Vendredi 11 octobre, à 20 h 30, à l’espace socioculturel de Brens, l’Association pour perpétuer la mémoire des camps de Brens et de Rieucros rendra un hommage à la montagne tarnaise qui, de refuge protestant qu’elle fut naguère pour les huguenots persécutés (depuis le XVIIe siècle), est devenue un refuge pour des juifs persécutés durant la Seconde Guerre mondiale.
Elle sera centrée sur Vabre qui a été en 2015 reconnu «Village des Justes de France» par l’Institut Yad Vashem et sera animée par Michel Cals, auteur du livre et coscénariste du film. Au cœur du Pays du Haut Languedoc, quatre villages se sont illustrés durant la guerre.
Vabre et Lacaune dans le Tarn, Bédarieux et Hérépian dans l’Hérault. Tous ont montré leur attachement aux valeurs de sauvetage en cachant et préservant de la déportation des centaines de juifs français et étrangers, dont beaucoup d’enfants.
Vabre eut un destin particulier puisque la totalité des familles juives cachées furent sauvées. Lacaune, Bédarieux et Hérépian sauvèrent eux aussi plusieurs familles.
Ce documentaire «La Vallée des Justes» de Jean-Charles Tartière et Michel Cals, réalisé par Pascal Cresegut et produit par Crestar Productions, avec l’aide de la Région Occitanie, des Départements du Tarn et de l’Hérault, ainsi que de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, retrace cette histoire unique à travers des témoignages exceptionnels, étayés par des historiens, des personnalités et des archives de qualité.
«Ce film émouvant est un témoignage fort de l’histoire qui met en avant cette solidarité indispensable à la marche de toute société pacifiée et solidaire dans laquelle le beau terme de Fraternité retrouve enfin son sens. C’est un film de foi et de partage où loin d’être des héros, ces gens humbles et humains ne firent, comme ils le disent tous et toutes, que leur devoir», indique Rémi Remonsant.
À cette occasion, Michel Cals présentera son livre Vabre, Village des justes (Editions Un Autre Reg’Art, 2019).
Vabre a aussi caché des maquisards, des réfractaires au STO et tous ceux qui étaient pourchassés par la Gestapo, la Milice ou la police de Vichy. L’entrée à la soirée est libre.
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