Il est facile et tentant, d’exagérer l’ouverture en cours entre Israël et plusieurs Etats du Golfe.  Mais il est facile de les sous-estimer. Le changement le plus récent est à souligner : l’Arabie Saoudite a cessé de bloquer l’accès aux journaux israéliens en ligne.


Al-Akhbar à Beyrouth a rapporté ceci dans un article qui titrait « L’Arabie Saoudite lève l’interdiction de presse israélienne. »

Le Royaume d’Arabie Saoudite assume progressivement ses relations avec Israël et l’élargissement de la portée de ces relations, par des rencontres au sommet entre les parties, des déclarations favorables au rapprochement et aujourd’hui par la normalisation des médias. Cela indique que cette tendance va se renforcer encore de façon significative afin de préparer les étapes de normalisation suivantes.

Hier, les médias hébreux ont révélé que l’interdiction et la surveillance qui avaient été imposées aux Saoudiens par le Royaume, afin de les empêcher d’entrer sur les sites d’actualité israéliens ont été levées, une interdiction avait cours depuis des années. Cette normalisation de l’information initiée par l’Arabie a été interprétée à Tel Aviv comme une indication de l’amélioration des relations [bilatérales] et un pas vers une normalisation encore plus grande. …

Le journal israélien le Jerusalem Post, qui est publié en anglais, a confirmé que l’Arabie saoudite a levé la surveillance et l’interdiction imposée à la presse israélienne et que les Saoudiens peuvent maintenant y avoir accès et parcourir son site Web et d’autres sites israéliens, y compris les sites des médias en hébreu.

Le journal a indiqué que le nombre de personnes qui visite son site web depuis l’Arabie Saoudite est en hausse. L’Arabie saoudite a informé les journalistes via les réseaux sociaux pour informer que le site, ainsi que d’autres sites d’information israéliens sotn dorénavant libres d’accès…

Les utilisateurs israéliens des réseaux sociaux ont exprimé leur joie de ce qu’ils ont appelé la normalisation avec le Royaume et l’amélioration des relations entre les deux parties.

Ceci n’est pas une étape anodine. Bien sûr, les Saoudiens pouvaient contourner l’interdiction dans le passé, mais maintenant l’accès à la presse israélienne est quelque chose de normal tout comme l’est la lecture de The Times de Londres ou le Washington Post.


Bien sûr, très peu de Saoudiens lisent l’hébreu, mais il y a beaucoup de sites d’information israéliens en anglais, le Times of Israel le Jerusalem Post et Ynetnews par exemple.

La lecture de ce que publient ces sites donnera aux Saoudiens une image plus large du Moyen-Orient, et du conflit israélo-palestinien, sur un ton très différent de la ligne éditoriale officielle de leur ministère des Affaires étrangères. Cela pourra leur donner un aperçu beaucoup plus profonds de la politique palestinienne et israélienne, des relations États-Unis-Israël et de la société israélienne.

De plus, cela va permettre de leur montrer qu’il existe une presse libre dans au moins un endroit au Moyen Orient, à savoir à deux pas de chez eux, en Israël, une presse capable de critiquer la politique du gouvernement sans crainte.

Donc, il s’agit là d’un nouveau développement tout à fait positif, et il faut pour cela créditer le gouvernement saoudien d’une bonne dose de courage. Les Saoudiens continuent à affirmer qu’un changement est en cours dans le royaume déterminé à s’engager sur la voie de la réforme. Cette nouvelle liberté de la presse le confirme.

Elliott Abrams est un chercheur principal pour les études du Moyen-Orient au Council on Foreign Relations.

Newsweek

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IohananHaïm

Les arabes auront la joie de lire nos médias gogôches qui crachent dans la soupe tous les jours :o)

disraeli

Non M. Eliott Abrams, à Tel Aviv on n’interprète rien du tout ! C’est à Jérusalem que cela se fait.

Emma

?? Il n’a pas écrit ça dans cet article !!!

Marc

Ce n’est pas Elliot Abrams qui parle, dans ce passage, mais une citation qu’il fait du journal du Hezbollah : Al-Akhbar à Beyrouth

S’il n’avait pas fait de citation exacte, on l’aurait accusé de tronquer les propos du Hezbollah qui, forcément s’inquiète et dénonce. Mais qui ne reconnaît pas Jérusalem comme capitale de son ennemi « sioniste ».