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TRAPPES – Au lendemain de l’appel à poursuivre le « jihad » par le chef de l‘État islamique Abou Bakr al-Baghdadi, le groupe jihadiste a rapidement revendiqué, ce jeudi 23 août, l’attaque au couteau qui a fait deux morts et un blessé à Trappes (Yvelines). Toutefois, des éléments font douter enquêteurs et autorités d’un lien direct entre l’assaillant, qui a été abattu par la police, et Daech.
Le ministre de l’Intérieur a ainsi décrit le profil d’un « déséquilibré plutôt que quelqu’un d’engagé et quelqu’un qui pouvait par exemple répondre aux ordres et aux consignes d’organisations terroristes et de Daech en particulier ».
Alors, le groupe terroriste s’est-il précipité? D’après les premiers éléments de l’enquête, l’individu abattu par la police lors de son interpellation était fiché pour des faits d’apologie du terrorisme remontant à 2016. Toutefois, les enquêteurs ne considéraient pas dans l’immédiat cette attaque comme terroriste et le parquet antiterroriste n’avait pas été saisi jeudi en début d’après-midi.
– D’une part les victimes sont la mère et la sœur de l’assaillant, ce qui fait pencher les enquêteurs pour un différend familial, selon des sources policières citées par plusieurs médias.
– D’autre part, lors d’une conférence de presse, Gérard Collomb a souligné les « troubles psychiatriques importants » de l’individu, plutôt que son affiliation au jihadisme.
– Enfin, la rapidité avec laquelle l’État islamique a revendiqué l’attaque (moins d’une heure), sans fournir de preuve de son implication et ce au lendemain de l’appel de son chef, peut semer le doute.
Sur BFMTV, Sébastien Pietrasanta, « consultant terrorisme » pour la chaîne, a conseillé la prudence quant à cette revendication.
Attaque au couteau à Trappes: une revendication "opportuniste" de Daesh? pic.twitter.com/ZJ8bXG54Kv
— BFMTV (@BFMTV) August 23, 2018
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