Après le soutien massif et décisif de l’Iran et du Hezbollah au régime syrien dans la guerre civile qui s’achève lentement, le président Bachar El-Assad doit payer la note à Téhéran.

Une note qui correspond d’ailleurs aussi à ses intérêts puisqu’il s’agit de réduire les risques d’une nouvelle conflagration ethnico-religieuse à l’avenir.

Avec la mort d’un demi-million de citoyens et la fuite de plusieurs millions d’autres, le président syrien est en train de procéder à un remplacement de population, en accordant massivement la citoyenneté syrienne à des membres des milices chiites étrangères venues combattre contre les rebelles sunnite, à des membres des Gardiens de la Révolution iranienne ou du Hezbollah.

Des sites de l’opposition syrienne tiennent dans les mains des documents montrant que le régime syrien autorise l’entrée dans le pays de nombreux Gardiens de la Révolution iranienne et leur accorde automatiquement la citoyenneté.

Signe qui ne trompe pas, la chaîne israélienne Aroutz 10 a diffusé des images tournées en Syrie montrant des rassemblements publics de musulmans chiites insultant le sunnisme, crachant sur des symboles religieux sunnites ou encore des pélerinages de plus en plus fréquants de chiites sur la tombe de Zaynab, petite-fille de Mohamet et fille d’Ali, père fondateur du Chiisme, qui se trouve dans la mosquée Sayyida au sud de Damas.

Le courant alaouite dont fait partie le clan Assad n’a jamais vraiment été accepté au sein du Chiisme, même si étymologiquement son nom vient d’Ali, fondateur du Chiisme.

Mais ses différences théologiques sont encore beaucoup plus importantes avec le Sunnisme, et c’est vers l’Iran que Bachar El-Assad s’est naturellement tourné pour écraser dans le sang la rebellion d’origine sunnite.

Cette transformation de population en Syrie se ressentira sûrement lors des prochaines élections – pour autant qu’elles aient lieu.

Par comparaison historique , il est “intéressant” de voir que la Syrie est prête aujourd’hui à accorder massivement la citoyenneté à des musulmans, même non-arabes, alors que les Arabes palestiniens qui ont fui lors des guerres de 1948 et 1967 ont été parqués jusqu’à ce jour dans des camps Syrie, comme au Liban avec interdiction d’obtenir la citoyenneté de ces pays “frères”.

par Shraga Blum

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