L’homme décrit un Etat où on ne parvient pas à convaincre les responsables de haut-rang de faire défection, quand ils partent à l’étranger (« ils tiennent leurs familles en otage jusqu’à ce qu’ils reviennent au pays »), où on ne peut pas recruter d’agents (« ils dorment dans des bastions fortifiés d’ambassades à Damas ou Téhéran et il n’est établi aucun contact avec eux » et dont on ne peut pas briser les codes (« les manuels de code et les moyens de communication ne quittent jamais le bastion sécurisé de l’ambassade).
Mais Israël n’est pas le seul pays à ne pas avoir réussi à s’infiltrer en Corée du Nord. L’Occident tout entier se laisse surprendre, à chaque fois, par les actions décidées par cet horrible Etat. Pour autant que nous le sachions, c’est encore ce qui s’est produit il y a ç peine trois jours, au cours de son cinquième test nucléaire. un surprise totale pour les renseignements, en violation complète de toutes les promesses que la Corée du Nord a faites il n’y a pas si longtemps; la famille Jong-Il, qui contrôle le pays d’une main de fer par l’oppression depuis la fin de la 2ème Guerre Mondiale, fait de nombreuses promesses. La seule chose qu’elle ne promet pas, c’est de les tenir.
Avec tout le respect dû à la Syrie ou à l’Iran, la Corée du Nord incarne le seul véritable « Empire du Mal » ( la définition donnée par le Président Ronald Reagan à l’Union Soviétique en 1983). Un Etat où, selon les évaluations des Nations-Unies, laisse environ trois millions de gens en situation de famine à n’importe quel moment donné, un Etat dont les dirigeants hypothèquent toutes ses ressources en leur faveur et en faveur de la cruelle armée qu’ils ont créée. La Corée du Nord est le pays le plus verrouillé au monde, le moins pénétrable d’un aspect concernant la culture et le renseignement, et c’est le moins susceptible de pressions économiques – parce que ses dirigeants n’ont strictement rien à faire de la vie ou de la mort de leurs citoyens.
La Corée du Nord est le principal fournisseur de missiles, roquettes, radar et de composants technologiques nucléaires aux pires ennemis d’Israël depuis la fin des années 1980. La Corée du Nord n’a rien (a priori) contre Israël, elle est simplement en quête d’amis désireux de payer rubis sur l’ongle beaucoup d’argent pour obtenir les jouets de Jugement Dernier qu’elle met sur le marché sans le moindre accès de mauvaise conscience.
La Corée du Nord ridiculise continuellement l’Occident. Dans le cadre de l’accord qu’elle a signé avec l’Administration Clinton au milieu des années 1990, elle était supposée recevoir des connaissances nucléaires à des fins pacifiques, en l’échange de l’arrêt de ses velléités militaires d’accès à la bombe. Néanmoins,elle a poursuivi secrètement le développement d’armes nucléaires. En 2002, quand un envoyé spécial du Département d’Etat américain est arrivé en Corée ud Nord pour présenter à ses hôtes les preuves qu’ils avaient bien continué à développer des armes nucléaires, en dépit de ces accords, il s’attendait à un démenti d’un balayage de main; mais, au lieu de cela, il a bien reçu la confirmation de ses hôtes, qui lui ont annoncé dispoer effectivement de l’arme atomique.
en 2010, ils ont conclu un nouvel accord, plaçant la Corée du Nord sous un régime de supervision, en l’échange d’une aide humanitaire et elle l’a à nouveau violé par une série de lancements de missiles balistiques et de tests nucléaires.
Cette crise, également, ne se terminera probablement pas par l’explosion d’une guerre totale entre les deux Corées, mais elle recèle de sombres leçons pour le monde, qui est très pertinente pour Israël. Les dirigeants iraniens observent ce qui est arrivé à Muammar Kadhafi, et ils le perçoivent certainement comme un fou si ce n’est pire. Kadhafi a accepté de laisser tomber son projet d’arme nucléaire, en l’échange d’une réadmission de la Libye dans la famille des Nations. S’il n’avait pas signé ce genre d’accord et avait été en possession d’une arme atomique quand les émeutes ont éclaté dans son pays, ils serait encore probablement au pouvoir. On peut avoir des doutes solides que l’OTAN se serait risqué à intervenir dans la situation, si Kadhafi avait disposé d’armes nucléaires.
Les Iraniens observent aussi la Corée du Nord, de l’autre côté du spectre, qui a développé l’arme atomique et qui l’emploi dans un vaste chantage fait à l’Occident et qui terrifie ses voisins. En d’autres termes, en ce qui concerne l’Iran, la conclusion qui s’impose, c’est qu’il n’y a rien de tel qu’une bonne bombe atomique pour s’assurer la survie d’un régime et que la communauté internationale se soucie comme d’une guigne des violations flagrantes des accords en la matière.
adaptation : Marc Brzustowski
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