.« Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple, – au pauvre qui vit avec toi – ne te conduis pas envers lui comme un créancier, n’exige point de lui des intérêts ». (Exode, 22, 24)

Parmi les très nombreux commandements contenues dans cette section, nous allons relever celle concernant le pauvre et nous pencher un peu sur son contenu.

Dieu nous demande de prêter de l’argent à celui qui est dans le besoin afin de lui permettre de retrouver son équilibre financier et de gagner convenablement sa vie dorénavant.

Notre aide ne doit pas avoir pour but d’assurer simplement la nourriture du pauvre au jour le jour, mais doit se fixer un objectif bien plus large et bien plus ambitieux, celui de relancer le malheureux dans le circuit du travail afin qu’il assure son existence par lui-même.

C’est la seule façon de remédier à son état d’une manière durable et d’éviter qu’il ne continue à tendre la main. C’est la seule manière de lui faire retrouver par le travail sa dignité d’homme.

D’une manière passagère, bien entendu, il est de notre devoir de l’assister en attendant qu’il ait retrouvé son gagne-pain, de l’aider à vivre jusqu’à ce qu’il assure lui – même la subsistance des siens.

C’est ce que nous demande ce texte de la Torah (Deutéronome, 15, I I):  » Ouvre largement ta main à ton frère pauvre « .

Cette obligation envers les pauvres, il nous est facile de l’observer si nous pensons que si nous avons réussi dans la vie, nous le devons en grande partie à l’aide que Dieu nous a apportée.

Or, puisque Dieu nous a donné son soutien, puisqu’il a été si l’on peut dire, notre  » associé  » dans notre réussite, il a droit normalement à une partie de nos bénéfices.

Mais comme l’Éternel n’en a guère besoin, il nous demande de verser sa  » part  » à ses enfants qui sont dans la misère.

Ne pas le faire serait commettre une malhonnêteté : ce serait accaparer pour nous des richesses qui ne sont pas les nôtres.

N’oublions pas, par ailleurs, que la totalité des biens de ce monde appartient à l’ensemble des enfants de Dieu. T

ous les frères que sont les êtres humains doivent également en profiter. La part du pauvre se trouve provisoirement auprès de son frère plus aisé.

Mais celui-ci n’en est pas le propriétaire pour autant; il n’en est que le dépositaire et le gérant qui a le devoir de la remettre au plus tôt à celui qui est dans le besoin.

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Michpatim: La Loi c’est la Loi (vidéo)

La parasha de Michpatim fait suite à celle de Ythro. C’est aucun doute pour cela que la sidra commence par Veéléh hamishpatim.

Rashi fait ainsi remarquer que la conjonction VE se trouve là de manière à signifier que les préceptes qui sont contenus dans Mishpatim font suite à ceux contenus dans le Décalogue.

HaShem évoque le droit des esclaves, des employés…. Quels sont leurs droits ? Pourront-ils être libres un jour ou bien sont-ils esclaves à vie ?

La sidra nous éclaire dans ce domaine ainsi que sur la justice et la façon de donner, prêter, etc….

Les trois concepts que nous abordons ici sont mishpat, tsedaka et guemilouth hassadim.

Ces trois domaines abordent un pan de la vie sociale ou des relations sociales entre l’homme et son prochain telles que les lois sur le travail et les esclaves, le don, le respect des biens de son prochain, les crimes prémédités ou par inadvertance, les vols, les biens confiés avec ou sans rétribution et les prêts sans compter bon nombre d’autres lois qui sont énoncées.

Pour ce qui est du don, il ne s’agit pas forcément de don en argent mais cela peut avoir trait aussi au don de soi.

Quoiqu’il en soit, il ne s’agit pas forcément de personnes dans le besoin mais il peut s’agir de personnes qui ont besoin d’aide physique, d’aide dans des conseils, des démarches.

Pour ce qui concerne les prêts en argent il est une obligation si on en a la possibilité et que quelqu’un demande un prêt de prêter et sans intérêt.

Établir une justice c’est faire du bien c’est appliquer la loi c’est établir des relations privilégiées entre les humains et c’est aussi éveiller l’attention des uns vis-à-vis des autres.

La première loi a trait à l’esclave hébreu. Il s’agit de quelqu’un qui ne peut rembourser ses dettes et qui, s’engage à servir son débiteur pour voir s’effacer sa dette.

De cette loi en découleront d’autres comme le spécifiera ensuite la guemara dans le traité de kidoushine.

Ainsi, si un homme doit servir, son maître doit obéir à des lois précises pour qu’il ne soit pas tenté de profiter de son statut de maître : les meilleurs mets seront servis à l’esclave et, au bout d’un certain temps, lorsque sera observée l’année shabbatique , il sera relaxé sauf si de sa propre volonté il effectuait le choix de continuer à servir son maître.

La loi est énoncée mais sont édictés les moyens de réparation, voire de dédommagement.

Dans le Judaïsme il y a une loi appelée loi du talion que les nations ont interprétée comme étant une loi de vengeance : quelqu’un a causé un dommage corporel à un tiers il faut lui causer le même dommage disent les « Gentils ».

Alors qu’en réalité il s’agit uniquement de considérer quel est le dommage causé et d’évaluer une réparation matérielle !

Un autre aspect du droit est présenté ici : celle de la responsabilité civile et, les répercussions qui peuvent se projeter à cause d’un manque ou d’un refus de voir l’implication dont il est question dans chaque cas.

De même que dans le Décalogue il existe un fil conducteur verticalement et horizontalement reliant D. à Ses créatures et les créatures à leur Créateur mais aussi les créatures entre elles, ici, des liens sont tissés encore horizontalement entre les créatures humaines pour les rendre responsables et solidaires entre elles mais aussi toutes les créatures sont fondues en une entité dotée de plusieurs facettes : chaque être est une facette et chaque mitsva en est une autre la Torah est un macrocosme composée de microcosme tout comme le peuple juif est un macrocosme composé de microcosmes.

Plus les microcosmes se perfectionnent et plus l’entité qu’ils constituent est parfaite.

Mishpatim n’est donc pas seulement un énoncé de lois mais aussi un code de conduite sociale pour que les actions soient engagées particulièrement pour l’intérêt général.

Caroline Elishéva REBOUH

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