Comme on pouvait s’y attendre la tension liée aux attentats des dernières semaines semble baisser petit à petit, même si la volonté de perpétrer des agressions n’a pas disparu. Les mesures de sécurité prises par les autorités, la réaction courageuse et déterminée des Israéliens, et la crainte de l’Autorité palestinienne de voir la violence s’installer dans les zones sous son contrôle, ont contribué à dissuader les « candidats » potentiels au terrorisme, dont les résultats directs sont maigres.

La seule conséquence de cette vague de violences sur la population est d’ordre moral et psychologique. Elle a renforcé la conviction de nombreux Israéliens sur le caractère inéluctable du conflit et sur l’impossibilité du dialogue, faute de partenaires sérieux. Les initiatives américaine et française ne semblent pas vraiment en mesure de relancer un processus politique, si la confiance entre les protagonistes n’existe pas, d’autant que les derniers événements n’ont fait que renforcer les opposants à la négociation dans les deux camps.

L’opinion publique israélienne ne comprend pas le double langage d’Abou Mazen qui encourage le terrorisme dans ses discours mais sur le terrain continue à coopérer avec les services israéliens pour maintenir le calme en Judée-Samarie. La jeunesse palestinienne rejette la direction actuelle et se tourne de plus en plus vers l’islamisme radical, aussi bien celui du Hamas que celui de Daech.  Les arabes israéliens, qui dans leur immense majorité condamnent le terrorisme, sont pris en otages par leurs représentants, passés sous influence des mouvements intégristes, et subissent les conséquences économiques de la crise.

Les Israéliens semblent aujourd’hui se résigner à devoir vivre des périodes de violence de manière régulière, mais de moins en moins espacées. La gauche israélienne continue à ânonner les mêmes poncifs éculés sur l’occupation, les implantations, la frustration, en affichant une curieuse cécité sur les changements profonds du monde arabo-musulman et son évolution vers le djihadisme. La droite de son côté continue à s’arc-bouter sur ses positions sécuritaires sans réfléchir à une stratégie politique à long terme.

Deux choses sont claires.

Un : il n’y a pas de solution politique au conflit aujourd’hui,

et Deux : Palestiniens et Israéliens vont continuer à vivre côte à côte sur cette terre. Pour éviter ce mourir ensemble, il ne faut pas seulement du courage ou du charisme, mais de l’imagination et de l’intelligence, car ce conflit a pris une autre tournure et il n’est plus possible de le comprendre avec des grilles de lecture idéologiques devenues obsolètes.

Les solutions que nous entendons depuis des décennies, deux Etats, Etat bi-national, ou encore celle d’une confédération  avec la Jordanie ne sont plus appropriées à une réalité qui n’a plus rien à voir avec celle de la guerre des six jours, de la guerre de Kippour, des accords de Camps David, d’Oslo ou de Wye Plantation. Ce conflit est comme un mille-feuilles avec des couches politiques, religieuses, culturelles, économiques, sociales, morales, éducatives et dans cette situation nous devons penser autrement.

Le monde de 2015 vit l’expansion totalitaire de l’islam, et nous devons aussi bien éviter son extension que nous donner les moyens de nous défendre.

Michaël Bar Zvi –    Chronique du 29 octobre 2015 –  Tet Zain de Hechvan 5776

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shlomo eliany

Pour cela, les pays arabes bien pensants, tel que l’Arabie seoudite, l’Egypte, Tunisie, Maroc, .. Par leurs exemples, devraient reviser une nouvelle ligue arabe, qui donnera un ton de paix durable, ou toutes les Entitees et Peuples, auront place dans cette region : Kurdes au Kurdistant, chaque peuple aura son lopin de terre libre, avec les siens, Hebreux a leur terre, Kabylie dans l’Aures, Berberes a leurs Atlas, … a chaque peuple, sa langue et coutumes… Un monde, ou, aucune religion, ne predendra superiorite sur l’autre! Ce monde-la serait plus vivable et plus humain.