Le lien évident entre l’antisémitisme et le déclin de l’Amérique – Tribune (ADAM MILSTEIN )

Ça commence avec les juifs mais ça ne finit jamais avec les juifs.

Vraie cible (crédit photo : Adam Milstein)Cible réelle (crédit photo : Adam Milstein)

C’est devenu un truisme de dire que les Juifs sont le « canari dans la mine de charbon » de l’histoire. À travers les cultures et les continents, là où les Juifs se sont épanouis, les sociétés qui les entourent aussi. Là où les Juifs ont été persécutés et expulsés, c’est généralement un signe que des forces plus sombres s’installent et dégradent, diminuent et souvent détruisent la société au sens large.

Les exemples de ce phénomène sont nombreux et profonds. L’âge d’or des réalisations juives en Espagne a apporté un succès sans précédent au Royaume. Son expulsion des Juifs a entraîné le déclin ultime du pays. Les Juifs étaient au cœur de la vie intellectuelle, artistique et économique dynamique de l’Allemagne aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles. La haine diabolique et irrationnelle d’Hitler a non seulement décimé la communauté juive européenne, mais elle a également détruit l’Allemagne, ainsi que des dizaines de millions de vies à travers l’Europe.

Avec ces leçons d’histoire à l’esprit, comment devrions-nous considérer la montée de l’antisémitisme en Amérique aujourd’hui ? Comme une réalité inévitable à laquelle les Juifs ont été confrontés depuis Abraham, Isaac et Jacob ? Comme une menace spécifique pour notre communauté judéo-américaine que nous devons combattre pour notre propre bien ? Ou comme un danger pour l’Amérique – et les valeurs fondamentales qui ont été le fondement de l’ascension de ce pays ?

Ce sont ces trois choses, mais la plus préoccupante est la dernière. Nous devrions aborder ce combat – avant tout – en tant qu’Américains préoccupés par la manière dont l’antisémitisme reflète des dangers plus larges pour notre mode de vie.

Histoire de l’antisémitisme

Il se trouve que les quatre principaux moteurs de l’antisémitisme en Amérique – à droite radicale, à gauche radicale, parmi les musulmans radicaux et parmi les suprémacistes noirs, comme Louis Farrakhan – détestent également l’Amérique. Ces groupes et leurs partisans cherchent tous à saper ses valeurs fondamentales de liberté d’expression, de démocratie, de droits individuels, d’égalité et de pluralisme religieux. Et ils voient tous les Juifs – qui défendent depuis longtemps ces valeurs – comme des proies faciles. Nous sommes une cible utile dans leur plus grande lutte pour changer l’Amérique au-delà de toute reconnaissance, conformément à leurs idéologies extrêmes.

Alors que la haine des juifs par les suprématistes noirs est un phénomène américain récent, la droite radicale, la gauche radicale et les musulmans radicaux détestent les juifs depuis des centaines ou des milliers d’années. Chacun d’eux promouvant sa propre version de l’antisémitisme classique qui a abouti à des diffamations sanglantes, des pogroms, des massacres et l’holocauste.

Après l’Holocauste, l’antisémitisme était politiquement incorrect en Amérique pendant environ 30 ans, mais un nouveau type d’antisémitisme a commencé à provenir du gauchisme de campus des années 1960 juste après la victoire miraculeuse d’Israël dans la guerre des Six jours de 1967 et la nouvelle alliance militaire qu’il a formée avec L’Amérique, qui a transformé l’État juif, dans l’esprit des gauchistes, de David combattant Goliath en un impérialiste occidental et un ogre colonialiste.

A partir du moment où Israël est devenu le Goliath et un allié de l’Amérique, la gauche a également détesté Israël en raison de sa ressemblance avec l’Amérique.

La nouvelle religion anti-occidentale

Dans les années 1970, les mouvements de la gauche radicale ont commencé à former des alliances avec des groupes musulmans radicaux parce que tous deux se positionnaient comme luttant contre les valeurs occidentales et l’impérialisme.

