Givati, mémoire et combat
Depuis les ruelles de Shabura, dans la ville de Rafah, ancien bastion stratégique du Hamas dans le sud de la bande de Gaza, le colonel Liron Batito, commandant de la brigade Givati de l’armée israélienne (Tsahal), a tenu à adresser une lettre solennelle à l’occasion du Jour du Souvenir. Une déclaration forte, écrite depuis un territoire disputé et marqué par les récents combats, qui mêle hommage, engagement militaire et fidélité à l’héritage des soldats tombés.
Dans son message, publié mardi par l’armée israélienne, le colonel insiste sur l’importance de ce jour pour sa brigade. « Le Memorial Day n’est pas un simple symbole pour nous, il est gravé dans l’âme même de la brigade Givati », écrit-il. Cette journée de commémoration prend une signification encore plus poignante alors que les soldats sont en pleine opération à Gaza. Le commandant rappelle que 86 membres de sa brigade ont perdu la vie depuis le début du conflit en cours, et 1 111 depuis la création de cette unité d’élite.
À Rafah, où les combats ont été particulièrement durs, le colonel Batito affirme que la situation a changé radicalement grâce au courage de ses soldats. Le quartier de Shabura, longtemps considéré comme un point fort du Hamas, a été transformé, selon ses mots, par l’action déterminée des forces israéliennes. Malgré l’intensité des opérations, la brigade a marqué une pause symbolique pour rendre hommage à ses frères d’armes.
Dans cette lettre, empreinte de solennité, le commandant rend hommage à la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie : « Chaque soldat portant le béret violet ne poursuit pas seulement un chemin, il incarne un héritage de bravoure, de sacrifice et de fraternité. » Il insiste sur le lien profond qui unit les combattants d’aujourd’hui à ceux qui sont tombés, et sur la responsabilité morale de faire perdurer leur souvenir.
Le colonel Batito exprime également un engagement sans faille envers la mission de libération des otages encore détenus à Gaza. Pour les soldats de Givati, affirme-t-il, cette mission n’est pas simplement une obligation militaire, mais une vocation personnelle. « Tant qu’ils ne sont pas de retour, nos cœurs ne seront pas en paix. Nous ne nous arrêterons pas. »
Il conclut son message sur une promesse ferme : « Nous ne céderons pas tant que la victoire ne sera pas nôtre. » Une déclaration à la fois militaire et morale, qui s’adresse aux familles endeuillées, aux soldats engagés et à l’ensemble du peuple israélien. Il rappelle que chaque nom tombé est inscrit dans leur cœur, dans chaque opération menée et chaque pas accompli sur le terrain.
Derrière ces mots, les chiffres publiés par Tsahal dressent un bilan lourd : 850 soldats israéliens ont été tués depuis le début du conflit, dont 410 à Gaza. Plus de 5 800 soldats ont été blessés, dont 2 635 dans la bande de Gaza. Ces statistiques traduisent l’intensité des affrontements et le coût humain de cette guerre prolongée.
La lettre du colonel Batito reflète l’état d’esprit qui règne dans une armée toujours mobilisée, mais marquée par les pertes. En prenant la plume depuis un ancien bastion ennemi désormais sous contrôle, le commandant de Givati rappelle que le souvenir des disparus n’est pas un moment figé dans le passé, mais une force vivante, inscrite dans l’action quotidienne de ceux qui poursuivent la mission.
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Force et Honneur aux garçons de la GIVATI depuis plus 75 ans sont de tous les coups durs et de tous les actes héroïques que connaît TSAHAL