Paris : des policiers ouvrent le feu contre un homme les menaçant avec un couteau à la gare du Nord

Les faits se sont déroulés ce lundi matin vers 7 heures. Une patrouille de policiers de la brigade des réseaux ferroviaires (BRF) a ouvert le feu en gare du Nord à l’encontre d’un individu armé d’un couteau qui les menaçait, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Cet homme s’est approché des policiers près des voies. Ceux-ci lui ont demandé plusieurs fois de lâcher son arme, ce qui n’a pas dissuadé l’individu, selon un journaliste de France Télévisions présent sur place au moment des faits. L’arme serait un couteau d’une lame de 30 centimètres sur laquelle serait gravé « ACAB » ( « All cops are bastards », en français, « tous les flics sont des batards »).

Selon nos informations, trois ou quatre coups de feu ont été tirés. Selon une source policière, cinq douilles ont été retrouvées sur place. C’est un officier qui a fait usage de son arme. Il n’y a aucun blessé parmi les policiers. Mais l’assaillant est décédé malgré l’intervention des secours, nous confirme une source policière.

« Nous étions dans le magasin, et on a tout de suite compris ce qui se passait quand on a entendu les détonations et vu les gens courir paniqués, nous confie un vendeur de journaux. Moi j’ai fait deux guerres, alors ça ne me fait ni chaud ni froid. Mais je sais que pour d’autres commerçants de la gare, ça doit être bien différent. Le climat ici est bon, on sait qu’il y a forcément un risque car nous travaillons dans une gare. Mais aujourd’hui, le risque peut être partout. Vous savez, j’habite en face du Bataclan ».

« J’ai encore les mains qui tremblent »

Une autre commerçante témoigne : « On sait que ça peut arriver quand on travaille dans une gare, mais on évite d’y penser chaque matin. J’ai entendu les trois coups de feu. Les consignes sont très claires : on baisse tout de suite le rideau. C’est à la fois le protocole et un réflexe. J’en ai encore les mains qui tremblent. »

Le procureur s’est rendu sur place. D’après Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports interrogé sur RMC, l’homme est « connu des services de police pour errer dans la gare ». La piste terroriste est « a priori, à ce stade écartée », ajoute-t-il.

Une trentaine de policiers sur place

Dans l’entourage de la préfecture de police, il est estimé que la récurrence des discours anti-police favorise le passage à l’acte des « individus fragiles ». Et dans un tweet, le préfet de police Didier Lallement « salue le courage des policiers qui, à la Gare du Nord, ont su réagir avec sang froid à une lâche attaque. »

« Le flux de voyageurs n’est pas impacté »‚ fait valoir la SNCF sur place, qui note tout le même « quelques retards ». Une trentaine de policiers sécurise actuellement la gare avec l’aide d’agents de sécurité. Tous les commerces situés au centre du hall sont inaccessibles et une large zone a été balisée.

Le calme est apparemment revenu sur place et les équipes de l’Identité judiciaire sont sur place.

Par Le Parisien

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