Malgré le fait qu’ils soient naturellement complètement désalignés dans leurs systèmes de croyances et leurs idéologies, ce partenariat stratégique connu sous le nom d’alliance rouge-vert ou islamo-gauchiste, est basé sur des principes anti-occidentaux, anti-américains et antisionistes. Alors qu’elle a émergé en Europe et au Moyen-Orient, cette alliance s’est implantée en Amérique dans les années 1980, principalement dans les établissements d’enseignement supérieur.

La théorie critique de la race (CRT), enracinée dans le marxisme, a commencé à se former à peu près au même moment, affirmant que les Blancs sont intrinsèquement et irrémédiablement racistes et bénéficient de diverses «structures de pouvoir» systématiquement racistes.

Les organisations alignées sur le CRT ont commencé à pousser les efforts pour éroder les principes fondamentaux qui rendent notre pays exceptionnel, remplaçant l’engagement de l’Amérique envers les droits individuels et l’égalité, la méritocratie, l’État de droit, la tolérance, le pluralisme, la procédure régulière, la liberté d’expression et le capitalisme de marché libre par des politiques centré sur un monde racialisé et violent plongé dans les théories du complot et la polarisation politique.

En tant que nouveaux compagnons de lit, l’alliance islamo-gauchiste a uni ses forces pour promouvoir des idéologies radicales en Amérique, notamment la théorie de la race critique (CRT) et la théorie de l’intersectionnalité, qui soutient que les groupes marginalisés et opprimés doivent s’unir pour lutter contre les oppresseurs, dont Israël et le Les Juifs.

Le nouvel antisémitisme

La montée moderne de l’antisémitisme, également connue sous le nom de nouvel antisémitisme, a débuté au début du 21e siècle avec le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Avec l’alliance islamo de gauche derrière lui, BDS, avec son programme de diabolisation du peuple juif et de destruction de l’État d’Israël, est rapidement passé des marges de notre société au courant dominant. Les organisations de la société civile, les universités américaines et les politiciens d’extrême gauche en viendraient à approuver l’idéologie BDS.

Derrière le BDS, il y a toujours eu une haine brûlante de l’Amérique , de son caractère exceptionnel, libéral, démocratique et capitaliste, et de son influence mondiale, c’est pourquoi il a été adopté par l’extrême gauche et les musulmans radicaux.

Les Juifs américains étant incapables de monter une défense efficace contre le BDS en raison de notre petit nombre, de nos divisions et de notre aversion pour le conflit, une porte s’est ouverte pour que le BDS s’intègre aux idéologies radicales de la gauche alors qu’elles ont gagné en popularité au cours des vingt dernières années, normalisant l’antisémitisme comme partie intégrante de l’antiaméricanisme.

L’antisémitisme fait désormais partie des idéologies radicales de gauche

Le BDS et le CRT sont désormais intimement liés par la théorie de gauche de « l’intersectionnalité » et sont mis en œuvre de manière agressive sur le lieu de travail et à l’école par le biais de politiques adjacentes au CRT telles que DEI (diversité, équité et inclusion) et les programmes d’études ethniques. Dès leur plus jeune âge, les Américains sont endoctrinés pour considérer l’Amérique comme intrinsèquement mauvaise qui doit être totalement refaite selon les normes racialisées et socialistes du « Réveil ».

Bien que les Juifs soient une cible majeure de ces groupes, la lutte ne nous concerne pas vraiment – ​​la cible ultime a toujours été l’Amérique.

Les Juifs américains doivent créer des alliances avec d’autres Américains pour aider le public à comprendre que l’antisémitisme qui propage le BDS, le CRT, les études ethniques et la DEI est avant tout une menace pour nos valeurs américaines fondamentales. Rien de moins que l’avenir de l’Amérique – et de la communauté juive américaine – est en jeu.

Adam Milstein est un « Venture Philanthropist » israélo-américain. Il peut être contacté à adam@milsteinff.org , sur Twitter et sur Facebook.

Cet éditorial est publié en partenariat avec une coalition d’organisations qui luttent contre l’antisémitisme à travers le monde. Lire l’article précédent de Marc Greendorfer .

Par ADAM MILSTEIN JERUPOST
Des sépultures d’un cimetière juif vandalisées, le 3 mars 2017 à Rochester (NY)-AFP/Gretchen STUMME

 

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