Mais qu’est-il arrivé à la gauche en France ?

Éparpillée et divisée, la gauche française est d’ores et déjà hors jeu pour le second tour de l’élection présidentielle, observe la presse étrangère. Mais elle a tout de même un rôle à jouer.

À six mois de la présidentielle, les performances de la gauche “ne pourraient pas être pires”. En tout et pour tout, l’ensemble des partis combine 30 % des intentions de vote, mais il y a tant de candidatures qu’aucune n’a de chance d’aller au second tour, explique El País.

D’après les sondages, sur les 9 millions d’électeurs ayant voté pour la gauche en 2017, seuls 5 millions le feront à nouveau cette année. Le PS est dans la pire configuration : il collecte encore moins que le catastrophique 6 % de Benoît Hamon à la dernière élection présidentielle.

Que s’est-il passé ?

“Comment expliquer que la gauche soit pratiquement éliminée de la course à la présidence française pour la troisième fois en vingt ans ?” Pour le quotidien madrilène, la réponse réside dans le déplacement du débat politique, qui s’est détourné de la traditionnelle distinction gauche-droite pour s’axer autour des questions liées à l’identité et à la souveraineté.

The New European se pose la même question : “Que diable est-il arrivé à la gauche française, qui a été au pouvoir jusqu’à il y a quatre ans ? S’est-elle divisée et sous-divisée jusqu’à ne plus rien peser ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non, comme on dit en Normandie.”

De fait, la gauche (et les Verts) est divisée entre huit candidats, quand l’extrême droite, pour les mêmes 30 % d’intentions de vote, n’en a que deux. Aucune chance, donc, qu’un seul candidat de gauche parvienne au second tour.

Mobilisation

Les électeurs de ce bord politique auront le choix “entre un homme qu’ils adorent détester (le président Macron) et un mouvement qu’ils exècrent (un nationalisme xénophobe et islamophobe)”, alias Marine Le Pen ou, plus probablement, Éric Zemmour (“Voir aussi Trump, Johnson”).

Pour vaincre, Emmanuel Macron aura besoin de “l’aide à contrecœur” des électeurs de gauche. Le quotidien londonien l’annonce clairement : ce sont eux qui détermineront l’identité du prochain occupant de l’Élysée.

 

Pour Il Foglio, si la gauche française est divisée, c’est en deux tendances : l’une tournée vers “un passé rancunier” et l’autre vers “un futur idéaliste”. Le journal oppose la gauche “de la fatalité et du ressentiment dépeinte dans Affronter, [le nouveau livre] de François Hollande”, et celle, “optimiste, ambitieuse et volontariste, que l’on trouve dans les pages de la ‘Lettre à la génération qui va tout changer’, de Raphaël Glucksmann.”

De Macron, sans “aucune doctrine”, à Mélenchon, “fardeau” pour la gauche, l’ancien président de la République règle ses comptes et n’épargne personne. “Mais au lieu de soutenir son camp, Hollande contribue à son dynamitage : ‘À gauche, toutes les candidatures sont lilliputiennes’, écrit-il.”

Au contraire, salue le quotidien de centre droit, le livre de Glucksmann est “un appel à la mobilisation, une tentative de ressusciter les idéaux d’une jeunesse qui se sent perdue”. C’est une gauche qui parle aux jeunes. “Et qui a encore envie de rêver.”

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Asher Cohen

Avec 6 millions de chômeurs et un million de plus à venir en prime, 10 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, une récession économique supérieure à 8% en 2020, due à des manquements dans la gestion de la crise sanitaire, perte de PIB qui n’a toujours pas été récupérée en 2021, un dette publique qui selon la Çia dépasse 2 fois le PIB, un inflation qui plombe les prix des produits alimentaires de première nécessité, une violence et insécurité galopante avec une crise migratoire non résolue depuis plus de 20 ans, avec une rémunération de l’épargne de 0,50% montrant combien l’argent ne trouve pas d’investissement dans ce pays, un patriotisme financier tel que les fonds de pension des entreprises françaises sont investis pour le développement de l’économie chinoise et non française, un système de santé fait d’imposteurs incapables de soigner la population et qui tue, un système d’éducation nationale alimenté par la cohorte des bons à rien et des planqués et réservé aux petits copains, un appareil judiciaire et policier faits de pervers et corrompus, ratés, jaloux et haineux, bêtes et méchants, destructeurs et lâches, et valets des clans mafieux, comment pourrions-nous être surpris d’apprendre que Macron s’attende à prendre une balle dans la tête, que des tentatives de coup d’État soient constamment déjouées, et qu’avec des millions de personnes n’ayant rien d’autre à perdre que leur petite peau la violence sanglante ne cesse de s’aggraver ?

Qu’on nous précise ce que les politicaillons minables et incompétents auraient à proposer comme solutions? Rien d’autre que de la politique spectacle et de la manipulation des faibles. Pouvons-nous comprendre qu’il y ait eu 17 millions d’abstentionnistes à la dernière élection présidentielle ?

Le seul rêve à cultiver, du jeune au retraité, notamment pour les Juifs ayant un peu de bon sens, est de partir le plus vite possible vers un autre pays. Ne perdez-pas votre temps, ni votre énergie, dans les chimères et illusions débitées par les politicaillons magiciens.