Neuf policiers kidnappés et tués par des inconnus dans le sud du pays

Neuf policiers ont été kidnappés et exécutés par balles lundi par des assaillants inconnus dans la province de Deraa, dans le sud de la Syrie régulièrement secoué par des attentats contre les forces pro-régime, a rapporté une ONG.

L’attaque, qui n’a pas été revendiquée, a visé le siège de la municipalité dans la localité d’al-Mazirib, un secteur proche de la frontière avec la Jordanie voisine, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« Des assaillants inconnus ont attaqué la municipalité (…) kidnappant neuf membres des forces de l’ordre avant de les tuer par balles et d’abandonner les corps sur une place » publique, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Les attentats sont fréquents à Deraa, mais le modus operandi et le bilan élevé de victimes de l’attaque perpétrée lundi sont inhabituels.

« Les attaques contre les forces du régime visent généralement des barrages de contrôle ou des patrouilles, et non des sièges gouvernementaux », a ajouté M. Abdel Rahmane.

Les forces prorégime à Deraa, mais aussi des civils travaillant avec les institutions étatiques, sont régulièrement la cible d’attaques ou d’assassinats ciblés, selon l’OSDH.

Berceau du soulèvement déclenché en 2011 contre le régime de Bachar el-Assad, la province de Deraa a été reprise aux rebelles à l’été 2018 par les forces gouvernementales soutenues par la Russie.

Les institutions gouvernementales se sont réinstallées à Deraa, mais les forces armées ne se sont pas déployées dans toute la province, selon l’OSDH.

Cette région est la seule que les rebelles n’ont pas désertée en masse après sa reconquête, en vertu d’un accord négocié par Moscou, allié de Damas.

Les ex-rebelles restés sur place ont rallié l’armée ou conservé le contrôle de certaines zones de la province, ainsi que certains quartiers du chef-lieu de Deraa.

Autrefois présente dans une petite poche de la province, une faction jihadiste y avait prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI).

L’organisation ultra-radicale continue de revendiquer des attentats dans la province.

Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre a fait plus de 380.000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes.

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