Israël divisé en deux états juifs ; le plan existe

Un Israël et une Judée divisés : Une proposition de séparation pour une société unie ?

Depuis plus de 2 951 ans, le peuple juif commémore la destruction des Temples lors du jeûne de Tisha Be’av. Ce jour de deuil historique rappelle les événements tragiques qui ont marqué l’histoire d’Israël, y compris la division du royaume en deux entités distinctes, le royaume méridional de Juda et le royaume du nord d’Israël. Aujourd’hui, alors que les tensions politiques continuent de diviser le pays, certains Israéliens envisagent sérieusement une séparation territoriale pour résoudre les conflits persistants.

Nitzan Amit, un habitant de Givatayim, est à l’origine du « Mouvement de séparation » qui propose un plan en cinq étapes pour un accord de séparation mutuelle. Ancien officier de l’unité de renseignement de Tsahal et commandant de l’école du renseignement militaire, Amit a créé l’organisation après avoir constaté les divisions grandissantes au sein de la société israélienne.

Selon le plan de séparation proposé, « Nouvel Israël » comprendrait les hauteurs du Golan, la Haute Galilée et la plupart des villes des plaines côtières, tandis que le reste du pays serait sous l’autorité de « l’État de Judée », y compris Jérusalem, Beer Sheva, Bnei Brak, Ashdod, Petah Tikva et Ashkelon.

Le processus de séparation comprendrait l’établissement d’une alliance de villes libérales, la formation d’un organe directeur et législatif, la reconnaissance juridique de l’autorité de la Knesset sur l’organisation libérale, la création de cantons régionaux avec des parlements locaux et des gouvernements régionaux presque autonomes.

Cette proposition de séparation soulève des questions importantes concernant les droits et le statut des citoyens arabes d’Israël. Amit affirme qu’ils pourront choisir l’État dans lequel ils souhaitent vivre et qu’ils seront des citoyens égaux avec tous les droits. Le « Nouvel Israël » serait également conçu comme une fédération plutôt qu’un État centralisé.

La proposition de séparation vise à répondre aux divisions croissantes dans la société israélienne et à permettre à chaque région de décider de son propre système judiciaire et de l’allocation de ses ressources économiques. Cependant, ce plan est loin de faire l’unanimité, et certains critiquent la faisabilité et les implications émotionnelles d’une telle séparation.

Nitzan Amit reconnaît les défis, mais estime que la séparation graduelle pourrait être la clé pour créer une société plus unie à long terme. La question de savoir si une telle proposition sera sérieusement considérée par toutes les parties reste à déterminer. En attendant, le débat sur l’avenir d’Israël et de la Judée continue, avec l’espoir que des solutions pacifiques et respectueuses de toutes les parties puissent être trouvées pour préserver l’unité du peuple juif et l’essence démocratique du pays.

Selon le plan proposé, « Nouvel Israël » comprendrait des régions telles que les hauteurs du Golan, la Haute Galilée et les villes des plaines côtières, avec une population d’environ 5,5 millions d’habitants. Cette densité de population relativement élevée est perçue comme une préoccupation par certains, mais Nitzan Amit, fondateur du mouvement, défend cette approche en soulignant que la réalité actuelle d’Israël est déjà marquée par une densité élevée dans certaines régions.

Il insiste sur le fait que la densité n’est pas nécessairement une mauvaise chose, citant des exemples de pays comme les Pays-Bas ou Singapour, qui ont une densité de population plus élevée que celle projetée pour le « Nouvel Israël » et qui jouissent d’un niveau de vie élevé. Selon Amit, il y aura toujours des espaces ouverts dans la nouvelle entité, et la densité ne devrait pas être considérée comme un obstacle insurmontable.

Le plan a suscité un intérêt croissant parmi la population israélienne, avec une augmentation significative du nombre d’abonnés à la page du mouvement. Nitzan Amit rapporte avoir reçu des centaines de messages de personnes souhaitant s’impliquer et contribuer à la réalisation du projet. Des leaders d’opinion de divers domaines, y compris de l’économie, ont également manifesté leur intérêt pour le modèle proposé.

Alors que le mouvement continue de gagner en popularité, certaines questions subsistent quant à son avenir. Actuellement, le « Mouvement de séparation » n’est pas un parti politique, mais Nitzan Amit n’exclut pas cette possibilité à l’avenir si cela s’avère être le meilleur moyen de réaliser leurs objectifs. Pour le moment, l’organisation est encore au début de son voyage et se concentre sur la mise en place d’un plan de travail qui comprendra des conférences, le recrutement de militants et un engagement auprès du grand public et des décideurs.

Le plan audacieux du « Nouvel Israël » continue de susciter des discussions et des débats dans le pays. Alors que le mouvement poursuit son développement, il reste à voir comment il évoluera et s’il parviendra à trouver un consensus sur cette proposition de séparation territoriale. Quoi qu’il en soit, le projet ouvre la voie à des discussions importantes sur l’avenir d’Israël et sur les solutions potentielles pour surmonter les divisions persistantes au sein de la société.

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