La chancelière allemande Angela Merkel a estimé lundi que l’ouverture, et non le populisme, la polarisation ou l’isolement, constituait la meilleure réponse aux défis que constituent la mondialisation et la numérisation de l’économie.
« Je pense qu’un quart de siècle après l’unification allemande, après la fin de la Guerre froide, une nouvelle ère historique va peut-être en remplacer une autre », a déclaré la dirigeante allemande dans un discours prononcé à Wurtzbourg, en Bavière, devant des dignitaires religieux.
Même si certains rêvent d’un « retour à un petit monde », a poursuivi Angela Merkel sans citer le président américain Donald Trump, la bonne réponse est l’ouverture.
« Nous n’irons nulle part en essayant de régler les problèmes par la polarisation et le populisme », a déclaré la chancelière. « Nous devons montrer que nous sommes attachés aux principes fondateurs de notre nation. »
Donald Trump a qualifié récemment d' »erreur catastrophique » la décision d’Angela Merkel d’accueillir des centaines de milliers de réfugiés en 2015.
Angela Merkel avait réagi à son élection en novembre dernier en offrant de coopérer plus étroitement avec lui en faveur de « la démocratie, la liberté, le respect de la loi et de la dignité humaine, sans tenir compte de l’origine, de la couleur de peau, de la religion, du genre, de l’orientation sexuelle ou de l’inclination politique ».
« (g-d) Frauke Petry de l’AfD, Marine Le Pen du FN, Matteo Salvini, de la Ligue du Nord italienne, et Geert Wilders du Parti de la Liberté néerlandais réunis à Coblence en Allemagne le 21 janvier 2017 »
Les propos d’ouverture de la chancelière interviennent alors que le parti d’extrême droite AfD a le vent en poupe en Allemagne. La rhétorique anti-immigration a rallié à ce parti le soutien de 12 à 15% des électeurs, selon les derniers sondages. AfD, qui a été fondé seulement en 2013, devrait ainsi remporter des sièges lors des législatives fédérales de septembre et faire son entrée au Bundestag.
Le chef du parti a rencontré la présidente du Front national Marine Le Pen à Berlin samedi, au cours d’un congrès des droites extrêmes et populistes d’Europe.
Avec les succès surprise du Brexit et de Donald Trump aux Etats-Unis, « 2016 a été l’année où le monde anglo-saxon s’est réveillé. 2017 sera, j’en suis sûre, l’année du réveil des peuples de l’Europe continentale », a déclaré Le Pen.
(avec agence)
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