Trucks and armoured personnel carriers are seen outside the Shenzhen Bay stadium in Shenzhen, bordering Hong Kong in China's southern Guangdong province, on August 15, 2019. Thousands of Chinese military personnel held drills at a sports stadium in southern China on August 15 morning, raising the fear of military intervention in Hong Kong, which has seens weeks of civil unrest. / AFP / STR

Des camions et des blindés autour du stade chinois de Shenzen, jeudi 15 août 2019. | STR / AFP

Hong Kong. Des forces chinoises rassemblées aux portes du territoire

Ouest-France avec AFP Modifié le

Des forces chinoises, appartenant apparemment à la police militaire, étaient rassemblées, jeudi 15 août, dans un stade de Shenzhen, la métropole située aux portes du territoire autonome de Hong Kong, qui traverse sa pire crise politique depuis 1997.

Des hommes en treillis, entourés de camions et de blindés de transport de troupes. C’est ce qu’a pu observer, jeudi, un journaliste de l’Agence France Presse (AFP), au stade chinois de Shenzen, métropole située aux portes du territoire autonome de Hong Kong.

Cette source a vu les hommes défiler en rangs serrés et s’entraîner à la course à pied, alors que d’autres circulaient à moto à l’extérieur du stade, situé à moins de 7 km de la frontière hongkongaise.

Des vidéos de convois militaires se dirigeant vers Shenzhen ont aussi été diffusées par les médias d’État. La raison de leur présence au stade n’était pas connue.

Le spectre d’une intervention pour rétablir l’ordre

Mais celle-ci interpelle alors qu’elle intervient en pleine crise politique à Hong Kong, la pire depuis 1997.

Après deux mois de manifestations en faveur de la démocratie, Pékin a d’ailleurs laissé planer ces derniers jours le spectre d’une intervention pour rétablir l’ordre dans l’ex-colonie britannique.

Alors que certains rassemblements ont pris un tour violent, le régime communiste a accusé, mercredi, des contestataires hongkongais de commettre des actes « quasi-terroristes ».

Hong Kong a été restitué à la Chine en 1997 mais le territoire de 7 millions d’habitants conserve un statut spécial, avec un gouvernement en principe autonome et une monnaie différente du yuan chinois.

L’armée chinoise, qui dispose d’une garnison de plusieurs milliers d’hommes à Hong Kong, n’est pas censée se mêler des affaires du territoire mais elle peut être amenée à le faire sur demande des autorités locales.

Donald Trump s’en mêle

Face au risque d’intervention, le président américain Donald Trump a mis la pression sur la Chine en liant les deux dossiers brûlants : le diplomatique (la crise hongkongaise) et l’économique (les négociations commerciales).

« En Chine, des millions d’emplois disparaissent pour aller dans des pays qui ne sont pas sujets aux taxes douanières. Des milliers d’entreprises quittent le pays. Bien sûr que la Chine veut passer un accord (avec les États-Unis, N.D.L.R.). Qu’ils travaillent avec humanité avec Hong Kong d’abord ! », a-t-il mis en garde sur Twitter dans la nuit de mercredi à jeudi.

Peu après, dans un autre tweet à la tonalité différente, il a assuré que le président chinois Xi Jinping pourrait faire preuve de cette même humanité.

« Je n’ai aucun doute que si le président Xi veut résoudre rapidement et avec humanité le problème à Hong Kong, il peut le faire », a estimé Donald Trump.

Avant d’ajouter : « Rencontre en personne ? », semblant s’adresser directement au dirigeant chinois. Plus tôt dans la journée, un porte-parole de la diplomatie américaine avait appelé Pékin à « respecter le haut degré d’autonomie » de l’ex-colonie britannique.

De son côté, la France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, s’est dite aussi mercredi « profondément attachée au respect intégral » des garanties apportées par ce statut d’autonomie de Hong Kong.

Le mouvement pro-démocratie, qui a vu des millions de personnes descendre dans les rues, est parti début juin du rejet d’un projet de loi hongkongais autorisant les extraditions vers la Chine. Il a depuis considérablement élargi ses revendications pour dénoncer le recul des libertés et les ingérences du régime communiste.

 

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Damran

Les Chinois ignorent le respect des nations, leur indépendance et leur souveraineté.
Si les choses ne se calment pas à Hong Kong, il y a de fortes chances qu’ils interviennent militairement.
Les nations ne vont pas risquer une guerre mondiale pour soutenir les manifestants de Hong Kong, et Xi Jinping le sait mieux que personne, il est prêt à un autre Tien An Men et se contrefiche de l’opinion publique internationale, c’est un dictateur borné qui élimine ses adversaires en les accusant de « corruption ».
Comme d’habitude, la France par la voix de Le Drian, a fait une déclaration débile et sans intérêt, les Roquets d’Orsay ont besoin de montrer qu’ils existent toujours, même si personne ne fait attention à eux….