French lawyer Gilles-William Goldnadel poses at his office on February 10, 2015 in Paris. AFP PHOTO / JOEL SAGET (Photo by Joël SAGET / AFP)

Gilles-William Goldnadel: «L’obsession pour la race est en train d’emporter notre civilisation»

FIGAROVOX/CHRONIQUE – Dans son entretien pour le magazine Elle, Emmanuel Macron s’est inquiété «d’une société qui se racialise progressivement». Selon Gilles-William Goldnadel cette obsession pour le racialisme dans le débat public révèle une haine de l’homme blanc.

Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox.

Voici qu’Emmanuel Macron, après avoir cru devoir distinguer «un privilège blanc» voit à présent «la société se racialiser progressivement». Encore un effort d’observation et il verra que cette racialisation a colonisé notre cerveau par voie de médiatisation orwellienne permanente. Raison pourquoi je ne cesse d’écrire que cette obsession de la race ne peut plus être regardée que sous l’angle de la psychiatrie collective.

Pour porter un diagnostic sur ce mal en train d’emporter la civilisation, il faut comprendre d’où il vient. Historiquement, le racialisme obsessionnel n’est que le prolongement de l’antiracisme sélectif dévoyé qui n’était finalement que du racisme relooké. Toujours est-il que les excès de la cruauté de cet antiracisme dévoyé apparaissent dans toute leur crudité.

Voilà en effet que l’on découvre que se cachait derrière ce pseudo-antiracisme une véritable obsession de la race. De cette race, dont il était il y a peu encore interdit, tout au moins en Europe depuis la Shoah, de confirmer l’existence ou de murmurer seulement le nom.

C’est ainsi que la République en a proscrit symboliquement l’usage dans une loi du 17 juillet 2018. Dans un article de la même année, j’évoquais «ce paradoxe pervers qui fait qu’il n’y a pas plus obsédé par la différence raciale qu’un antiraciste dévot qui interdit par ailleurs d’évoquer la race tout en en parlant sans cesse de manière compulsive».

Puis, de prétendus antiracistes progressistes (Indigènes de la République, UNEF…) ont ouvert des camps racisés, interdits aux blancs, en toute impunité et même avec la bienveillante compréhension de journaux progressistes et antiracistes. Dans un esprit d’ouverture, une dame Pulvar condescendit à leur présence à la condition de faire silence.

Il n’est pas nécessaire ici de rappeler que le racialisme obsessionnel a été largement importé des États-Unis. Mon propos est de montrer que la France aujourd’hui a peu à envier au continent d’importation en matière de racialisation. Je montrerai ensuite que celle-ci est sélective et que sous elle, niche le racisme anti-Blanc.

La créature la plus détestable est sans surprise « l’homme blanc cisgenre qui est surreprésenté dans les instances de décision » Gilles-William Goldnadel

C’est ainsi par exemple que du 10 au 30 juin dernier, quatre associations ont organisé à Grenoble un « Mois décolonial ». Ce festival avait à l’origine reçu le soutien de Sciences Po Grenoble et de la mairie écologiste de M.Piolle. Mais après la bronca suscitée, les deux institutions ont retiré courageusement leur nom de la liste de ses parrains.

Morceaux de bravoure : Hassina Semah est «sociologue psychologue intersectionnelle». Elle a décortiqué le «privilège blanc». La créature la plus détestable est sans surprise «l’homme blanc cisgenre qui est surreprésenté dans les instances de décision».

Pour illustrer les humiliations vécues quotidiennement par les personnes «racisées», les individus «non blancs», la psychologue prend l’exemple du sparadrap. De couleur beige, il s’adapterait mieux à la couleur des «Européens» mais pas des «Africains». Ces sparadraps seraient blessants.

Pour illustrer l’aliénation, la sociologue estime que «les viols de Cologne en 2016, sont des actes banals» auxquels la presse aurait accordé «trop de crédit». On rappellera que dans la nuit du 31 décembre 2015, dans cette ville allemande, 1500 hommes, en grande majorité des demandeurs d’asile ou en situation illégale avaient violé 470 femmes. On aura aussi à cœur de citer le chercheur belge Pierre-Jérémie Piolat. Pour celui-ci, les Occidentaux éprouveraient une manière de jalousie pour les modes de vie des non blancs, ce qui les conduirait à adopter des positions racistes :

«Les populations européennes qui ne sont pas reliées à une culture extra-occidentale se retrouvent assez silencieuses et hostiles face aux cultures extra-occidentales. En fait elles ressemblent à des gens qui n’ont pas de culture.» . Dernier mot de quelqu’un favorable à la «classification des hommes» : « La blanchité nous exclut des non blancs ». Blanchité, décidément mise à toutes les sauces puisque la semaine dernière je rappelais l’intervention de Mathilde Cohen, membre du CNRS, qui expliquait doctement à Sciences Po que la cuisine française rabaissait les non blancs et non chrétiens.

