Selon l’UFC Que Choisir, la hausse des prix a été de 5% sur la période 2014-2018, soit moins que la hausse du smic. D’où une perte nette de pouvoir d’achat.

« La hausse des prix est beaucoup plus élevée que ce qu’on nous annonce », a affirmé jeudi 24 janvier sur franceinfo Morgan Bourven, journaliste qui a piloté le dossier « pouvoir d’achat » du dernier numéro de la revue de l’UFC Que Choisir. Si, selon l’Insee, le pouvoir d’achat doit augmenter en 2019, l’association de consommateurs affirme qu’il a en fait baissé depuis 2014.

Une hausse de 5% selon l’UFC

L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) estime la hausse des prix à 3,65 % sur la période 2014-2018. Que Choisir l’évalue à 5%. « Nous avons repris leur base de calcul, qui est l’IPC (indice des prix à la consommation) et nous avons fait nos propres relevés, avec nos comparateurs de forfaits mobiles, de mutuelles, etc. que nous avons sur Internet, et nos relevés en supermarché, pour plusieurs de dizaines de milliers de prix », explique Morgan Bourven. Résultat, l’UFC Que Choisir constate une hausse de 5%.

« Le smic, sur cette période, a augmenté de 4,6%, pointe Morgan Bourven. Ce qui se traduit par une perte nette de pouvoir d’achat pour les salariés au smic. »

« On ne jette pas la pierre à l’Insee », explique le journaliste. Selon lui, la méthode de calcul est différente. L’Insee « applique à ses calculs un ‘effet qualité’ et calcule l’évolution à qualité constante : si un produit s’améliore et qu’il devient plus cher, il considère qu’il n’y a pas vraiment de hausse de prix ».

Nous, on a voulu vraiment prendre le panier du consommateur. C’est là qu’on a vu que quasiment tous les postes de consommation, à l’exception des forfaits mobile, augmentent beaucoup plus rapidement que le smicMorgan Bourvenà franceinfo

Selon le décompte réalisé par l’UFC Que Choisir, « l’alimentaire a augmenté de 6% environ, l’énergie a pris quasiment 8% et aussi beaucoup les dépenses constantes, comme les mutuelles : elles ont augmenté de 15%, contre une hausse de 7% pour l’Insee ».

« Ces dépenses contraintes peuvent représenter jusqu’à 60% des dépenses des ménages. Et à la fin du mois, il ne reste pas grand choses sur le compte en banque pour se faire plaisir, explique Morgan Bourven. On a reçu beaucoup de courriers de consommateurs, d’abonnés, nous disant que les fins de mois étaient de plus en plus difficile, certains lecteurs ont dû se désabonner de Que Choisir en raison des différentes hausses, notamment la CSG. »

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