Labout party member Eitan Kabel delivers a speech at the Labour party conference in Tel Aviv on January 10, 2019. Photo by Hadas Parush/Flash90 *** Local Caption *** ???????? ????? ????? ?????? ????? ????? ?????? ??? ???? ??"? ????? ?????? ???? ???

La convention du Parti travailliste s’est déroulée jeudi soir dans une ambiance extrêmement tendue, au vu des sondages et du démantèlement du Camp Sioniste.

Si Avi Gabbaï a finalement réussi à obtenir une majorité des votants en faveur de ses propositions, notamment celle de pouvoir placer trois personnalités extérieure dans la liste des candidats en vue des élections, il a ou sentir le vent de contestation de son leadership.

Cette proposition provoque la colère de plusieurs députés parmi les rares qui pourraient être réélus mais qui risquent de se voir relégués à des places inéligibles au profit des “vedettes extérieures” souhaitées par Gabbaï.

Ce dernier a d’ailleurs eu du mal a commencer son intervention à cause des sifflets et huées en provenance d’une partie de l’auditoire. Il a ensuite appelé à l’union avec d’autres partis et a promis que “le Parti travailliste provoquera une surprise” au soir des résultats.

Le moment le plus fort de cette manifestation fut sans conteste le long discours d’Eitan Cabel qui s’est lancé dans une attaque frontale et virulente contre Avi Gabbaï. Un réquisitoire comme rarement il en a été dressé par un député contre son chef de parti lors d’une convention pré-électorale.

D’emblée le député attaquait: “Nous avons le choix entre préserver les valeurs traditionnelles du Parti travailliste ou les sacrifier sur l’autel des intérêts personnels d’un seul homme qui risque aujourd’hui de faire s’écrouler toute la maison sur nos têtes”.

Il a ensuite reconnu que le timing pour son cri d’alarme était problématique – moins de trois mois avant les élections – mais il a dit vouloir sauver le parti: “Nous ne nous tairons pas car nous ne pourrons pas nous pardonner cela au soir des élections…”.

Dénonçant ensuite la décision de vouloir introduire trois candidats externes, Eitan Cabel a accusé Avi Gabbaï de mépriser les députés travaillistes actuels qui craignent pour leur siège et qui avaient amené 24 sièges lors des dernières élections: “M. Gabbaï, pourquoi tentez vous de pousser vers la sortie ces extraordinaires députés en insérant vos candidats extérieurs?”

Mais le point culminant de son intervention fut l’insulte de “menteur” qu’il lançait en direction du chef de son parti. Eitan Cabel faisait référence à une menace que lui a dite un jour Avi Gabbaï lors d’une réunion concernant les frondeurs au sein du parti. Avi Gabbaï avait déclaré que s’il devait “tomber”, il ferait tomber avec lui tout le parti.

“C’est la seule promesse que vous avez d’ailleurs tenue”, lançait Eitan Cabel. Mercredi soir, dans une émission politique très regardée, Avi Gabbaï a catégoriquement démenti avoir tenu ces propos. “Vous avez fait quelque chose de très grave en mentant ainsi devant les téléspectateurs à une heure de grande audience. Vous vous êtes gaussé avec mépris de cette phrase. Alors je vous dit, M. Gabbaï, l’un de nous deux ment! Et ce n’est pas moi! Je ne suis pas prêt à être ainsi traité de menteur à une heure de forte audience”.

Et c’est alors qu’il brandissait une feuille contenant les résultats d’un test au détecteur de mensonges effectué jeudi matin! “Ceci pour vous montrer qui dit la vérité et qui ment dans cette histoire, et ce n’est pas la première fois!”

A la fois sifflé par certains et applaudi par d’autres, Eitan a poursuivi son réquisitoire devant un Avi Gabbaï impassible. Il a notamment appelé au ralliement de Yaïr Lapid, Benny Gantz, Tsipi Livni et mêne Ehoud Barak.

Le psychodrame fut également au menu de son discours lorsqu’il a demandé publiquement pardon à Amir Peretz pour avoir soutenu Avi Gabbaï lors des primaires pour la présidence du parti.

“Je me suis trompé sur vous, nous nous sommes tous trompés sur vous! J’ai commis une erreur en vous soutenant lors du 2e tour des primaires face à mon ami Amir Peretz. Amir mon ami, je m’adresse à vous et je reconnais ma responsabilité. Je vous présente mes excuses, Amir!”

Le président du Parti travailliste a certes remporté une petite victoire procédurale, mais il est un chef de parti affaibli, de plus en plus contesté et à la limite du pathétique tant il persiste à dire que l’alternance sera au rendez-vous et que les sondages seront totalement démentis.

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