L’aéroport Ben Gourion touché par un missile ce matin

Un missile houthi atteint l’aéroport Ben Gourion : trois blessés et une faille sécuritaire

Dimanche matin, un événement inédit depuis le début du conflit a eu lieu en Israël : un missile lancé depuis le Yémen par les rebelles houthis a atteint l’enceinte de l’aéroport international Ben Gourion. L’armée israélienne, Tsahal, a confirmé avoir tenté d’intercepter le projectile, sans succès. C’est la première fois depuis le début de la guerre qu’un missile houthi parvient à frapper une cible aussi stratégique sur le sol israélien.

L’explosion s’est produite aux abords du Terminal 3, l’un des points névralgiques du principal aéroport du pays. Selon les premiers bilans communiqués par le Magen David Adom (MDA), trois personnes ont été blessées, dont deux légèrement touchées par le souffle de l’explosion, et une troisième blessée alors qu’elle se dirigeait vers un abri. Les victimes, une femme de 32 ans, une autre de 54 ans et un homme de 50 ans, ont été rapidement prises en charge sur place avant d’être transportées au centre médical Shamir, à Tzrifin. Une des blessées a été admise en traumatologie dans un état jugé modéré, tandis que les autres souffraient de blessures plus légères.

Le site de l’attaque de missiles houthis sur l’aéroport Ben Gourion, le 4 mai 2025

L’attaque a également endommagé une partie de la route menant au Terminal 3, perturbant temporairement les accès à l’aéroport. Les autorités aéroportuaires ont ordonné la suspension immédiate des vols, interrompant les départs et les arrivées pendant près d’une heure. Une fois la situation sécurisée, le trafic aérien a pu reprendre progressivement.

L’armée israélienne, qui avait signalé plusieurs tentatives d’interception du missile, a reconnu qu’il était encore difficile de déterminer si l’impact provenait directement du missile ou de fragments de celui-ci. Ce doute complique l’analyse de l’incident, d’autant que, selon la radio militaire, aucun missile n’a été abattu avant l’impact, bien que le système de défense aérienne ait été activé.

United Hatzalah, une autre organisation d’intervention d’urgence, a précisé que l’espace aérien directement au-dessus de l’aéroport n’avait pas été touché, ce qui semble indiquer que l’explosion s’est produite à proximité plutôt que sur les pistes elles-mêmes. Néanmoins, la proximité de l’impact constitue un précédent inquiétant pour les responsables israéliens de la sécurité aérienne.

La réaction des autorités ne s’est pas fait attendre. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dans un message ferme : « Quiconque nous attaque recevra une réponse sept fois plus sévère. » Cette déclaration s’inscrit dans une logique de dissuasion après un acte considéré comme une escalade grave par Jérusalem.

Les forces de police et les équipes de déminage ont rapidement bouclé les environs du terminal, lançant une enquête pour déterminer la trajectoire du missile et analyser les débris retrouvés sur les lieux. L’Autorité aéroportuaire israélienne a annoncé qu’elle examinait les preuves d’une éventuelle présence d’éclats d’obus dans la zone.

Ce tir de missile intervient dans un contexte de tensions accrues avec les Houthis, groupe rebelle chiite soutenu par l’Iran, actif depuis le Yémen. La veille de cette attaque, plusieurs sirènes d’alerte avaient été déclenchées à travers Israël à la suite d’un autre tir de missile, qui, cette fois, avait été intercepté avec succès.

Cet incident soulève des questions pressantes sur la capacité de défense du territoire israélien face à des attaques à longue portée. L’échec de l’interception, combiné à la localisation sensible de l’impact, pourrait conduire à une réévaluation des dispositifs de sécurité autour des infrastructures critiques, notamment les aéroports civils.

L’Autorité aéroportuaire israélienne a déclaré que les opérations à l’aéroport étaient temporairement suspendues, sans aucun départ ni arrivée. Cependant, les opérations ont repris leur cours normal environ une heure après l’annonce initiale. L’Autorité a également indiqué qu’elle enquêtait sur d’éventuels éclats d’obus dans la zone aéroportuaire. 

Alors que les tensions régionales ne cessent de croître, cet événement marque un tournant symbolique et stratégique. L’attaque sur Ben Gourion, hautement symbolique pour Israël, montre que même les zones considérées comme bien protégées peuvent être vulnérables face à des menaces asymétriques de plus en plus sophistiquées.

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Adam

Israel passe son temps à inventer des armes pour contrer les roquettes et missiles de ses ennemis. Cela permet d’éviter des centaines ou milliers de morts en Israel, mais ce faisant cela laisse penser aux américains et européens que ces projectiles ne sont finalement pas dangereux et donc que toute riposte d’Israel est disproportionnée. Le dôme de fer et autres systèmes sont un piège qui se retourne contre Israel : certes ils protègent les civils, mais ils donnent libre cours à nos ennemis pour poursuivre leurs agressions.

Il faut changer de paradigme et introduire la dissuasion d’une puissance nucléaire. On ne peut attaquer impunément une puissance nucléaire. Israel devrait donc balancer une arme nucléaire tactique sur le Yemen, comme ultime avertissement avant une vraie bombe. C’est la seule solution.

Asher Cohen

Un nouvel échec de la politique de défense israélienne. C’est excellent pour les militaires qui deviendront plus instruits, à la suite de cela. Je sais combien il est difficile pour le petit peuple que nous sommes, de combattre sur de multiples fronts, mais c’est la Réalité, nous sommes entourés d’ennemis, en Israël comme en Diaspora, et nous devons y faire face, que l’on aime ou que l’on n’aime pas.

Il faut une cellule de 3 ou 4 militaires, à l’État Major de Tel Aviv, entièrement dédiée au problème des houthis. Compter sur la défense antiaérienne n’est qu’une illusion, car elle n’est pas, actuellement, efficace à 100%, la preuve en est ici. Imaginez un missile houthis porteur d’ogive nucléaire.

Le moyen efficace de tarir ces tirs de missiles définitivement est l’attaque directe du Yémen avec ratissage complet par des troupes au sol. Seulement, Israël, qui depuis 19 mois est tenu en échec par le hamas, à gaza, n’en n’a pas le niveau. Je ne cesse de répéter, Israël doit adopter une stratégie de défense d’envergure internationale et être capable de frapper un ennemi à plusieurs milliers de km de distance. Pour cela, il lui faut un porte-avion à propulsion nucléaire et la capacité à débarquer 50.000 hommes au Yémen. Faute de cela, Israël paie très cher sa faiblesse en se laissant frapper sur des sites stratégiques. Qu’est-ce qui est le moins coûteux pour l’économie israélienne ?

Adam

On sait comment les jusqu’au-boutistes japonais ont été arrêtés en 1945. Faut faire pareil avec les houtis.