Un président de la République en exercice. Un autre qui l’a été pendant cinq ans et qui aspire à le redevenir. Durant 4h30, Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont fait face jeudi soir dans le Falcon de la République, petit avion qui a une capacité maximum de 16 places. Les deux hommes se dirigeaient vers Tel Aviv pour rendre un dernier hommage à Shimon Peres.

Ils ont discuté de la situation internationale et rivalisé d’anecdotes sur Shimon Peres. Depuis, Nicolas Sarkozy raconte en petit comité que le chef de l’Etat est venu s’asseoir à côté de lui. « J’ai toujours la même place, dans le carré, près du hublot, corrige le président de la République en privé. Quand je suis arrivé, il était déjà là. Assis sur le siège à côté du mien. »

En face de Sarkozy : Meyer Habib, député des Français de l’étranger dont la circonscription comprend Israël et qui est proche de Benjamin Netanyahou ; en face de Hollande, Irina Bokova, la directrice générale de l’Unesco. Que se sont-ils donc dit pendant ces 250 minutes de trajet? « Soit on se battait froid, soit il y avait un échange vigoureux, soit c’était une espèce d’éclat de rire permanent. On n’a rien fait de tout cela. Meyer Habib parle beaucoup, ça nous a protégés« , a expliqué Hollande à ses proches.

Au même moment sur France 2, la chaîne diffusait un reportage sur Bygmalion, dévastateur pour Nicolas Sarkozy. Ils ne l’ont pas évoqué. Tout comme, ils n’ont pas parlé de la charge de Patrick Buisson contre Sarkozy, ni cette courbe du chômage qui ne s’inverse décidément pas, ni la révision des prévisions de croissance à la baisse. Par contre, ils ont discuté de la situation internationale et rivalisé d’anecdotes sur Shimon Peres.

Comme le veut le protocole de la République, l’actuel chef de l’Etat et son prédécesseur ont partagé jeudi soir le Falcon gouvernemental d’une quinzaine de places qui les conduisait en Israël, pour les funérailles de Shimon Peres.

Mais que donc se sont-ils dits ? Le président en exercice et l’ex-hôte de l’Elysée, qui en sont pour l’heure à tenter de se frayer un chemin jusqu’au premier tour de la présidentielle 2017, ont passé ensemble quatre heures de vol côte à côte à bord d’un avion de la République. Les funérailles de Shimon Peres à Jérusalem ont marqué une courte trêve – ou l’occasion de régler des comptes en privé – entre François Hollande et Nicolas Sarkozy.

Comme le veut le protocole de la République, l’actuel chef de l’Etat et son prédécesseur ont partagé jeudi soir le « carré », – quatre larges fauteuils de cuir beige en vis-à-vis, séparés par une table de bois verni -, à bord du Falcon 7X gouvernemental d’une quinzaine de places qui les conduisait en Israël.

Tutoiement de rigueur 

Rien n’a filtré de leur conversation mais, en privé, les deux hommes se tutoient comme il est d’usage entre anciens parlementaires.

« J’ai considéré que (…) l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, dès lors qu’il voulait venir ici pour cette cérémonie, devait avoir toute sa place, et notamment dans l’avion », a tout juste glissé François Hollande lors de sa visite à Jérusalem.

« Au-delà des alternances, des majorités, il y a toujours eu cette position constante de la France pour aller chercher la paix au Proche-Orient », a-t-il relevé.

A bord du jet présidentiel également, outre un conseiller de la cellule diplomatique de l’Elysée, plusieurs personnalités parmi lesquelles Jacques Attali, ancien conseiller spécial de François Mitterrand, Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco ainsi que Francis Kalifat et Joël Mergui, les présidents du Crif et du Consistoire central israélite de France.

