Le Parlement britannique a dévoilé, ce jeudi, les retranscriptions de deux conversations téléphoniques entre l’ancien premier ministre britannique et le «Guide suprême».Tony Blair demandait au leader libyen de l’époque de partir et se mettre en sécurité, peu avant sa chute en 2011.
Au début de la première conversation, il affirme que son pays est «attaqué par des cellules dormantes d’Al-Qaïda en Afrique du Nord, similaires à celle aux Etats-Unis avant les attentas du 11 septembre». «Nous sommes confrontés à une situation de djihad», ajoute-t-il. A la fin de la deuxième conversation, il demande à Tony Blair: «Laissez-nous tranquille, nous n’avons pas de problème». Il l’invite à plusieurs reprises à venir voir sur place qu’il n’y a «aucune violence en ce moment à Tripoli».
Dans ces conversations, le dictateur libyen s’inquiète également d’une intervention militaire internationale. «Pas du tout, personne ne le souhaite», lui répond Tony Blair. Or, peu après cet échange, le 17 mars 2011, une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU autorise le recours à la force contre les troupes gouvernementales libyennes pour protéger la population. Peu après, sous l’égide de l’ONU, l’armée britannique participe, avec, entre autres, la France et les États-Unis, à une opération militaire visant à destituer le raïs libyen. A l’époque, Tony Blair ne résidait plus au 10 Downing Street. Il a été premier ministre du Royaume-Uni de 1997 à 2007.