L’attitude de M. Sarkozy n’est pas glorieuse .

 

« De plus, rien ne dit si, in fine, le ralliement incongru de l’ancien président LR ne s’avère pas « encombrant » au candidat Macron vis-à-vis des électeurs et apparentés de sensibilité socialiste ? »

André MOMBRUN, Saumur.

Parrainés par Nicolas Sarkozy, des députés les Républicains sont tentés par un accord avec LREM.

Une vingtaine de députés Les Républicains semblent tentés par un accord, parrainé par Nicolas Sarkozy, avec LREM, après la défaite de Valérie Pécresse au premier tour.

À entendre ce député Les Républicains, la scission de la droite n’est plus qu’une question de temps. Après la déroute de Valérie Pécresse au premier tour de la présidentielle, « on ne pourra pas continuer tous ensemble dans le même bateau très longtemps », soupire-t-il. En appelant, mardi, sa famille politique à « sortir des habitudes et des réflexes partisans » pour « répondre à l’appel au rassemblement d’Emmanuel Macron », Nicolas Sarkozy a montré l’issue de secours aux députés LR en détresse, quand le parti s’était efforcé la veille de la fermer à double tour. À ses interlocuteurs, l’ex-président fait miroiter un accord avec le chef de l’État qui leur permettrait de sauver leur siège lors des législatives de juin, en leur épargnant la concurrence d’un candidat LREM dans leur circonscription.
Sous la houlette du président de LR, Christian Jacob, le bureau politique du parti avait pourtant écarté lundi tout accord avec LREM pour les législatives. L’initiative de Nicolas Sarkozy a donc été accueillie fraîchement. En coulisses, la colère gronde : « c’est un coup de poignard », accuse un député LR. « Le fait politique majeur de cette semaine, c’est le décès du sarkozysme », lâche un soutien de Valérie Pécresse. « Sur le Titanic, le capitaine part en dernier, rappelle un parlementaire LR. Là, il veut monter dans le canot de sauvetage avec quelques VIP, sans se soucier des autres passagers. »

Seule une minorité a exprimé son intérêt publiquement 

Les Républicains se rassurent en constatant que seule une minorité a exprimé publiquement son intérêt pour la démarche. Encore groggy, les députés LR observent un silence prudent. Mais « une vingtaine » d’entre eux pourraient être tentés par un accord avec LREM, selon un responsable LR. Soit un quart des quelque 80 députés sortants candidats à leur réélection. « Quand Macron fait 45 % dans votre circonscription, vous allez rue de Miromesnil pour essayer de faire partie du package, c’est logique », prédit un élu LR. Avec l’espoir que l’aura de « Sarko » exonérera des accusations de trahison : « Il va leur servir de bouclier », résume un député LR. Sur le terrain, la colère des militants LR, furieux que leur icône n’ait pas levé le petit doigt pour soutenir leur candidate, freine toutefois les ardeurs des élus. Et ce d’autant plus que les contours d’un éventuel accord restent flous.
« Macron n’a fait aucun geste pour l’instant », souligne un cadre LR. Au contraire, le président sortant a démenti tout « accord » avec Sarkozy et évoque, lui, un « grand mouvement politique » qui a un parfum de parti unique et de débauchages individuels, comme en 2017. « Je ne suis pas sûr qu’il y ait une adéquation totale de vues entre Sarkozy et Macron », se méfie un député LR. Pour beaucoup, il est donc surtout urgent d’attendre le second tour de la présidentielle pour y voir plus clair. Les dirigeants de LR, eux, se préparent déjà à contre-attaquer. L’idée d’investir d’autres candidats face à ceux qui pactiseraient avec Macron a été évoquée lundi. « Il y aura une réaction forte du parti », prévient un cadre. Le poison lent de la division a commencé à faire son œuvre.

N. Sarkozy : la colère gronde chez les Républicains, “sur le Titanic, le capitaine part en dernier

Après avoir refusé de soutenir officiellement Valérie Pécresse, candidate Les Républicains, durant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à appeler la droite au « rassemblement » derrière Emmanuel Macron. Un message aux airs d’appel à la recomposition politique qui provoque des turbulences.

