France, Toulouse, 09-26-2023. Illustration of the Purpan hospital center in Toulouse, with the Emergency department for adults. Photography by Adrien Nowak / Hans Lucas France, Toulouse, 26-09-2023. Illustration du centre hospitalier de Purpan a Toulouse, avec le service des Urgences pour adultes. Photographie de Adrien Nowak / Hans Lucas

En France, l’espérance de vie en bonne santé recule et revient à son niveau de 2020

Selon une étude de la Drees publiée ce vendredi 22 décembre, l’espérance de vie en France s’allonge malgré l’impact du Covid-19. En revanche, en 2022, l’espérance de vie « en bonne santé » baisse et revient à son niveau de 2020.

Ce vendredi 22 décembre 2023, la Drees (La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a publié une étude sur l’espérance de vie en « bonne santé » en France. Dans ce document, la Drees souligne l’augmentation globale de l’espérance de vie, mais également la diminution en 2022 de l’espérance de vie sans incapacité.

L’espérance de vie sans incapacité correspond au nombre d’années qu’une personne que peut espérer vivre sans être limitée par un problème de santé dans ses activités quotidiennes. Cet indicateur est subjectif. Il est basé sur les réponses d’un échantillon de personnes à la question « Êtes-vous limité, depuis au moins six mois, à cause d’un problème de santé, dans les activités que les gens font habituellement ? »

L’espérance de vie s’allonge

Entre 2005 et 2022, l’espérance de vie à la naissance a augmenté en France. Cependant, elle n’a pas encore retrouvé son niveau de 2019, avant l’impact de l’épidémie de Covid-19.

En 2022, l’espérance de vie sans incapacité baisse

Après une augmentation sans interruption depuis 2016, on note une diminution assez marquée de l’espérance de vie en « bonne santé » en 2022. Cependant la Drees précise que « ces évolutions d’une année sur l’autre doivent être commentées avec précaution ». La taille de l’échantillon et la dimension déclarative de l’indicateur le rendent en effet instable.

 

De fait, en élargissant le point de vue, entre 2008 et 2022, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a augmenté de 1 an et 9 mois pour les femmes et de 1 an et 6 mois pour les hommes. En 2022, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans s’élève à 11,8 ans pour les femmes et 10,2 ans pour les hommes

Les femmes vivent plus longtemps, mais en moins bonne santé

Le sexe a une grande influence sur l’espérance de vie mais également sur l’espérance de vie en bonne santé. Les hommes ont une durée de vie nettement plus courte que les femmes. En mourant en moyenne plus jeunes, les hommes passent donc proportionnellement une plus grande part de leur vie après 65 ans en bonne santé.

En 2022, les années restantes à vivre après 65 ans en bonne santé représentaient 53,0 % pour les hommes et 51,0 % pour les femmes. L’augmentation entre 2008 et 2022 a été plus marquée pour les femmes, avec une hausse de 6,3 points de pourcentage, tandis que chez les hommes, elle a été de 5,3.

Une espérance de vie sans incapacité supérieure à la moyenne européenne

En 2021, année la plus récente pour laquelle ces données sont disponibles pour tous les pays européens, la France se classait à la 2e place parmi les 27 pays de l’Union européenne pour l’espérance de vie des femmes à 65 ans et 3e pour celle des hommes. Elle était également bien classée en espérance de vie en bonne santé à 65 ans, se plaçant à la 3e place pour les femmes et à la 4e pour les hommes.

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