Monument en la mémoire de Richard Frey à Tangxian

Né en 1920 en Autriche, son nom véritable était Richard Stein, dans une famille juive peu pratiquante.

Dès l’âge de 10 ans, il désira se vouer à la médecine et fut soutenu par ses parents. Il étudia donc la médecine et, il s’était inscrit au parti communiste autrichien : le KPÖ (Kommunistische Partei Österreischs).

Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, devant la menace croissante d’être raflé et déporté par la Gestapo, il prit la fuite et décida de rejoindre le parti communiste chinois pendant la guerre civile en Chine où il arriva au début de l’année 1939.

On ne sait pas exactement pour quelles raisons il changea son patronyme de Stein en Frey mais on sait que ce changement s’opéra en 1941 lorsqu’il fit partie du « Shanxi-Chahar-Hebei » et lors des combats contre l’armée japonaise, puis il rejoignit le huitième détachement militaire chinois.

C’est en 1942 qu’il posa sa candidature pour être membre du parti communiste chinois et y fut intégré. En 1944 il prit part au VIIème congrès national du parti communiste en tant qu’auditeur invité.

Au lendemain de la guerre, il demanda à être naturalisé chinois et put obtenir sa nationalité chinoise en 1952. Il demeura en Chine jusqu’à sa mort en 2004.

Durant toutes les années qu’il passa sur le front chinois, il forma des médecins et des paramédics mais souvent le manque de médicaments entrava les soins qu’il devait prodiguer aussi, prit-il la décision d’avoir recours à l’acupuncture ce qui lui valut d’être primé par Mao Zé Dong (Mao Tsé Toung) et, il réussit à monter un laboratoire produisant de la pénicilline pour la première fois en Chine ! Richard Frey fut le premier et seul médecin à défendre le point de vue de la médecine et à la faire avancer de manière spectaculaire.

Dans les années 50 il prit une part si active dans le développement de la vie en Chine, qu’il fut apprécié et c’est ainsi que personne ne s’opposa à lui octroyer cette nationalité chinoise qu’il visait et avait largement méritée.

A la fin de la guerre il épousa sa partenaire au parti communiste Li Binzhu bien que pour des raisons légales le mariage fut annulé et célébré à nouveau quelques temps plus tard…

Il ne quitta la Chine que peu de temps lors des obsèques de son père et rendre visite à sa mère lors de ce déplacement en 1962.

Il s’installa et exerça son métier de médecin dans le sud-ouest de la Chine puis, par la suite, il devint consultant à l’Académie de Médecine à Pékin (Beijing) et c’est ainsi qu’une vingtaine d’années plus tard fut mis en place un réseau informatique pour la médecine.

Il mit au point le premier ordinateur de renseignements de base (database) pour le Centre Médical d’Information de Pékin.

C’est dans cet objectif que fut inauguré une connexion entre l’hôpital de Pékin vers le réseau du Gouvernement Municipal de Pékin qui abritait pour la première fois un centre d’informatique initié par la Cie Burroughs .

Avant de prendre sa retraite, Richard Frey fut nommé à des postes honorifiques tel que conservateur de l’Académie Chinoise de Médecine et Président de l’Institut chinois d’Informatique.

Pendant toutes les années où il fut actif dans la Révolution Culturelle chinoise et pendant tout ce temps où il fut membre de différents partis politiques, Richard Frey a connu la répression politique et il a constaté l’illégalité de certains actes.

Il a toujours représenté la Chine auprès du monde extérieur et tenta d’établir des relations entre la nouvelle république populaire et l’Autriche ou d’autres pays occidentaux.

A sa disparition, à Pékin, en 2004, le Président d’Autriche Heinz Fischer et le Président de Chine Hu Jintao rendirent un dernier hommage à Richard Frey. Conformément à ses vœux, son corps fut dédié à la recherche médicale.

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Deux ans plus tard seulement l’école autrichienne de médecine envoya une plaque commémorative rédigée par le président d’Autriche et en 2007, le gouvernement chinois inaugura un monument à la mémoire du combattant qui sut tant donner à sa patrie d’adoption.

Sa vie et son œuvre sont présentées dans les musées chinois pour y servir d’exemple.
Morris Cohen « Two Guns », Jacob Rosenfeld (Louo Sheng), et Fu Lai ou Richard Frey (Stein), ont montré à quel point les Juifs qui ont été secourus par la Chine pendant la Seconde Guerre Mondiale, ont su donner de leur force, de leur courage et de leur savoir à la Chine.

Caroline Elishéva REBOUH

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