Son silence a semé le doute quant à la candidature de Valérie Pécresse dans la course à l’Élysée. Un retrait politique dont est sorti Nicolas Sarkozy, mardi 12 avril 2022. Dans un message publié sur son compte Facebook, l’ancien chef de l’État a en effet annoncé qu’il voterait en faveur d’Emmanuel Macron face à Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. L’occasion pour le compagnon de Carla Bruni d’inviter les siens à répondre à « l’appel au rassemblement » lancé par le président de la République. Une déclaration qui n’a pas manqué de déclencher de nouvelles secousses au sein du parti LR. « On ne pourra pas continuer tous ensemble dans le même bateau très longtemps« , a ainsi confié un député Les Républicains dans des propos relayés par le JDD le 17 avril 2022.

Car avec cet appel à « sortir » des « réflexes partisans », Nicolas Sarkozy a évoqué, sans le dire explicitement, l’hypothèse d’un accord avec Emmanuel Macron avant les législatives de juin. « C’est un coup de poignard », a déclaré un député LR dans des déclarations au média. Et un soutien de Valérie Pécresse d’ajouter : « Le fait politique majeur de cette semaine, c’est le décès du sarkozysme. » L’éventuelle stratégie d’alliance avec LREM prônée par Nicolas Sarkozy passe donc mal auprès de certains cadres LR. « Sur le Titanic, le capitaine part en dernier. Là, il veut monter sur le canot de sauvetage avec quelques VIP, sans se soucier des autres passagers », a indiqué un parlementaire LR au JDD. Si les spéculations vont bon train sur les motivations de l’ancien président de la République, une partie de sa famille politique souhaite donc aujourd’hui s’éloigner de lui.

Nicolas Sarkozy sème le trouble au sein des partisans LR

« Mais, à quoi, joue-t-il ? », s’est interrogé un partisan, dans les colonnes du Point, mercredi 13 avril 2022. Si pour certains la prise de position de Nicolas Sarkozy est « complètement irrationnelle », un jeune adhérent a estimé que « c’est un peu le coup de trop, ce qui risque de convaincre certains de ne pas voter Macron ». L’ancien président de la République serait-il en train de faire alliance avec le mouvement d’Emmanuel Macron pour les législatives afin de sauver son parti ? Franck Louvrier, l’ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, avait expliqué dans les colonnes de L’Opinion, le 6 avril 2022, la relation entre ce dernier et Emmanuel Macron : « Ce sont deux fauves qui se regardent et se demandent lequel aura le pouvoir sur l’autre. Il y a un respect réciproque, voire une pointe d’admiration.”

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Richard Malka

Il a trahis les français alors qu’il trahisse son partis pffff….
Par contre l’affaire pigmalion où McKinsey tient tient , Tarek tagjequine le libanais, ça vous dit quelques choses.
Dans le monde nouveau ce n’est pas divisé pour mieux régner, c’est mieux libaniser pour mieux corrompre….
Alors « aux gueux et autres gaulois réfractaires «  il ne reste qu’une solution : se faire traiter de raciste bah c’est moche, ou alors s’enroler dans l’islamogauchisme.
Bien moi je préfère assumer ce que je suis, j’opte pour la première option parce que je suis aussi juif réfractaire !

Adam

Sarkozy a une fin politique pathétique. Il restera dans les annales de la politique française comme celui qui aura tué son propre parti, politique de la terre brûlée ou après moi le déluge. Sûr que ce n’était pas l’image qu’il ambitionnait, mais c’est assurément la seule qui restera. Si en plus il était condamné par la justice, alors on pourra lui appliquer la fameuse phrase de Churchill : il a choisi le déshonneur pour éviter la prison, il aura la prison ET le déshonneur.

davidex

Cela frise le pathétique. Mais, c’est le prix à payer pour atténuer l’acharnement de la justice. Je ne le juge pas car le peuple a une part de responsabilité dans le choix de son président.
Le traiter comme un délinquant après l’avoir assis sur le trône, c’est aussi humilier la France. Sarkosy n’a pas été pire que ses prédécesseurs.