Yémen, Israël a délivré un avertissement préalable avant de mener une frappe. Mardi à 14h36, l’armée israélienne, Tsahal, a informé les civils présents à l’aéroport international de Sanaa d’évacuer la zone en prévision d’une attaque aérienne imminente. Jusqu’ici, six frappes avaient été effectuées sans annonce préalable, y compris celle menée la veille.
Cette évolution dans la stratégie de communication militaire intervient alors que la cible visée, un aéroport international, diffère des ports ou zones militaires touchées lors des frappes précédentes. Selon des sources de la défense israélienne, la nature civile de l’infrastructure a justifié une alerte destinée à limiter les pertes humaines et à marquer une distinction entre objectifs militaires et zones sensibles.
Lundi déjà, une opération conjointe entre l’armée de l’air israélienne et les forces américaines avait été menée au Yémen en riposte à une attaque à la roquette survenue la veille près de l’aéroport Ben Gourion, au centre d’Israël. Cette riposte, mobilisant près de vingt avions de combat, a visé des infrastructures liées au groupe houthi, considéré par Israël comme un mandataire de l’Iran. Près de 50 munitions ont été larguées sur différents sites jugés stratégiques.
L’attaque de mardi constitue ainsi la deuxième salve en réponse directe à l’agression ayant visé l’aéroport israélien. Elle porte à sept le nombre total de frappes israéliennes contre les Houthis depuis le mois de juillet 2024. Dans le même laps de temps, plus de 400 attaques ont été lancées par les Houthis contre Israël, selon les autorités militaires israéliennes.
Lundi soir, l’armée israélienne a également confirmé avoir mené une offensive dans la zone portuaire de Hodeidah, un site situé à quelque 2 000 kilomètres des côtes israéliennes. Le port, selon Tsahal, constitue une source majeure de financement pour les Houthis, grâce notamment à la contrebande d’armes iraniennes, d’équipements militaires et autres matériaux destinés à leurs activités.
Parmi les cibles de cette attaque figurait également l’usine de béton de Bajil, à l’est de Hodeidah. Celle-ci est décrite comme un maillon essentiel dans l’économie houthie, utilisée notamment pour la fabrication de tunnels et d’installations à usage militaire.
Dans un communiqué, l’armée israélienne a réaffirmé sa position : « Le régime terroriste houthi opère depuis plus d’un an et demi sous la direction et avec le soutien financier de l’Iran, dans le but de porter atteinte à Israël et à ses alliés, de déstabiliser la région et de menacer la liberté de navigation mondiale. » Tsahal assure qu’elle poursuivra ses frappes « avec force » contre toute menace, quel que soit son éloignement géographique.
De leur côté, les États-Unis ont confirmé avoir coordonné certaines de leurs actions militaires avec Israël. Lundi soir, des frappes conjointes ont été menées sur Sanaa, la capitale yéménite, visant des infrastructures contrôlées par les Houthis.
Avant cette semaine, la dernière offensive israélienne contre les Houthis remontait au 11 janvier, avant le retour au pouvoir du président américain Donald Trump. Depuis, Jérusalem avait misé sur les plus de 1 000 frappes américaines menées sous l’administration Trump pour contenir la menace, sans intervenir directement. Mais l’attaque récente ayant visé Ben Gourion a mis fin à cette relative retenue stratégique.
Le tir de missile houthi qui a atteint les abords de l’aéroport Ben Gourion dimanche dernier a eu des conséquences importantes sur plusieurs plans. Sur le plan économique, de nombreuses compagnies aériennes étrangères ont aussitôt annulé leurs vols à destination et en provenance d’Israël, perturbant fortement le trafic aérien. Ce blocage a empêché une partie significative des Israéliens de rentrer dans le pays. Sur le plan de l’image, cette attaque a eu un retentissement mondial. En touchant un site aussi symbolique et stratégique qu’un aéroport international, les Houthis ont franchi une ligne rouge aux yeux du gouvernement israélien. Celui-ci entend répondre avec fermeté, dans une logique dissuasive, afin de prévenir toute récidive et de protéger ses infrastructures vitales.
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En espérant que cela refroidira les ardeurs des Houthis à recommencer leur agression contre Israël, mais je ne le crois pas. Ces gens sont fanatisés et n’attendent que l’opportunité d’aller retrouver chacun ses 70 vierges au paradis.
Quand on compare les dégâts causés par les Houthis à Israël et ceux causés par les américains et les israéliens aux Houthis, il n’y a pas photo. Cela aurait dû amener les Houthis à cesser leurs attaques sur Israël car quel intérêt à voir leur principal port détruit ainsi que leur unique aéroport ? Mais il n’en sera rien car l’Iran pousse voire force les Houthis à agir, l’Iran se cachant lâchement derrière ces attaques de ses proxys. La seule solution est de couper la tête du serpent qui est à Téhéran. Bachar El Assad est tombé, Nasrallah et les dirigeants du Hamas aussi, le tour de Khamenei est venu.