Chose rare, The New York Times Magazine consacre un long reportage au Front national dans son dernier numéro. Un parti moins marginal qu’auparavant mais toujours aussi controversé, note le magazine, et dont la mue surprend les Etats-Unis.

Déclarant dès son titre que le Front national (FN) n’est « plus aussi marginal qu’autrefois », The New York Times Magazine profite du lancement de sa nouvelle formule (le 18 février) pour consacrer un grand reportage pédagogique au parti de Marine Le Pen.

Des « origines anticommunistes » aux conséquences de la tragédie de Charlie Hebdo [le 7 janvier], le magazine ratisse large l’histoire du FN pour tenter d’illustrer la situation actuelle du parti d’extrême droite, qui est passé d’une formation « sans réel pouvoir politique » à « l’un des partis les plus populaires en France ».

Le reportage de l’hebdomadaire s’intéresse au travail des maires, notamment celui de Fréjus, David Rachline, qui déclarait à la mi-janvier que « le FN avait depuis longtemps prédit une telle attaque », en référence à l’attentat terroriste contre Charlie Hebdo. Le dossier nous emmène aussi à Nanterre, à Paris et à Hénin-Beaumont.

Opinions polarisées

Le paradoxe du FN, « un parti de plus en plus populaire mais en même temps tellement détesté que la plupart de ses électeurs préfèrent garder leur allégeance secrète », est également abordé. C’est l’un des problèmes auxquels le FN souhaite s’attaquer avec ses stratégies de communication et de propagande. « Le parti est bien conscient de ses forces et de ses limites », soutient la journaliste américaine Susan Dominus.

The New York Times Magazine rappelle à quel point les idées et l’attitude du FN « polarisent les opinions » dans les villes, dans les campagnes, mais aussi parfois au sein même du parti. Il revient sur plusieurs controverses, dont le renvoi d’Aymeric Chauprade [évincé de son poste de représentant de la délégation du FN au Parlement européen] à la suite de la publication sur le web d’une vidéo dans laquelle il affirmait que la France était « en guerre contre les musulmans », ou le ralliement au FN de Sébastien Chenu, cofondateur en 2001 de l’association gay de l’Union pour un mouvement populaire (UMP).

Courrier international – Marc-Antoine Paquin

 

 

 

 

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