La mortalité infantile en augmentation : une première depuis la Seconde Guerre Mondiale

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre Mondiale, le taux de mortalité infantile a augmenté depuis 2012 en France. C’est ce que révèlent les chiffres émanant d’une analyse épidémiologique.

Une étude sur le taux de mortalité infantile

Une récente étude publiée dans la revue scientifique The Lancet donne des informations surprenantes sur la mortalité infantile en France. Une équipe du Centre de Recherche en Épidémiologie et Statistique (CRESS) de Paris a utilisé les données de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques). Les chercheurs ont analysé des informations relatives aux naissances et aux décès au cours de la première année de vie. Les données récoltées couvrent une période de près de 19 ans, soit de 2001 à 2019. Les décès au jour 0 n’ont pas été comptabilisés dans cette étude. Ils se sont ensuite servis d’une méthode de calcul afin de mesurer le taux de mortalité infantile.

Les spécialistes de la recherche en épidémiologie obstétricale, périnatale et pédiatrique se sont intéressés au taux de mortalité infantile, car c’est un “indicateur clé de la santé de la population”. Le taux de mortalité infantile se définit comme le nombre de décès d’enfants de moins d’1 an pour 1 000 naissances vivantes. Les épidémiologistes regrettent que la mortalité infantile ne soit pas au cœur des priorités des autorités sanitaires publiques.

Un taux pourtant en baisse depuis la Seconde Guerre Mondiale

En effet, les spécialistes ont remarqué que “Outre certains pays dont le [taux de mortalité infantile] diminue continuellement depuis la Seconde Guerre mondiale, le taux de déclin du TMI semble s’aplatir au cours des dernières décennies dans certains autres pays, dont la France”.

En outre, d’après l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économique, la France se positionne à la 21ème place en 2020 par rapport aux autres pays.

Les chercheurs ont, pour l’instant, juste dresser un constat d’après leurs analyses. Durant la période d’étude, 53 077 décès de nourrissons ont été déclarés, ce qui fait un taux de mortalité de 3,63/1000, dont 24, 4 % sont survenus au cours du premier jour de vie alors que 47,8 % de ces décès ont eu lieu lors de la période néonatale précoce.

Les spécialistes ont fait d’autres observations. Entre 2001 et 2005, le taux de mortalité infantile a fortement diminué, avant de ralentir sa chute entre 2005 et 2012. A partir de 2012, ce taux augmente de manière significative.

Quelles sont les raisons de cette hausse ?

Néanmoins, il semblerait qu’un lien de corrélation existe entre lieu d’habitation, pauvreté et le nombre de décès de nourrissons. D’après l’INSEE, qui a réalisé une étude comparative au niveau régional et départemental, des disparités géographiques ont été observées. Les taux de mortalité infantile les plus élevés concernent Mayotte, la Guyane et la Guadeloupe. En France métropolitaine, le taux est de 4 pour 1 000 naissances. La Corse, le Pays-de-la-Loire, l’Occitanie, la Provence-Alpes-Côte-d’Azur et l’Auvergne-Rhône-Alpes sont les régions qui présentent les taux de mortalité infantile les plus faibles.

Pour l’heure, les origines ne sont pas clairement identifiées, mais les recherches se poursuivent actuellement au sein de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

Céline Desrumaux Rédactrice santé  www.doctissimo.fr

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Asher Cohen

La cause la plus odieuse et la plus scandaleuse de mortalité infantile dans ce pays est, depuis plus de 50 ans, l’incompétence crasse des obstétriciens, pédiatres d’opérette, et autres prétendus experts en réanimation néo-natale. La réanimation néo-natale est une science qui exige une rationalité rigoureuse, au risque de perdre des nouveau-nés et des nourrissons. Seulement, les réanimateurs compétents en néo-natologie pour répondre à la demande en France, ne se trouvent pas sous le sabot d’un cheval. Essayez donc de parler d’objectivité, de Rationalité, voire de mathématiques, à ces gens-là, et vous serez horrifié de leur ignorance. Ils se prennent pour Dieu, et tuent constamment des nouveau-nés, sans le moindre état d’âme. Ils sont incapables d’expliciter rationnellement leurs diagnostics et leurs traitements, et ainsi les causes de morts infantiles. Et ils sont couverts et bénis par des magistrats tout aussi ravagés. Pauvre France!