France: retour des restrictions sanitaires dans les synagogues

« Bien que le pass sanitaire ne soit pas obligatoire pour les cultes, cette exemption ne doit en aucun cas nous inciter à relâcher nos efforts », a déclaré le Consistoire

Les synagogues françaises vont à nouveau suivre plusieurs mesures sanitaires suite à la recrudescence des cas de coronavirus en France, a rapporté le Consistoire central de France dans un communiqué envoyé le 29 décembre.

« Bien que le pass sanitaire (qui doit devenir pass vaccinal) ne soit pas obligatoire pour les cultes, cette exemption ne doit en aucun cas nous inciter à relâcher nos efforts en cette période cruciale, bien au contraire », a déclaré l’institution juive.

« Ainsi, il est plus que jamais primordial de rappeler la nécessité des gestes barrières tels que le port du masque – de façon correcte avec nez et bouche recouverts – et le lavage des mains avec du gel hydroalcoolique. Il faut également continuer à éviter tous serrages de mains ou embrassades amicales. »!

Le communiqué a également évoqué plus précisément plusieurs activités communautaires qui nécessitent le retrait du masque.

Le grand rabbin de Marseille, Ruben Ohana, portant un masque de protection, lors de l’office de « Chaharit », première prière publique du matin, à la Grande Synagogue de Marseille, le 28 mai 2020. (Crédit : CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

Suite aux mesures gouvernementales qui interdisent pour les trois prochaines semaines de consommer debout dans tous les bars et restaurants, le Consistoire « préconise dès aujourd’hui la suspension des kiddouch et des buffets, ainsi qu’à l’occasion du Seder de Tou Bichvat qui aura lieu dimanche soir 16 et lundi 17 janvier prochain ».

Il préconise aussi « des box individuelles à consommer à l’extérieur » lors des apéritifs ou repas liés à des événements familiaux (brit mila, bar mitsva, hazkara…). « Si cela n’était pas possible, il conviendra de prévoir exclusivement un service à table avec assiette individuelle, en demandant au préalable le pass sanitaire des participants. »

Enfin, concernant la seouda chelichit, le troisième repas de Shabbat consommé samedi après-midi, « celle-ci peut être maintenue en l’état puisqu’elle est organisée à table et de façon assise, mais en proposant aux participants des assiettes individuelles et en veillant à ce que les espacements soient adéquats ».

« De par l’inquiétante propagation du variant Omicron partout en Europe, et surtout en France, il est de notre responsabilité de préserver plus que jamais la santé de l’ensemble de nos fidèles à travers le pays, notamment les plus anciens qui sont aussi les plus fragiles, comme nous l’enseigne la Torah qui enjoint : ‘Prenez garde à ne pas mettre votre vie en danger (Deutéronome 4:15)’ », conclut le communiqué signé par Elie Korchia, président du Consistoire de France, et Haïm Korsia, grand rabbin de France.

Le ministre français de l’Intérieur Gerald Darmanin (C) et le grand rabbin de France Haim Korsia (d) assistent à un office de Shabbat à la Synagogue de la Victoire à Paris, le 9 juillet 2020. (Crédit : Anne-Christine POUJOULAT / AFP)

Ils précisent enfin que ces préconisations seront réévaluées « de façon régulière en fonction de la situation sanitaire ».

Ce lundi sur France Inter, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a averti que le mois de janvier allait être « difficile à l’hôpital », compte tenu de l’épidémie de COVID-19 et des « autres pathologies ». Il a ajouté ne pas voir pour le moment « de ralentissement » du variant Omicron.

« Le risque encouru avec Omicron est un risque de saturation de nos hôpitaux, des lits d’hospitalisation conventionnels », a-t-il mis en garde. « Omicron est moins dangereux » et « provoque moins de détresse respiratoire aiguë, et les besoins de lits en réanimation sont moins importants qu’avec les variants précédents », mais il peut provoquer « des besoins en oxygène de trois, quatre jours et donc on s’attend à un afflux de malades dans les lits d’hospitalisation conventionnelle », a expliqué le ministre.

« La grippe a commencé, les gastroentérites sont là. Les autres pathologies, les autres personnes qui ont des maladies chroniques ont besoin d’être soignées. Sur 400 000 lits de médecine que comptent nos hôpitaux aujourd’hui, 20 000 sont déjà occupés par des patients Covid avant même l’impact de la vague Omicron », a déclaré M. Véran.

« On va passer un mois de janvier difficile à l’hôpital. Les soignants qui sont à pied d’œuvre » et « qui n’ont pas pris de vacances, le savent », a poursuivi le ministre.

Compte tenu de la forte contagiosité d’Omicron et de la vaccination, « c’est peut-être, peut-être – encore une fois, tout est dans le peut-être – la dernière des vagues », a-t-il estimé.

« Vu le taux de contamination dans notre pays et d’ailleurs sur la planète, il est probable que nous ayons tous acquis une forme d’immunité ou par la vaccination, ou par l’infection, ou les deux », a-t-il expliqué.

« À l’issue de la première vague, il y avait 4 à 5 % de la population qui avait atteint une forme d’immunité et nous n’avions pas de vaccin. (…) On va avoir, à l’issue de la vague Omicron, une immunité qui sera largement supérieure aux 50 %. Même avec la vaccination quasiment du 100 % en réalité », a-t-il ajouté.

La France compte actuellement environ 2 400 cas de coronavirus actifs par million de personnes dans tout le pays, un chiffre record.

Par TIMES OF ISRAEL STAFF et AFP

Des membres de la communauté juive française réunis à la Grande Synagogue de Paris, à l’occasion d’une cérémonie pour Rosh Hashana, le 4 septembre 2018. (Crédit : AFP / POOL / YOAN VALAT)

 

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Bonaparte

En sortant de la synagogue ce n’est pas le COVID qui nous guette .
Il y a pire….. surtout si on garde notre kippa .
Pour celà il n’existe aucun vaccin…… hélas .