L’Iran réclame 63 ans de dommages et intérêts au ‘grand satan’ ©

Le Parlement sortant iranien réclame une compensation financière aux États-Unis pour les «dommages spirituels et matériels» de ces 63 dernières années, a rapporté mardi l’agence de presse iranienne.

Au cours de sa session de mardi matin, le Parlement a cité des exemples tels que la participation des États-Unis dans le coup d’Etat contre le Premier ministre iranien Mohammad Mossadegh en 1953, le soutien de l’Amérique à l’Irak dans sa guerre contre l’Iran de 1980 à 1988, et la destruction de ses plates-formes pétrolières à la fin des années 80.

C’est une réponse à la décision de la Cour suprême des Etats-Unis le mois dernier, qui a statué que l’Iran devrait verser près de 2 milliards de dollars d’actifs gelés, aux Américains touchés par les attaques que l’Iran est accusée d’avoir organisées.
« (La loi) prévoit une nouvelle norme précisant que, si l’Iran possède certains actifs, les victimes d’attentats terroristes parrainés par Iran seront autorisés à toucher de ces actifs, » a écrit la juriste Ruth Bader Ginsburg .
Depuis 2001, 241 personnes ont péri, en 1983 dans des casernes américaines à Beyrouth, au Liban, et les familles des victimes ont intenté un procès devant les tribunaux américains contre l’Iran. Deux ans plus tard, un juge fédéral américain a jugé que le groupe terroriste Hezbollah avait perpétré l’attentat commandité par la direction du gouvernement iranien.

Le projet de loi d’indemnisation iranienne a été adopté mardi avec 174 voix pour et sept contre, selon le Tehran Times. Le Parlement sortant de l’Iran est dominé par les conservateurs.
Le nouveau Parlement, qui a été élu 26 Février prendra ses fonctions le 28 mai Il dispose de 83 réformistes et 60 indépendants parmi ses 290 membres. 78 sont conservateurs.
Le Tehran Times a rapporté que le vice-président pour les affaires parlementaires Majid Ansari a déclaré que les tribunaux iraniens ont jugé que les États-Unis devraient leur verser 50 milliards de dollars pour leurs actions hostiles.

Les États-Unis ont reconnu leur soutien à l’Irak dans la guerre avec l’Iran.
En 1988, à un moment où l’armée américaine fournissait des escortes aux navires koweïtiens dans le golfe Persique, une mine iranienne avait endommagé et presque coulé l’USS Samuel B. Roberts. Le président Ronald Reagan avait ordonné des frappes de représailles contre les plates-formes pétrolières iraniennes et des navires de guerre, selon les responsables américains de l’époque. Deux plates-formes avaient été détruites et un navire de guerre iranien coulé dans l’opération Praying Mantis.

By Steve Almasy and Bijan Hosseini, CNN