Les djihadistes-salafistes revendiquent plusieurs attentats, dont un lundi contre le QG de sécurité du Hamas

Mahmud Hams (AFP)
Mahmud Hams (AFP)« Des policiers palestiniens inspectent un mur du centre culturel français de Gaza abimé par une explosion le 12 décembre 2014 »
 

Le Hamas a annoncé l’arrestation de « dizaines » d’activistes « djihadistes-salafistes » affiliés à l’Etat islamique après l’attentat à la bombe qui a visé lundi le siège de la sécurité du Hamas à Gaza.

« Le Hamas dispose de 100 000 hommes prêts à ‘libérer la Palestine’ », a déclaré mercredi un dirigeant de l’organisation terroriste qui contrôle la bande de Gaza.

Cette annonce intervient alors que des tensions grandissantes divisent le Hamas et les partisans de l’Etat islamique dans le territoire palestinien.

Plus tôt cette semaine, le Hamas a démoli une mosquée fréquentée par des partisans du groupe djihadiste à Deir el-Balah, affirmant que le lieu de culte était utilisé pour des réunions secrètes par des activistes de l’EI.

Un attentat à la bombe a visé lundi le siège de la sécurité du Hamas à Gaza, après que des islamistes radicaux eurent fixé un ultimatum au Hamas pour libérer des salafistes récemment arrêtés, ont rapporté des témoins.

L’explosion a endommagé peu avant l’aube une partie du mur d’enceinte du quartier général de la sûreté générale, toujours aux mains du Hamas. Les services de sécurité n’étaient pas joignables dans l’immédiat.

Dans un communiqué mis en ligne quelques heures avant l’explosion, un groupe obscur, apparemment récemment formé, affirme « donner au Hamas et à ses services de sécurité 72 heures à compter de la diffusion de ce communiqué pour libérer tous les prisonniers salafistes ».

Les services de sécurité du Hamas ont arrêté il y a un mois un cheikh salafiste radical, l’accusant d’appartenir à l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), qui multiplie les exactions en Syrie et en Irak.

Les médias palestiniens ont aussi fait état dernièrement d’une série d’arrestations dans les milieux salafistes. Le Hamas a durement réprimé les groupes salafistes à Gaza par le passé.

De petits engins explosifs secouent régulièrement diverses zones de l’étroite enclave palestinienne, visant des responsables politiques, du Fatah du président Mahmoud Abbas comme du Hamas, ou des bâtiments publics ou privés.

Fin 2014, des explosions avaient ciblé le Centre culturel français, plus visible représentation étrangère à Gaza.

Aucun mouvement gazaoui n’a fait allégeance jusqu’ici à l’EI, assurent les experts. Mais plusieurs spécialistes du territoire s’alarment du danger d’une montée en puissance des radicaux, de plus en plus actifs et même visibles depuis la guerre contre Israël durant l’été 2014, et dont certains chercheraient l’adoubement de l’EI.

i24news.tv

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