Syrie: Les États-Unis sont toujours en guerre

Le journaliste américain Adam Lemon, un expert des affaires du Moyen-Orient, a écrit dans un article sur le site américain « National Interest » sur la présence militaire américaine dans le nord-est de la Syrie, et a déclaré que les récentes attaques iraniennes contre cette présence sont le dernier rappel que le Les États-Unis sont toujours en guerre en Syrie et que les soldats y sont en danger.

Il a ajouté que les objectifs vagues des États-Unis là-bas n’indiquent pas qu’ils sont plus proches de quitter la Syrie que lorsqu’ils ont mis leurs troupes sur le terrain pour la première fois, indiquant que l’objectif officiellement déclaré de l’Amérique d’y aller, qui est de combattre l’organisation de l’État, était d’obscurcir les efforts américains pour affronter la Russie et l’Iran en Syrie.

Il a expliqué que les Américains en Syrie sont confrontés à de réels dangers de la part des milices iraniennes, des forces gouvernementales et des forces russes de Wagner, et que l’administration du président Joe Biden s’est engagée à continuer de protéger 900 soldats américains en Syrie tant qu’ils resteront dans le pays.

Lemon a déclaré que malgré la décision de Biden de mettre fin ou de réduire les « guerres sans fin » des États-Unis en Afghanistan et en Irak, cette politique ne s’applique pas à la Syrie. Au lieu de cela, Washington déclare qu’il est ostensiblement engagé à combattre l’État islamique et à faire pression sur le régime d’Assad.

Malgré cela, selon Lemon, Washington comprend que le régime syrien n’est plus isolé comme il l’était par le passé, et qu’il s’est récemment lié à de nombreux pays de la région, et l’accord négocié par la Chine, qui a provoqué une percée dans les relations entre L’Arabie saoudite et l’Iran devraient entraîner plus que le changement de la géopolitique du Moyen-Orient, cela aura un impact encore plus grand pour que les élites régionales comprennent qu’elles ont des options en dehors de l’Amérique pour faire avancer leurs objectifs politiques et de sécurité.

Le journaliste a déclaré que la Chine et la Russie aidaient maintenant à stabiliser le Moyen-Orient et soutenaient même les intérêts américains. La Chine se présente comme l’amie de tout le monde et l’ennemie de personne, ce qui lui permet de se positionner comme un courtier honnête qui peut résoudre les problèmes de la région d’une manière que Washington ne peut pas. La Russie est également considérée comme un partenaire fiable – qui a soutenu son allié syrien dans toutes les situations – et a un discours qui s’est avéré sensible aux besoins de diverses capitales telles que Damas, Tel-Aviv, Riyad et Téhéran.

D’autre part, – dit l’auteur – le bilan de l’Amérique est plus orageux, puisque c’est celui qui a envahi l’Irak il y a 20 ans, déchaînant le chaos et la violence dans toute la région, et c’est celui qui a fait exploser unilatéralement l’accord nucléaire international avec L’Iran après avoir remplacé l’administration de l’ancien président américain Barack Obama. Ses alliés régionaux ont soutenu l’accord de toutes leurs forces, et c’est elle qui a ensuite refusé de protéger l’Arabie saoudite et ses partenaires arabes, ce qui a amené Riyad à se réconcilier plus tard avec Téhéran, sans parler du fait que Washington a oscillé entre vouloir se retirer de la région et y rester tout au long de 3 administrations présidentielles.

Lemon a conclu son article en disant que le Moyen-Orient est assez grand pour les États-Unis, la Russie et la Chine, d’autant plus que Pékin a un fort intérêt à la stabilité régionale afin qu’il puisse continuer à importer des ressources énergétiques de la région.

JForum avec Nziv

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Crédit : Al Jazeera Net Crédit photo : Ayam