Haïfa élit sa première femme maire, un second tour pour Jérusalem

Einat Kalisch Rotem arrive pour une audience à la Cour Suprême de Jérusalem le 22 octobre 2018, au sujet de la disqualification de sa candidature au poste de maire à Haïfa lors des prochaines élections. (Yonatan Sindel/Flash90)

Une femme a été élue maire de Haïfa pour la première fois, tandis que la course à la mairie du maire de Jérusalem se disputera à la suite d’élections municipales tenues mardi à travers tout Israël.

À Tel Aviv, Ron Huldai remplira un cinquième mandat en tant que maire après avoir battu son adjoint.

À Jérusalem, les électeurs reviendront aux urnes dans un délai de deux semaines pour choisir entre Moshe Lion, membre du conseil municipal, et l’ancien maire adjoint, Ofer Berkovitch, qui ont recueilli chacun environ 30% des suffrages, sans atteindre le seuil de 40% pour éviter un second tour.

Zeev Elkin, ministre des Affaires de Jérusalem et membre de la Knesset du Likoud, était considéré comme le favori et soutenu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, mais a obtenu 20% des voix.

Lion, un homme d’affaires, avait l’appui du ministre de la Défense, Avigdor Liberman, du parti de droite Yisrael Beiteinu et du parti Sephardic Orthodox Shas, ainsi que d’autres factions orthodoxes haredi.

À Haïfa, Einat Kalisch-Rotem a battu le président sortant Yona Yahav et est devenue la première femme maire de l’une des trois plus grandes villes d’Israël.

Kalisch-Rotem, qui a recueilli 55% des suffrages, était soutenu par le leader du parti travailliste Avi Gabbay mais pas par le parti travailliste local. Il était également soutenu par le parti de gauche Meretz et la communauté haredi de Haïfa.

Dix femmes ont été élues à la tête des communautés en Israël, trois de plus qu’en 2013.

À Tel Aviv, Huldai a battu Asaf Zamir, 46 à 34%, malgré sa troisième place jusqu’à ce que Stav Shaffir, qui a siégé à la Knesset pour l’Union sioniste, ait abandonné ses fonctions.

Dans la ville orthodoxe en grande partie haredi de Beit Shemesh, située à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Jérusalem, la course entre le maire en exercice, Moshe Abutbul of Shas, et Aliza Bloch, membre de la communauté religieuse sioniste, était trop proche pour être connue mercredi.

Avec 99% des votes comptés, environ 250 votes ont séparé les candidats. La municipalité se préparait mercredi à compter les bulletins de vote déposés par les soldats sur leurs bases.

À la suite des élections de 2013, la ville a été contrainte de réitérer ses élections après l’annulation des résultats en raison d’une fraude électorale. Abutbul, alors titulaire, a remporté la première élection et la réélection.

Ces dernières années, la ville des 80 000 habitants est devenue une source de conflit pour les conflits entre la communauté haredi et ses populations laïques et orthodoxes modernes.

Des conflits ont éclaté, par exemple, au sujet des restrictions imposées sur la tenue vestimentaire des femmes et des sièges réservés aux hommes et aux femmes dans les bus publics.

Lors d’un incident largement médiatisé en 2011, une fille orthodoxe âgée de 8 ans a été atteinte de crachats par un haredim alors qu’elle se rendait à l’école pour son vêtement impudique.

Quelque 60% des électeurs israéliens éligibles, soit environ 4 millions de personnes, ont voté mardi, en hausse de 10% par rapport à 2013. Cette année, le jour du scrutin pour le vote municipal était une fête nationale pour la première fois, tout comme pour les élections nationales.

JTA