François Hollande et Nicolas Sarkozy se sont de nouveau retrouvés vendredi lors des obsèques de Shimon Peres, l’ancien président israélien et prix Nobel de la paix 1994, l’actuel chef de l’Etat français assis au premier rang et son prédécesseur au deuxième. Sur les images de la télévision israélienne, tous deux sont apparus le plus souvent ensemble.

Avion à part pour Mandela

En décembre 2013, dans des circonstances similaires, le décès de Nelson Mandela , ils avaient fait avion à part, cheminant à bord de deux Falcon de la République française pour se rendre en Afrique du Sud.

L’Élysée a souligné mercredi la volonté de respecter « le même état d’esprit républicain ». Mais l’actuel président et son prédécesseur ont aussi en commun de terminer une semaine cauchemardesque.

Le chef de l’Etat, qui dira début décembre s’il brigue un second mandat , n’en finit plus de décrocher dans les sondages, perdant encore quatre points, avec seulement 13% d’avis favorables, dans une enquête publiée jeudi.

Plus de sept Français sur dix (71%) le jugent aussi davantage préoccupé par son éventuelle candidature à la présidentielle que par les grands défis qu’affronte la France. Et le chômage a bondi en août , François Hollande n’étant désormais plus du tout assuré de remporter son pari d’en inverser la courbe. Sa candidature pour 2017 est en jeu.

La sale semaine de Nicolas Sarkozy

De son côté, le candidat à la primaire de la droite traverse une période particulièrement sombre . Patrick Buisson, ex éminence grise de sa période élyséenne, l’étrille dans un brûlot, « La cause du peuple » qui l’accuse notamment d’avoir laissé en 2006 « des bandes de blacks et de beurs » agresser des « jeunes blancs » manifestant contre le projet de Contrat première embauche (CPE) pour discréditer son rival d’alors Dominique de Villepin.

Proche de l’ancien président des Républicains, Bernard Squarcini, ex-chef du renseignement intérieur, a été inculpé mercredi dans une affaire de trafic d’influence, tandis que les accusations de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 ont été relancées par l’apparition d’un carnet d’un dignitaire du régime de Kadhafi.

Enfin dans une émission de France 2, l’affaire Bygmalion est revenue sur le devant de la scène  : un ancien responsable des meetings de campagne de Nicolas Sarkozy a assuré, en dépit des démentis répétés de l’ex-président, que celui-ci était au courant du système de fausses factures mis en place pour masquer le dépassement de ses dépenses de campagne.

Sources diverses

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Paul

L’un traitait Bibi de menteur, l’autre est à la tête d’un état niant tout lien entre le Judaïsme et Jérusalem… Alors, je m’en fiche.

MK

Pour répondre à André Nayener, Coluche disait en son temps en parlant des Politiques (ne pas oublier JUPPE le condamné à 2 ans de prison et qui a fui au Canada, qui ose se présenter à 72 ans) : « La devise chez les Politiques, c’est 1 pour tous, tous pourris ! » !

Ixiane

De toute façon on sait qu’ils sont tous menteurs , alors comment évaluer le taux !!!
Moi , je vote pour le candidat le + honnête envers ISRAEL ….. difficile aussi !! Entre un Hollande qui vote à l’UNESCO pour un MONT du TEMPLE musulman, la tombe de RACHEL musulmane , des patriarches musulmans et bientôt tout ISRAEL musulman …. ah il reste DAVID le roi d’Israël… allons-y , musulman aussi : c’est DAOUD !!!! donc je disais entre un HOLLANDE complètement inculte et un SARKO ancien juif honteux … c’est difficile !!!
JUPPE , le fils spirituel de CHIRAC l’anti-israélien ,n’a rien d’attirant non plus ; je le crois même dhimmi avec son frère, le grand Imam de Bordeaux !
Ah oui il reste Mélenchon qui se verrait bien dans une République islamique ( je n’ai pas r^vé en voyant des voilées sur ses listes ??

André Nayener

On se demande comment Sarkosy peut encore se montrer et faire campagne après le reportage de France 2…