Une équipe de chercheurs sous la direction du Prof. Ronit Satchi-Fainaro (photo du haut), chef du Département de physiologie et pharmacologie et du laboratoire de recherche sur le cancer et la nano-médecine de l’Université de Tel-Aviv, a réussi à développer un traitement qui inhibe de manière significative le développement du cancer du pancréas, cancer particulièrement agressif qui a notamment causé la mort de Steve Jobs.
Basé sur l’observation des caractéristiques génétiques des patients qui survivent plus longtemps à la maladie, le traitement, encore au stade du laboratoire, pourra servir de base au développement d’un futur cocktail de médicaments efficace, et allonger la vie des patients atteints de la maladie et même d’autres types de cancer violents.
L’étude a laquelle ont participé la doctorante Hadas Gibori et le Dr. Shay Eliyahu du groupe de recherche du Prof Satchi-Fainaro, en collaboration avec le Prof. Eytan Ruppin de l’Université du Maryland, le Prof. Galia Blum de l’Université hébraïque de Jérusalem, ainsi que le Prof. Iris Barshack et le Dr. Talia Golan du Centre médical Sheba, a été publiée le 2.1.2018 dans la revue Nature Communications.
« Le cancer du pancréas est une maladie extrêmement agressive », explique le Prof. Satchi-Fainaro. « En dépit de tous les traitements proposés par la médecine moderne, de nombreux patients atteints de ce cancer meurent dans les mois suivant le diagnostic, et 75% en moins d’un an. Cependant, sept pour cent des personnes diagnostiquées survivent cinq ans ou plus. Mais jusqu’à présent, on ne savait pas ce qui distinguait ces patients par rapport aux autres ».
Une action synergique
Les chercheurs ont donc cherché à découvrir pourquoi un petit pourcentage de patients survit bien davantage que les autres. « Dans une première étape, nous avons prélevé des échantillons de cellules tumorales et examiné le niveau d’expression des gènes et des micro-ARN », décrit le Prof. Satchi-Fainaro « Dans la plupart des cas, les résultats ont correspondu à description clinique d’un cancer violent: déficience en molécules d’ARN du type microARN- 34a, connu pour inhiber les gènes qui favorisent le cancer, et par contre haut niveau de l’oncogène Plk1, qui stimule l’activité des tumeurs cancéreuses ».
Afin d’examiner la relation entre ces résultats et la durée de survie des patients les chercheurs se sont tournés vers le Prof. Eytan Ruppin, expert en bioinformatique, qui a utilisé la base de données géante TCGA – « l’atlas du génome du cancer » – et lui a appliqué des algorithmes spécifiques qu’il a développés à cet effet. Les calculs ont montré que chez les patients qui ont survécu longtemps, le rapport est inversé: niveau élevé de l’inhibiteur de cancer microARN-34a, et faible niveau de l’oncogène Plk1.
Puis, afin de confirmer leurs résultats, les chercheurs ont examiné des tissus entiers de tumeurs de cancer du pancréas (au lieu d’échantillons de cellules isolées) de patients traités au Centre médical Sheba à Tel Hashomer, dont on savait déjà depuis combien de temps ils avaient survécu à la maladie. Ils ont examiné dans ces tissus d’une part les niveaux de microARN-34a et de l’autre ceux de l’oncogène Plk1. Et en effet, cette fois aussi, une relation inverse a été constatée entre les niveaux des deux marqueurs biologiques chez les patients « normaux » par rapport à ceux qui survivaient.
La progression du cancer retardée de 96% au bout de 45 jours de traitement
Les chercheurs se sont trouvés dès lors confrontés à la question critique: cette découverte pourrait-elle aider à retarder le cancer et à prolonger la vie des patients? Pour le savoir, ils ont mis au point de minuscules « véhicules de transport » de médicaments, des nanoparticules à base de polymères qui se décomposent en libérant leur chargement sous l’influence d’une enzyme spécifique se trouvant sur le site du cancer. Dans ces nanoparticules, ils ont stocké des microARN-34a (déficients chez les patients qui décèdent rapidement), et des siRNA (petits ARN interférents) qui déprime l’oncogène Plk1.
Le produit a testé sur des souris de laboratoire, et les résultats sont prometteurs: les deux substances libérées simultanément sur le site de la tumeur ont agi en synergie, retardant la progression du cancer de 96% au bout de 45 jours de traitement.
« Nous pensons que notre découverte pourrait servir de base au développement d’un futur cocktail de médicaments efficace, qui allongera la vie des patients atteints d’un cancer du pancréas agressif », conclut le Prof. Satchi-Fainaro « De plus, les principes révélés par l’étude pourront constituer une infrastructure pour des recherches qui produiront des médicaments contre les autres types de cancer violents ».
Le Prof. Satchi-Fainaro a été classée en 2014 au 13e rang des femmes les plus influentes en Israël par le magazine Forbes.
SOURCE : Site des Amis de l’Université de Tel-Aviv
Formidable ! Que D. aide tous ces chercheurs en Israel et ailleurs à éradiquer cette terrible maladie.
Encore un exploit de scientifiques israeliens pour le bien de l’humanité, quand d’autres passent leur temps à chercher à tuer du juif et à mettre le feu à la planète. Un gifle aussi à tous ces universitaires britanniques et d’ailleurs adeptes du boycott des universités israeliennes.
Messieurs et mesdames de BDS : irez-vous jusqu’à boycotter ces traitements si vous avez la malchance de contracter la maladie ? J’en doute.