Pour montrer que cette racialisation obsessionnelle n’en est pas moins sélective, l’actualité footballistique me passe une balle en or. On voudra bien comparer la manière racialiste avec laquelle a été appréhendée la victoire française à la Coupe du Monde avec la discrétion chromatique ayant présidé à notre récente défaite en Coupe d’Europe.

Qu’il me soit permis néanmoins de sélectionner des extraits colorés de racialisme exacerbé au lendemain du Mondial . C’est ainsi que l’humoriste présidentiel autrefois accrédité, Yassine Bellatar, se lança dans des calculs d’apothicaire pour connaître et faire savoir les origines des champions. Son ami Marwan Muhammad, ancien responsable du CCIF, écrivit : «félicitations pour avoir gagné la coupe du monde. 80 % de votre équipe est africaine… 50 % de votre équipe est musulmane… Africains et musulmans vous ont obtenu la Coupe du Monde, maintenant rendez leur justice.»

D’autres, en France, se sont laissés aller à la pente dangereuse de la dilection obsessionnelle pour l’altérité . Le Monde, tout en se fondant manifestement sur la composition chromatique et patronymique de l’équipe nationale, écrivait étrangement : «ce moment de bonheur collectif apporte aussi un cinglant démenti aux théoriciens rances d’une obsession nationale fondée sur le nom de famille ou la couleur de peau». Ou comment ressembler très exactement en négatif à la photographie de ceux que l’on déteste . Autre exemple, plus cru, un certain Christophe Conte, ancien journaliste aux Inrocks et chroniqueur sur France Culture, ajouta : «alors, Renaud Camus, pas trop mal pas au c…l ?». Mais la palme du racialisme antiraciste aurait pu être tressée sans conteste pour la Licra de Paris. Dans un message diffusé sur Facebook elle évoqua «une équipe Croate dramatiquement uniforme» autrement dit, trop blanche.

Ne pas vouloir comprendre que sous cet unilatéralisme xénophile gît le racisme anti-Blanc, c’est se condamner au racialisme raciste permanent. Gilles-William Goldnadel

À présent, mon imagination est impuissante à décrire leur sort médiatique, si d’aventure quelque commentateur politique ou sportif avait cru devoir suggérer que la défaite française avait pour cause une diversité trop bigarrée. Le racialisme autorisé est donc à sens unique obligatoire. Ne pas vouloir comprendre que sous cet unilatéralisme xénophile gît le racisme anti-Blanc, c’est se condamner au racialisme raciste permanent.

C’est donc M. Macron qui vient de dénoncer ce racialisme mortel. Mais c’est aussi ce président de la République qui aura hissé ce phénomène létal au sommet de l’État.

Lui qui déclara, à propos du plan pour les banlieues, qu’un «mâle blanc» nommé Macron avait été finalement mal inspiré de commander à cet autre «mâle blanc» de Borloo un rapport sur la banlieue. Que le gardien de la Constitution, qui interdit toute distinction de droit au regard de l’origine, de l’ethnie ou la couleur de peau, tienne ce genre de propos et estime que la banlieue devrait être gérée par ses habitants et non par un mâle blanc, donc estime en creux que les blancs n’avaient plus leur mot à dire dans les quartiers par lui racisés, était effrayant.

Que ce soit lui aujourd’hui qui maudisse les effets dont il fut l’une des causes, montre les méfaits du «en même temps», en même temps que la folie des temps.

Par Gilles William Goldnadel  mis à jour il y a 5 heures

Gilles-William Goldnadel AFP

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Adam

Cette civilisation est foutue, condamnée à disparaître pas sa propre bêtise qu’elle nomme progressisme et égalité. Elle ne croit plus en ce qui l’a forgée depuis plus de 1000 ans et qui a conduit à l’occident actuel, certes blanc, mais aussi libre, technologique, très culturel, démocratique. Les civilisations grecques et romaines ont disparu il y a très longtemps, alors pourquoi pas celle-ci aussi ?
Le peuple juif est le seul peuple sur terre à connaître son père (Abraham), ses valeurs (la Thora) et son histoire. Les juifs d’aujourd’hui transmettent tous les jours tout cela à leurs enfants, comme ils l’ont reçu de leurs pères qui eux-mêmes l’ont reçu de leurs parents etc. C’est pourquoi le peuple juif survivra à cette civilisation européenne mourante. Notre progressisme est dans ce conservatisme de la mémoire, de ce que nous sommes, de notre héritage et de nos legs aux générations futures, dans une chaîne humaine éternelle.
et son d et survivra,