Mike Brant: une étoile filante (vidéos)
Ce matin, dans mon Journal de la Culture en direct d’Israël, à 9h05 heure de Paris sur #RadioJ 94.8fm ou sur https://www.radioj.fr/ où que vous soyez, hommage en chansons à Mike Brant qui aurait eu 75 ans aujourd’hui…retour sur une carrière fulgurante qui n’aura duré que 5 ans, au cours de laquelle il vendra 15 millions de disques, avant de disparaître tragiquement en pleine gloire à l’âge de 28 ans. Et vous quelle est votre chanson de #MikeBrant ?
Nathalie Sosna-Ofir
C’est l’histoire d’un enfant né le dans la nuit du 1er au 2 février 1947 à Famagouste (Chypre) qui émigrera avec ses parents dans la ville palestinienne (à cette époque) d’Haïfa.
C’est l’histoire d’un enfant d’une rescapée de la Shoah et qui selon certains journalistes, succombera plus tard au « syndrome de deuxième génération », qu’ont développé en même temps que lui, les enfants des déportés de la première génération.
C’est l’histoire d’un « enfant du silence » qui ne commencera à parler qu’à l’âge de 5 ans, et ce, pour demander une glace. (1)
C’est l’histoire d’un gamin qui va découvrir et s’imprégner du Jazz, du Rock, de la Soul, et de la musique populaire américaine, mais sera internationalement reconnu comme un chanteur de variétés.
Il va commencer à se produire au sein de divers groupes reprenant au fil des prestations et en anglais : Gershwin, Paul Anka, Ray Charles, Aretha Franklin, Elvis Presley, Tom Jones, etc. Il est déjà loin le temps où il gardait les vaches dans un kibboutz. (2)
C’est l’histoire d’une rencontre décisive avec Sylvie Vartan et son assistant Carlos (qui ne terrorisait pas encore les micros) qui lui offrent sa chance. Chance qu’il saisira opportunément en s’installant en France (malgré un rendez-vous raté), alors qu’il n’en connaît pas la langue.
Des hits vont s’en suivre : « Mais dans la lumière », « Qui saura », « Rien qu’une larme », « C’est ma prière », « Tout donné tout repris », « Qui a tort », « À corps perdu », etc.
Mais des hits pour la plus part en français et pour midinettes, lui le beau gosse au timbre chaud qui interprétait si aisément Gershwin, Tom Jones, Elvis (c’est vrai que ce dernier a aussi versé dans le loukoum)…
Le syndrome du « Rags to Riches »… Une gloire fulgurante. L’argent. Les femmes. La renommée. Mais peut-être à la base l’impréparation à manager et gérer tout ceci (3).
Que s’est il passé dans sa tête ?! Que s’est il passé dans ses multiples vies ?!
Toujours est il qu’après une tentative de suicide ratée, il fera une chute fatale (provoquée ? accidentelle ? en plein délire ?!) du sixième étage de l’immeuble où vivait son amie dans le 16ème arrondissement de Paris le 25 avril 1975, mettant un terme à une carrière de chanteur à succès.
C’est l’histoire de Mike Brant qui aurait fêté ses 75 ans ce jour !
Et finalement, c’est l’histoire d’une légende qui est née contre son plein gré. Légende entretenue jalousement par son frère cadet Zvi Brand. Mais ceci est une autre histoire…
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