L’article ci-dessous donne une vision extérieure de ce qu’est la vie en banlieue, que l’on veut absolument présenter de manière idyllique comme une société multiculturelle apaisée. La réalité est toute autre. C’est une vie en parallèle au sens géométrique du terme, à savoir par définition des droites qui ne se rencontrent jamais même à l’infini. Chacun vit sa vie en essayant d’éviter l’autre et le conflit.
En tant qu’ancien acteur du dialogue interreligieux, j’ai le souvenir d’une bonne entente entre la communauté juive, catholique, protestante et bouddhiste alors que la représentation musulmane étant proche du Hamas se sentait piégé dans ce simulacre de relation politiquement correcte.
Lors d’une manifestation publique républicaine, réunissant les différents protagonistes de ce dialogue interreligieux, patronné par les pouvoirs publics locaux, les représentants musulmans se tenaient à l’écart comme regrettant leur présence et pensant même avoir été piégés dans cette manifestation qui les obligeait à avoir des propos conciliants à l’égard des autres religions, notamment la religion juive.
J’ai compris ce jour-là – il y a 15 ans- que le multiculturalisme est un leurre qui faisait l’affaire de la gauche de l’époque, de SOS RACISME, et de tous ceux qui voulaient donner l’illusion d’une France apaisée compris les dirigeants de la communauté juive. Le multiculturalisme est une vie en parallèle où plusieurs sociétés se partagent un même territoire où chacun finit par s’y sentir étranger. Si certaines sociétés peuvent cohabiter sans aucune animosité, d’autres sont par contre vouées à vivre chacune dans son coin, et où la moindre étincelle peut mettre le feu aux poudres. C’est ce qui s’est passé à plusieurs reprises à Sarcelles, notamment avec la volonté de pogrome en date du 20 juillet 2014 à l’encontre de la communauté juive par une horde de barbares musulmans voulant se faire du juif. Depuis et même avant, les juifs qui pouvaient fuir Sarcelles l’ont fait. Et le maire juif HADDAD n’y changera rien, car il est voué à être remplacé à terme par un maire musulman.

Sarcelles se fracasse contre le multiculturalisme, une duperie de gauche, mais c’est son offre politique, seul moyen pour elle de survivre, en attrapant les voix de l’immigration.

Quand des élèves de Sarcelles parlent racisme et multiculturalisme.

Des collégiens de Sarcelles ont visité, jeudi 9 juin, l’exposition « Juifs et musulmans de la France coloniale à nos jours », à laquelle ils ont participé aux côtés d’élèves du collège juif Ozar Hatorah. Ils y racontent leur quotidien, empreint d’échanges culturels mais aussi de racisme dans une ville longtemps présentée à tord pour son multiculturalisme.
« Qui peut me donner la définition de juif ? » Au deuxième étage du palais monumental de la Porte dorée, dans l’Est parisien, une vingtaine de collégiens se pressent autour de Malika Ziane, assistante de l’exposition « Juifs et musulmans de la France coloniale à nos jours ». Présentée au Musée national de l’histoire de l’immigration jusqu’au 17 juillet, cette vaste fresque historique explore les relations entre les deux religions et cultures, pour approfondir les bouleversements qu’a provoqués la colonisation française dans leurs échanges.
« C’est une communauté qui ne vit qu’ensemble », s’essaie timidement Wilens, jeune adolescent au sweat de sport, cheveux frisés courts. « Et une religion », ajoute-t-il rapidement. Malika Ziane complète « on peut aussi être non croyant et se définir comme juif par exemple », avant de poursuivre : « Et la définition de musulman ? »

« Quatrième Sarcelles »

Devant une carte de France et d’Afrique du Nord, la jeune femme dresse les contours de cette exposition, née de la publication d’un ouvrage sur les liens entre juifs et musulmans depuis l’époque coloniale, qui contribue au renouvellement historiographique sur cette question douloureuse. Et ce jeudi 9 juin, les élèves du collège Anatole-France de Sarcelles qui lui font face ne sont pas de simples visiteurs, mais bien des participants à part entière puisqu’ils sont au cœur de l’œuvre de Valérie Mréjen, Quatrième Sarcelles.
Son film de 14 minutes, présenté comme le point d’orgue de l’exposition, donne la parole aux élèves de deux établissements de la ville de banlieue, longtemps surnommée la « petite Jérusalem ». Les élèves d’Anatole-France et ceux du collège juif Ozar Hatorah – absent de la visite ce jour-là pour des raisons logistiques – se succèdent à l’écran pour raconter leur quotidien, dans des mots simples mais percutants. « Parfois, l’été, quand on a la jupe très longue, on ne nous regarde pas bien », raconte une jeune fille. Un autre élève du collège Ozar Hatorah, lunettes noires carrées, kippa sur la tête, revient sur le jour où « quelqu’un est passé à côté de (lui) et a dit “sale juif” »« Ses parents lui ont dit de pas traîner avec les Noirs », raconte aussi Marlone, jeune élève noir d’Anatole-France.

Trajectoires parallèles

Dans les allées du musée, les élèves découvrent la richesse des échanges entre juifs et musulmans au Maghreb, à travers la musique et le théâtre par exemple. L’exposition retrace aussi les épisodes qui ont contribué à diviser les deux populations : le décret Crémieux de 1870 par lequel les juifs accèdent à la citoyenneté mais pas les musulmans, l’importation du système scolaire français, ou encore le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale et les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata. « Je suis choquée parce qu’à cause d’un pays, la France, deux cultures qui avaient beaucoup de liens se sont séparées, s’étonne Fara, une jeune collégienne qui apparaît dans le film de Valérie Mréjen. C’est injuste. »
Des photographies en noir et blanc illustrent aussi le départ parallèle des juifs d’Algérie, d’une part, sur des quais noirs de monde en partance sur des bateaux, et l’immigration maghrébine d’autre part. Des départs douloureux avec, à l’arrivée en France, des conditions de vie déplorables, comme en témoigne un cliché du bidonville de Nanterre. « Les chemins sont différents mais la réalité est la même : celle de l’exode », souligne Malika Ziane devant les élèves.
Des trajectoires parallèles dont les traces persistent encore aujourd’hui. « À Sarcelles, il n’y a jamais eu d’élève juif dans ma classe, reconnaît Marlone, 13 ans. Moi j’aimerais bien en rencontrer. » Malgré la progressive fragmentation communautaire d’une ville longtemps symbole du vivre-ensemble, Odile, camarade de Marlone, veut croire qu’il y a du « mieux » : « On voit de plus en plus de juifs dans les quartiers qu’on fréquente. »

 

JForum – La Croix

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