Yuli Edelstein président de la Knesset a demandé solennellement au PDG de Facebook Mark Zuckerberg, de retirer immédiatement les pages Facebook qui incitent à la haine contre les Juifs et les Arabes.

Récemment, des adolescents ont été exposés au phénomène regrettable de pages Facebook ont ajouté “Mort aux Arabes” et “Mort aux Juifs” à leurs noms.”

Le président de la Knesset a demandé aux dirigeants du réseau social d’agir sans délai en utilisant les outils à leur disposition pour faire cesser les activités des propriétaires de ces pages.

CAN

Additif

Marc Knobel

Que faire ?

Aujourd’hui, l’un des débats majeurs sur la société de l’information est celui de la régulation de l’Internet, qui en est l’emblème.

  1. Une première approche que nous qualifierons de libérale et/ou de libertaire, prône l’abstention de toute ingérence publique – et quelquefois même citoyenne – pour fixer la conduite à tenir sur le réseau des réseaux. Nous avons affaire-là à un curieux mélange du vieil « il est interdit d’interdire » libertarien et du « laissez-faire » libéral. Aussi, le réseau reste-t-il culturellement et idéologiquement un réseau purement américain. La loi qui le régit, du point de vue de la circulation de l’information est la loi inscrite dans la Constitution américaine ; le principe de liberté totale de communication. Qu’on s’entende bien, les choix dans ce domaine des dirigeants et du peuple américain sont totalement légitimes et nul ne dénie aux Etats-Unis d’Amérique d’être une grande démocratie.
  2. Mais, la question est simple. Ce choix doit-il être le nôtre, en Europe ? Ce choix, en matière de « liberté » totale des communications, doit-il être celui de la planète entière ? Le réseau Internet est-il un réseau mondial américain ou un réseau potentiellement universel ? Et puis, il faut le redire : en France, le racisme est un délit, (mais aussi en Belgique, en Allemagne)… non une opinion. Et cette différence est de taille.
  3. Une seconde approche plus citoyenne cherche donc à réguler le Net afin d’exclure ou de limiter au possible les discours de haine. Il s’agit d’adapter notre droit tout en rappelant au passage quelques-uns des principes qui fondent les sociétés démocratiques.

À cela, nous voyons trois arguments :

– Le premier est un argument moral.

Le principe de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme est essentiel. Maintenir ce principe est un gage pour l’avenir. Il est donc important de prendre la parole haut et fort pour dire le caractère insupportable de la présence de paroles et d’images racistes et antisémites sur l’Internet.

– Le deuxième argument est un argument technique :

Contrairement à ce que soutiennent certains acteurs du dossier, plus intéressés à garder une clientèle qu’à s’appliquer des règles éthiques, il est tout à fait possible techniquement d’empêcher les internautes français et européens d’être exposés à des messages qui contreviennent gravement aux lois de leurs pays.

– Le troisième argument est politique :

Il découle d’un principe simple : Internet est un média et doit être traité au même titre que les autres médias. Or, les lois de nombreux pays encadrent sous certains aspects les contenus médiatiques et protègent le public de toute exposition à des propos racistes ou antisémites.  Aussi est-il temps d’affirmer que le nécessaire respect de la liberté d’expression se heurte à la non moins nécessaire protection des personnes visées par les menaces et les violences racistes. Et qu’à l’instar du monde réel, le monde virtuel ne doit pas être le refuge des provocations qui bafouent constamment la nature humaine.

M.K

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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