La Cour de Justice Européenne a statué sur les vins…

Vins israéliens soumis à la politique d’étiquetage de l’Union européenne (photo Wikimedia-Gilabrand-CC-BY-SA-3.0)

La Cour de Justice Européenne a statué. Les vins produits en Judée-Samarie -entre autres- ne pourront plus porter l’étiquette Made in Israël mais préciser leur territoire et s’ils proviennent d’une colonie israélienne.

Nathalie Sosna-Ofir

Et ce « afin d’éviter que les consommateurs ne soient induits en erreur quant au fait que l’Etat d’Israël est présent dans les territoires concernés en tant que puissance occupante et non en tant qu’entité souveraine ».

Israël et les Etats-Unis ont dénoncé la partialité de la Cour et une décision discriminatoire qui ne peut que promouvoir le mouvement BDS. Les Palestiniens, eux, aimeraient que ces produits soient interdits.

Alors que pour Renate Künast, la députée du Parti Vert allemand qui a vivement soutenu cette mesure, c’est le droit des consommateurs de faire un choix éclairé. « Les Allemands ont beaucoup d’expérience dans le domaine de l’étiquetage cette décision n’est pas sans rappeller le boycott nazi des produits et entreprises juifs » a dénoncé Efraim Zuroff, directeur du centre Simon Wiesenthal en Israël. .

Rappelons que la Cour Européenne de Justice avait été saisie par le Conseil d’Etat français suite à la contestation de l’organisation juive européenne et du vignoble israélien Psagot de la décision prise en 2016 par le ministère de l’économie d’étiqueter les produits issus des territoires dits « occupés ».

La France entendait suivre la notice interprétative émise par Bruxelles et la Cour a validé. Israël craint que ce ne soit un coup dur porté à l’exportation de ses vins produits au-delà de la ligne verte. Des vins de plus en plus primés sur la scène internationale. D’ailleurs hier le Cabarnet Sauvignon 2014 du vignoble Golan a remporté l’une des meilleures notes à l’influent salon New-York Wine Experience. 91 sur 100 parmi 213 vins internationaux.

Sur le pavillon Israël des centaines de visiteurs et journalistes se sont enthousiasmés de la qualité des vins qui apportent beaucoup de fierté à l’industrie israémienne et ce n’est pas l’Union Européenne qui y changera quelque chose pouvait-on entendre dans les coulisses.

Nathalie Sosna-Ofir

On en parle sans modération dans ma correspondance depuis Jérusalem sur Judaiques FM 94.8 à réécouter en podcast sur judaiquesfm.fr
#newyorkwineexperience