La négation du massacre du Hamas du 7 octobre se répand aux États-Unis
« Attaque sous fausse bannière »: le Washington Post rapporte que des groupes américains affirment qu’Israël aurait organisé une attaque pour justifier le « génocide » à Gaza. Leurs messages se répandent sur les réseaux sociaux malgré les nombreuses preuves des atrocités du Hamas
Le Washington Post, média basé en Australie, a fait état dimanche d’un phénomène inquiétant qui prend de l’ampleur: la négation du massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre. Le journal a déclaré qu’en dépit de nombreux éléments de preuve indiquant que le Hamas avait commis ces actes horribles, y compris des images capturées par les terroristes eux-mêmes, le déni continue de se répandre.
elon le Washington Post, le nombre de négationnistes du massacre aux États-Unis est actuellement faible, mais en augmentation. Certains prétendent que Tsahal a perpétré le massacre pour « justifier le génocide à Gaza », tandis que d’autres pensent que certains otages ont été kidnappés par Israël. Certains sont même convaincus que les États-Unis sont derrière l’attaque.
Manifestation pro-palestinienne à New York( Photo : REUTERS/Eduardo Munoz )
Ces faux récits ont circulé sur les réseaux sociaux, et les utilisateurs de plateformes comme TikTok et Reddit accusent déjà Israël d’une attaque sous « faux drapeau » – une attaque mise en scène conçue pour justifier de sévères représailles.
Ce phénomène inquiète les dirigeants juifs et les chercheurs qui y voient un lien avec le négationnisme. Ils identifient également des similitudes entre la négation du massacre et les théories du complot aux fondements antisémites, notamment les partisans de la théorie du complot QAnon.
Dans un article du Washington Post, le journal a partagé l’histoire de Mirela Monte, une agente immobilière et guérisseuse holistique de Caroline du Sud, qui a été choquée lorsqu’elle a entendu parler pour la première fois du massacre du 7 octobre.
Elle a continué à en savoir plus sur Uncensored Truths, un groupe Telegram comptant 2 958 membres qui se concentre sur l’actualité internationale et les « périls supposés » liés aux vaccinations. Selon les publications du groupe, Israël était derrière l’attaque.
Aujourd’hui, Monte est convaincu que le massacre est une attaque « sous fausse bannière » menée par Israël – menée avec l’aide américaine – pour justifier le « génocide » à Gaza. Monte a qualifié Israël de « mal absolu ».
Le faux récit selon lequel « Israël a assassiné son propre peuple le 7 octobre » ne se multiplie pas seulement sur Internet, mais est également présent dans les manifestations anti-israéliennes et les protestations où des affiches d’otages israéliens ont été accrochées à Londres, Chicago et dans d’autres villes.
Après l’attaque du Hamas, Basem Naim, un haut responsable du Hamas, a affirmé que l’organisation terroriste n’avait pas tué de civils israéliens, affirmant qu’il s’agissait de « propagande israélienne ». Certains utilisateurs de Reddit sont convaincus qu’il dit la vérité.
« Donc, fondamentalement, l’attaque du Hamas était un faux drapeau pour qu’Israël occupe Gaza et tue des Palestiniens. Un comportement attendu de la part des aspirants nazis.' », a écrit un utilisateur de r/LateStageCapitalism, un forum de gauche sur Reddit.
Manifestation pro-palestinienne à New York( Photo : AP )
Cette affirmation peut également être vue sur des sites d’information extrémistes comme Electronic Intifada et GrayZone, où il est écrit que la plupart des victimes israéliennes ont été tuées par des opérations menées par Tsahal et non par le Hamas. Selon le Washington Post, ce ne sont pas seulement les individus d’extrême gauche qui accusent Israël d’avoir tué ses civils, mais aussi les individus d’extrême droite et les négationnistes de l’Holocauste.
Le négationnisme, écrit le journal américain, gagne du terrain parmi la jeunesse américaine. Selon une enquête menée par The Economist et YouGov début décembre 2023, un Américain de moins de 30 ans sur cinq est d’accord avec l’affirmation selon laquelle « l’Holocauste est un mythe ». Plus d’un cinquième des personnes interrogées dans l’enquête croient aux données publiées. sur l’Holocauste sont exagérés.
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