Qui était LE MALBIM (1809-1879)
C’est un peu après Pourim de 1809 que Méïr Laybush ben Yéhiel Mikhel (Michel) Weizer vit le jour en Ukraine, à Volochik.
Son père étant Rav et très instruit, il commença à instruire son fils bien-aimé en Torah, puis en mishna, puis en Guemara….Malheureusement son père mourut et son beau-père prit son éducation en mains, et, il étudiait simultanément chez un autre rabbin, le Rav Moshé HaLévy Hourwitz. Mais, arrivé à l’âge de 13 ans, son beau-père l’inscrivit dans une yeshiva à Varsovie pour qu’il y poursuive ses études rabbiniques.
A la yeshiva, il se distingua et se démarqua des autres étudiants par sa vive intelligence et le brio avec lequel il enregistrait tout ce qu’il apprenait ainsi que les remarques pertinentes qu’il avait coutume de lancer sur les différents sujets abordés.
Sur le plan matrimonial, sa vie fut beaucoup moins réussie : en effet, il se maria) l’âge de 14 ans mais cette union ne dura pas longtemps (13 années) et le couple divorça. Méïr Leybush se remaria donc à l’âge de 27 ans. Le père de sa seconde épouse, décida d’aider cet homme jeune et prolifique dans ses études mais surtout dans la rédaction d’ouvrages sur la Torah et la littérature rabbinique. Il entreprit plusieurs voyages à travers l’Europe et son commentaire sur le shoulhan aroukh « Artsoth HaHayim » recueillit une grande admiration.
A l’âge de 50 ans, il devint Rabbin à Bucarest. Il lutta de toutes ses forces contre tous ceux qui, se prétendant progressistes, ruaient et combattaient les penseurs juifs traditionnels. Il se distingua aussi tout particulièrement lors des réponses qu’il adressait à Barash, leader des « éclairés » (du mouvement de la Haskala), qui avaient fondé une école juive « d’un autre temps » avec, dans le programme d’études, de nombreuses disciplines profanes et la fondation d’une chorale communautaire peu prisée par les autorités rabbiniques. La réaction de la part des « éclairés » fut telle que le Malbim fut pris en grippe par les autorités politiques au point que le rabbin fut même menacé d’être emprisonné. A tel point que, cinq années plus tard, le grand exégète fut arrêté et expulsé du pays vers la Bulgarie qui se trouvait alors sous domination ottomane.
En se rendant à Constantinople, il tenta de se plaindre auprès du gouvernement ottoman pour dénoncer tout ce qui lui avait été fait mais sans succès.
Il tenta autre chose en dirigeant ses pas vers Paris où il fut reçut par Adolphe Crémieux, par Moïse Montefiore, mais il ne reçut aucun soutien.
En 1865, il fut nommé comme Rabbin de la communauté de Lounshitz mais, très vite s’élevèrent des adversaires tant parmi les « éclairés » et les progressistes que même chez certains groupes hassidiques qui prétendaient avoir décelé dans les écrits du Malbim une certaine influence de la part des « éclairés ».
La communauté juive de New York lui proposa d’être le Grand Rabbin de cette nouvelle grande communauté, mais, à la même époque, décéda le Grand Rabbin Itshak Eliahou Landau de Vilna et il préféra être candidat au remplacement de ce grand homme, mais immédiatement s’y opposèrent de nombreuses voix. Il reçut de la part de nombreuses autres communautés des offres de postes divers mais il refusa. C’est au premier jour de Rosh HaShana de l’année 1879 qu’il s’éteignit à Kiev.
JForumfr avec Caroline Rebouh
Malbim_Synagogue,_named_after_Rabbi_Meir_Leibish_Malbim_(1809-1879),_on_4_Strada_Bravilor,_in_Bucarest,_1900.
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